Chapitre 17

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Point de vue de Lou

Aujourd'hui c'est la veille de Noël. Violette m'a formellement interdit de mettre un pied dans la chambre depuis ce matin. Je suis terriblement curieuse, je ne sais vraiment pas ce qu'elle me prépare... Un rendez-vous de Noël, un réveillon rien que toutes les deux ? Je n'aurais jamais pensé attendre si impatiemment les fêtes. J'attends sagement devant la porte quand elle finit par m'ouvrir. Je la découvre, elle est magnifique. C'est la première fois que je la vois porter une robe.

— Ferme les yeux !

— Maiiiis ! Tu m'as fait attendre toute la journée, je veux voir !

— T'es sacrement têtue toi ! dit-elle en posant ses mains sur mes yeux.

J'entre à tâtons suivant son mouvement. Elle finit enfin par dégager mes paupières.

— C'est bon tu peux ouvrir les yeux.

Je suis ses consignes et je reste sans voix

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Je suis ses consignes et je reste sans voix. Elle a décoré notre chambre de guirlandes de papier. Un petit sapin trône dans un coin de la pièce. Au centre de la chambre, sur le tapis, la flamme d'une bougie vacille et éclaire doucement un petit paquet. Je reste sans voix.

— C'est merveilleux ! Tu as dû te donner tellement de mal ! Comment tu as fait tout ça ?

— Je voulais simplement te faire passer un bon Noël, être dans une bulle l'espace d'une soirée. Ça valait le coup d'attendre non ?

— Merci, je ne sais pas quoi te dire ... Je t'aime tellement Violette.

Je l'embrasse doucement avant qu'elle n'ait le temps de me répondre. Je souhaite que ce moment ne finisse jamais ! Elle s'écarte un moment.

— Assieds-toi princesse.

— Dit-elle en portant une robe dont je ne connaissais nullement l'existence, lui rétorqué-je en l'embrassant une fois de plus.

— Moi aussi je peux être pleine de surprises !

Je m'assois sur le tapis, attirée par le paquet qui – je pense –, m'est destiné.

— Je voulais que tu l'ouvre à minuit, mais vas-y. J'ai vu tes yeux rivés sur lui dès que tu l'as vu, il a presque éclipsé ma présence et pourtant j'en ai fait des efforts !

Je lui tire la langue et m'empresse de satisfaire ma curiosité. J'ai les yeux qui pétillent devant le fin bracelet en argent.

— C'est pour être toujours avec toi... murmure-t-elle en sortant le bracelet de son étui pour me l'attacher.

Je la remercie touchée par son attention, mais elle reste silencieuse, fuyant mon regard.

— Hum... Je sais que j'ai été froide ces derniers jours après tes révélations. Ce n'était pas facile à digérer, c'est le moins qu'on puisse dire mais... J'ai bien réfléchi et peu importe la situation... Je t'aime Lou. Je t'accepte comme tu es.

Elle a su mettre des mots sur les craintes qui me hantaient.

5 jours plus tard...

Les vacances touchent aujourd'hui à leur fin, et – on l'espère –, notre périple sanglant avec elles. Adam et les autres devraient arriver d'un moment à l'autre. Le portail est ouvert laissant passer les étudiants. Je suis postée devant, tenant fermement la main de Violette, sur la pointe des pieds avec ma seconde main sur le front pour empêcher le soleil de me brûler les yeux.

— Tu sais, ça ne sert à rien de te faire plus grande que tu n'es, tu ne verras jamais au-dessus des grilles.

Elle ricane quand je pose mes yeux sur elle avec un regard qui veut tout dire.

— J'ai rien dit, j'ai rien dit ! se dédouane-t-elle immédiatement.

J'esquisse un sourire moqueur. Je continue mon observation et hurle quand le portail s'ouvre pour laisser apparaître un beau blond. Mon blond ! Je lâche aussitôt la main de Violette pour sauter dans les bras de mon ami qui menace de tomber par terre.

— Tu m'as manqué !

— Toi aussi !

Je regarde par-dessus l'épaule d'Adam et aperçois la blonde. Je prends à son tour Béatrice dans mes bras. Les autres arrivent tous à sa suite. Quand Lucie arrive, Adam lui lance un sourire discret qu'elle lui rend. Ils pensent que personnes ne les a vus mais j'ai l'œil ! Nous allons en dessous du grand platane et tout le monde s'assoit sauf Violette et moi.

— On a quelque chose à vous annoncer...

— Lou et moi on...

Nous nous lançons un regard complice, laissant planer quelques secondes de mystère. Elle voit que je suis anxieuse et impatiente. Elle me sourit et me prend la main pour la presser doucement sans la lâcher puis elle dépose un baiser sur le dos de celle-ci. Cela me rassure et me réchauffe le cœur.

— On est ensemble.

Adam saute sur ses deux jambes et hurle de joie. Il nous prend toutes les deux dans ses bras, criant une nouvelle fois.

— J'en étais sûr ! C'était obligé ! crie-t-il fou de joie en nous serrant contre lui de toutes ses forces. 

Renarde et flocon de neigeWhere stories live. Discover now