I hate you but I love you

XVI

 Les dragons étaient partout, ils avaient envahi le pays, ils avaient prit possession des grandes aires de civilisation, piégeant les hommes dans leurs habitations pour mieux les déguster dès que l'envie leur en prenait. Les forêts étaient devenues les seuls endroits à peu près sûrs, et c'est là que je me cachai, avec certains de mes camarades se Fairy Tail. Quand la menace était apparue, nous avions tous fuit, délaissant les populations effrayées. Comme eux, nous n'avions rien pu faire face à la rage déchainée des dragons. Mais, après des jours et des jours à déambuler sans réel but dans la forêt, on tomba sur une clairière dans laquelle un dragon nous attendait de pied ferme. Je le reconnus au premier coup d'œil : Weissologia, celui qui avait prit Magnolia.

- Fuyez! Cria quelqu'un.

- Retournez dans la forêt! Ordonna un autre.

Mais le dragon était trop rapide : sans nous laisser le temps de réagir, il lança des attaques à tout va, faisant couler le sang dans tous les sens. Je vis mes amis tomber les uns après les autres autour de moi. Evergreen se fit couper en deux par un rayon beaucoup trop rapide pour ses yeux, Lisanna se prit un coup de patte en pleine poire, Carla se fit écraser par la queue de l'animal. Alors, la flaque de sang à mes pieds grossit, toujours plus, jusqu'à m'arriver à la taille. Le dragon planta ses yeux dans les miens, dernière survivante, et le sang monta toujours, jusqu'à ma gorge. Bientôt, mes pieds ne touchaient plus le sol, mais je ne paniquai pas. Aucune émotion ne me traversa. J'allais mourir, mais je l'acceptai.

- Lucy, m'appela une voix au loin.

- Sting, murmurais-je en retour.

- Lucy!

J'ouvris brusquement les yeux, en nage, le cœur battant la chamade, et mon regard rencontra immédiatement celui inquiet de Sting penché sur moi. Pendant un instant de faiblesse totale, je me dis qu'il aurait été plaisant de me réveiller chaque matin près de cet Apollon, mais dès que les brumes de mon cauchemar furent passées, je réalisai que Sting était entré dans ma chambre par je ne sais quel miracle, et que j'étais en train de transpirer comme un cochon.

Je me redressai rapidement, l'obligeant à s'écarter.

- Est-ce que tu vas bien? Demanda-t-il, me devancent dans mes questions.

- Je vais bien, dis-je machinalement. Qu'est-ce que tu fais là?

- Mirajane m'a envoyé chercher un paquet jaune avec un ruban doré, mais je comprend maintenant qu'elle parlait de toi, répondit-il en touchant le ruban dans mes cheveux.

- Mirajane t'a envoyé me chercher?

Il hocha la tête, en récupérant sa main, et m'offrit un petit sourire.

- Comment tu vas? Tu m'as inquiété, quand tu t'es évanouie.

- Bien, j'étais encore à cours de magie, mais je vais mieux.

- C'est pas l'explication que tu m'as donnée, en perdant connaissance, me taquina-t-il.

Oh, par la barbe de Merlin, j'avais oublié. Comment avais-je pu lui dire ça? Maintenant, j'étais morte de honte, et je n'osai plus le regarder dans les yeux. Du coup, ne trouvant rien d'autre à faire, je me raclai la gorge, et je me levai.