Chapitre 3

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3.

18 août 1980,

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18 août 1980,

00:21,

Parking du Bates Motel,


Les roues rasent le gravier, les néons du motel grésillent un peu. Il y a des escaliers et la grande porte, qui en fait n'est pas si grande. Elle est ouverte sur un petit hall, et il y a un homme accoudé sur un bureau très haut, sûrement le réceptionniste, à moitié endormi sur un dossier presque vide.

Il n'y a que quatre voitures dans le parking, une cinquième pointe vers l'arrière-cour : elle n'est sûrement pas aux clients celle-là.

Jisung descend dès le véhicule à l'arrêt. A demi-mots, ils se sont arrangés pour partager la note, à quart de mots plutôt, ou un peu moins. Le blond regarde les alentours avec le nez froncé, la brise du soir fait un peu voltiger ses mèches, il se tourne parce que Minho est à la traine.

—      Tu viens pas ?

Minho ne lui lance aucun regard quand il contourne la Mercedes.

—      Vaut mieux remettre la capote.

Il entend Jisung s'étrangler.

—      L-la quoi ?

—      La capote de la voiture. C'est une décapotable, on remet la capote, le toit.

—      Alors dis juste le toit !

Quand Minho lève la tête depuis le coffre, Jisung tourne les talons et s'en va au trot jusqu'à la réception, il a les joues en feu. Le noiraud soupire, fatigué. Il continue de se demander comment quelqu'un comme lui a pu vouloir jouer les vagabonds.

Sa tâche terminée, il rejoint son cadet en pleine négociation avec le réceptionniste. Ce dernier a une mine un peu grincheuse, les yeux plissés et une ligne froide essayant vainement de mimer un sourire. Jisung pose les mains sur le guichet, Minho n'entend pas leurs mots, et le temps qu'il termine ses derniers pas jusqu'à eux, le blond se recule et son dos percute le torse de son ainé.

—      Ah !

—      Bracadabra, déclare Minho avec lassitude. Tu vas faire une crise cardiaque.

Il pose sa main sur son épaule pour doucement le pousser sur le côté, et se permet de continuer les démarches un peu maladroitement amorcées. Dans son dos, Jisung tente de voir ce qu'il se passe, mais tout ce qu'il capte sont quelques papiers qu'on lui pose sous le nez et le noiraud qui les remplit de manière mécanique, comme si ce n'était pas la première fois qu'il venait ici.

Bien vite, le plus âgé fait signe à son camarade de le suivre vers les escaliers. Jisung mord sa joue, pris dans ses pensées. Au moment où ils sont un peu plus loin dans le couloir, et l'allure presque lugubre du papier peint, il se permet de poser quelques questions :

"Adrénaline" 🔚 Minsung Where stories live. Discover now