Un monde de Penseurs : Leia (Tome 2)

Chapitre 26 : Réveil - Dans la peau de Rames

Chapitre 26 : Réveil - Dans la peau de Rames

Je  me réveillai en sueur dans une pièce inconnue. Ma tête était légèrement  embrumé et mes yeux prirent quelques minutes à s'acclimater à la lueur  jaunâtre qui traversait l'unique fenêtre de la pièce. À ma gauche, une  chaise se tenait là, vide. Une corde était posée sur son dossier.

Mince...  Leia, pensai-je, totalement paniqué. Où était-elle? Il fallait que je  sorte d'ici au plus vite et que je la retrouve. De un, parce que s'il  lui arrivait quelque chose, je n'aurai plus aucune chance d'échapper à  la justice. De deux, parce que c'était la princesse du royaume des  Penseurs. Et de trois, elle était sûrement une de mes seules chances  d'obtenir de réelles informations sur mon père et ma famille.

Regardant  autour de moi, je ne trouvai rien qui puisse m'aider à détacher mes  liens. Il me fallait quelque chose de pointu pour pouvoir me dénouer les  mains. Une fois cela fait, il ne me resterait plus qu'à me débarrasser  des liens qui m'enserraient les jambes. La pression montait en moi  devant mon incapacité à me sortir de cette situation. Le silence qui  émanait de la pièce ne faisait qu'amplifier cette sensation de vide qui  m'envahissait et me rendait encore plus fou et déterminé.

Où  pouvez-t-elle bien être? Est ce qu'on lui avait fait du mal? Est ce  qu'elle...? Ma tête me faisait tourner en bourrique. Rien de tout ça ne  t'aidera à la retrouver, Rames, me rappela-ma pensée. Soufflant un bon  coup, je tentai de bouger mes mains doucement. À ma grande surprise, les  liens n'étaient pas si serrés qu'ils le paraissaient. Leur forme était  complexe. Je tournais plusieurs fois mes mains et la réalité me frappa :  c'était des nœuds de marin. Prenant mon mal en patience, je pris un  bout de lien et essayai de le faufiler dans l'autre. De fil en aiguille,  je sentis  mes mains devenir de plus en plus  libre. Quand je pus  écarter mes mains légèrement, je tirai un grand coup pour tenter de les  éloigner encore plus. Une fois, deux fois, trois fois, je répétai  l'opération et la corde finit par céder. Je me massais les poignets  rapidement avant d'entreprendre de me détacher les pieds.

Une  fois libéré, un poids s'enleva de ma poitrine. Je me levai doucement et  dis quelques pas, laissant la pression redescendre. Maintenant, Leia,  me rappela ma conscience, en s'ouvrant d'elle même sur le monde  extérieur.

Je  sentis sa présence immédiatement. Sa conscience était comme paralysée  mais je pouvais la sentir. Deux présences évoluaient près d'elle. Est ce  que Leia avait bloqué ses pensées  pour qu'il ne puisse pas y avoir  accès ? Cela était fort possible sachant les informations cruciales  qu'elles pouvaient détenir : c'était une princesse après tout.

Doucement,  je poussai la porte et déboulai dans un couloir sombre. J'avançais  prudemment et sur le qui-vive. À tout instant, quelqu'un pouvait  apparaître même si je tentai de garder un contact avec ma pensée pour  détecter d'éventuelles présences. Pas à pas, je traversai le couloir et  tombai sur une première porte. Je l'ouvris, entrai à l'intérieur et la  refermai à la hâte.

À  ma grande surprise, la salle était remplie d'armes en tout genre.  J'avais l'impression d'être dans une forteresse enchantée qui avait  besoin d'être protéger coûte que coûte. Pourquoi? C'était une bonne  question pour laquelle je n'avais pour l'instant aucunes réponses.  J'attrapais une révolver au hasard et le planquais à l'arrière de mon  dos.

Simple précaution, me hurla ma conscience. On ne sait pas ce qui peut t'attendre en haut.

Je  retournais dans le couloir et montais les escaliers qui se présentaient  devant moi. Au fur et à mesure, je sentais la présence de Leia  s'intensifiait. Ma compensée bouillonnait alors que je tentais de  contrôler mon esprit. Voyant la lumière devenir de plus en plus vive  devant moi, j'entrepris de monter les dernières marches.