Chapitre 06

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  La visite de la ville fut reposante et enrichissante

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  La visite de la ville fut reposante et enrichissante. Personne n'y avait reconnu Lyan, pour leur plus grand soulagement. Les trois étrangers avaient ainsi pu admirer combien la Dynastie du Roi Oriens était prospère et auto-suffisante. Tous les habitants étaient ouverts d'esprits, croyants ou non, travailleurs et généreux. S'ils savaient défendre leurs intérêts personnels, ils n'avaient jamais à commencer de révolution pour se faire entendre : leur souverain était à leur écoute, plus que tout, il dirigeait son Royaume avec finesse, restant juste et bon, mais sévère lorsqu'il le fallait. Personne n'avait quoi que ce soit à réfuter, il suffisait de demander aux préfets des différents cantons de relayer une demande au souverain. Aussitôt, ce dernier discutait des solutions envisageables et diffusait le mot dans tout le pays. Ses sujets étaient alors libres de se rassembler sur les places des villages, des cités, pour valider ou non de nouvelles dispositions.

  Surtout, une assez grande diversité de culture colorait les rues ; si la plupart des passants possédaient le physique typique d'un habitant de la puissance au sang totalement « pur », une assez grande minorité d'entre était unique, possédait ses propres combinaisons de traits. Les jeunes hommes de la Sixième virent tantôt les yeux argentés de la Logique sous les cheveux blanc de la Justice, les yeux bridés de l'Humilité sur la peau extrêmement blanche de la Puissance, ou encore les cheveux roux de la Sensibilité sur la peau noire du Courage. La mixité qui peignait les rues fit chaud au cœur, personne ne semblait haïr ces gens qui, pourtant, étaient des « sangs-mêlés », des enfants nés de l'union de plusieurs Dynasties. Azriel se sentit à sa place, entouré par des personnes capables de le comprendre. La Puissance était sans nul doute le Royaume le plus ouvert et le plus accueillant de tous. Aucun autre pays d'Alasia n'acceptait tant de diversité, de différences. Aucun autre pays n'acceptait que sa population ne soit pas représentée par les qualités ou les traits physiques attribués par le Roi Premier et les années – bien que la Sixième et la Cinquième n'y soient pourtant forcées.

  Ce fut donc rêveurs et bouches-bée qu'ils rejoignirent le château, après avoir mangé dans une petite taverne agréable, nommée « À la vieille tour ». Bien que Frewen les ait accompagnés, Hywell les avait suivis également, aussi bien pour les surveiller que pour s'occuper puisque, visiblement, le Roi avait décidé qu'il n'avait pas besoin de lui aujourd'hui. À leur retour, ils se séparèrent donc dans le hall d'entrée et Alden guida ses trois petits protégés à la manière d'une mère canard jusqu'à un étage plus élevé du palais. Dans les escaliers, Lyan brisa le silence assez gênant qui s'était installé en demandant vers le brun qui les escortait :

    — Frewen, comment ça se passe pour toi ? Nous ne t'avons pas revu, hier soir, ni ce matin.

    — Veuillez excuser cette absence, je serai avec vous en permanence, désormais. Monsieur Praesul m'avait réquisitionné pour me faire visiter le château et m'apprendre quelques petites choses utiles pour que je puisse assurer votre sécurité.

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