Un monde de Penseurs : Leia (Tome 2)

Chapitre 5 : mon kidnapeur

Chapitre 5 : mon kidnappeur

La jeune fille referma la porte derrière elle avant que je ne puisse voir plus profondément cette ombre. Dépitée, je la regardai alors en essayant de feindre un sourire. La douleur était vraiment vive maintenant.

"Tu n'as pas trop mal? Demanda-t-elle, gentiment.
- mes poignets me font atrocement souffrir, mais tu ne peux rien y faire. Concédai-je.
- je suis désolé, si ça ne serait que moi, je t'aurai déjà détaché depuis longtemps. S'exclama-t-elle.
- comment tu t'appelles ? Questionnai-je, en souriant difficilement.
- Arcantael, sourit-elle.
- c'est très jolie. Je n'avais jamais entendu ce prénom auparavant. M'enquis-je, surprise.
- merci, c'est très honorant de ta part. Dit-elle, timidement. Tu veux manger ou boire quelque chose?
- je veux bien un peu d'eau, si tu veux bien. Lançai-je."

Elle me fit boire et m'offrit même un peu de chocolat. Cette gourmandise me fit du bien.

"Pourquoi ton frère ne vient pas me voir? Demandai-je, avec curiosité.
- il attend le bon moment, je pense. M'expliqua-t-elle.
- je préférerai qu'il vienne vite, j'en ai vraiment marre d'être dans cette position. soufflai-je, agacée.
- je comprends, je ne sais pas... Sinon je te l'aurai bien dit. Dit-elle, clairement. Je dois y aller.
- à bientôt, Arcantael. M'enquis-je.
- à bientôt, princesse. Ajouta-t-elle, en me saluant."

Elle sortit plateau en main et referma la porte derrière elle.

L'ennui reprit le dessus rapidement et la douleur aussi. Je mobilisai ma pensée toute faible pour chercher une pensée dans les kilomètres qui entouraient la maison. Je ne trouvai au premier abord pas une once de vie. Mais au bout d'un certain temps, ma pensée entra en contact avec une chose que je n'arrivais pas à déterminer. Je restai avec elle, doucement, suivant ce qu'elle faisait. Elle ne me rejetait pas, et avait l'air d'apprécier ma compagnie. Au bout de quelques instants, je compris que cette pensée était celle d'un animal, une louve. J'arrivai à la localiser à quelques centaines de mètres de la maison. Nous devions donc être dans une forêt. Je n'avais donc aucune chance de trouver de l'aide.

J'arrêtai de chercher et essayai de contrôler la douleur qui me tordait les membres. L'attente devenait de plus en plus insupportable. Mes membres se rigidifiaient et l'immobilité commençait à me rendre folle.

J'essayai de bouger dans tout les sens pour me détendre et de respirer lentement pour économiser mes forces. Mais rien n'y faisait. J'étais restée déjà bien trop longtemps dans cette position.

"Rames!" Entendis-je crier.

Puis le silence se fit à nouveau. Rames, qui était ce Rames? Mon kidnappeur? Peut être bien, pourquoi pas après tout. Puis, qu'est ce que j'en ai à faire de comment il s'appelle! Je veux juste qu'il vienne, et qu'il me détache, qu'il me tue si il veut, mais je ne veux plus attendre et souffrir dans ce silence froid et obscur.

Je criai à mon tour avec toutes les forces qu'il me restai. Je criai encore et encore. Pendant de longues minutes, j'alternai les silences et les appels.

"Détachez moi! Détachez moi, s'il vous plait! Je ferai ce que vous voudrez ! Criai-je, fortement. Je...."

La porte s'ouvrit dans un grand fracas sur l'homme dont j'avais vu l'ombre. Il était grand, très baraqué et imposant. Il portait une cagoule noire qui cachait son visage et ses cheveux. On ne voyait que ses yeux bleu émeraude.

"Qu'est ce que tu as, à crier! Dit-il durement, d'une voix rauque.
- détache moi... S'il te plait... Soufflai-je, faiblement.
- pourquoi ferai-je ça pour toi? S'enquit-il.
- j'ai mal et de tout façon, je ne pourrai pas m'enfuir. Plaidai-je."

Il me jaugea un instant du regard. Je baissai les yeux alors que les siens parcouraient mon corps puis la pièce. Il avait un regard déstabilisant. Il s'approcha de moi, et me relava le menton avec sa main délicatement. Il resta un moment à me fixer, puis il entreprit de défaire mes liens.

Mes pieds se retrouvèrent au sol, et je frottai avec mes mains mes poignets en sang. J'essayai de me relever mais je tombai au sol, épuisée.

Mon kidnappeur souffla fortement, me releva par le bras et me déposa sur le matelas au sol.
Il me jeta un dernier regard et repartit sans aucune parole en prenant bien soin de fermer la porte derrière lui.

Tout mon corps souffrait, mais j'étais bien. Je me sentais délivrée. Mes poignets et mes pieds étaient libres. Je posai ma tête doucement sur le matelas, et fermai les yeux.

Quand j'ouvris à nouveau les yeux, je sentis un regard posés sur moi. Je tournai la tête et me retrouvai nez à nez avec mon kidnappeur. Toujours cagoulé, il était assis sur la chaise devant le matelas, sûrement à attendre que je me réveille.

Je me redressai. Il m'observait toujours les mains croisés sans parler. Je l'observai à mon tour, curieuse par son comportement.

Je finis par être agacée et fronçai les sourcils.

"Pourquoi tu m'as kidnappé ? Demandai-je, à tout hasard.
- pourquoi devrais-je te répondre ? Dit-il arrogant.
- tu es là, assis à me regarder, ça veut dire que tu veux quelque chose à moins que tu m'admires. Attaquai-je, du tac au tac."

Je vis une lueur d'amusement dans son regard.

"T'as du répondant toi! S'exclama-t-il. Tu es bien la princesse Leia ?
- tu m'as kidnappé, tu devrais le savoir. Dis-je, calmement.
- répond à ma question! S'enquit-il, froidement. À moins que tu veuilles que je te rattache..."

Je sursautai devant sa voix sadique et obtempérai.

"Oui, je suis Leia. Dis-je, froidement, pour éviter le conflit.
- bien. Dit-il,

Il se leva de la chaise et se dirigea vers la porte.

"Pourquoi tu ne veux pas me dire pourquoi je suis ici? Demandai-je."

Il se retourna vers moi.

"Tu le sauras quand je l'aurai décidé. Marmonna-t'il, avant de sortir de la pièce sans se retourner."

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