Minho est populaire, a des amis, mais un avenir incertain qui pèse sur ses épaules.
Alors quand le soleil se couche, il saute dans la voiture de son père et prend la route pour ne jamais revenir.
Il ne pensait pas tomber sur ce jeune homme à la sort...
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Au petit matin, comme bien souvent, Minho est le premier à se réveiller.
La pièce est encore plongée dans la pénombre, due aux rideaux rabattus. La chambre est simple, sans fioritures, le strict minimum puisque de toute façon, ils passent la majorité de leur journée à l'extérieur à explorer les alentours.
Lorsqu'il bouge un peu trop, il peut entendre une sorte de marmonnement à ses côtés. Et les yeux encore mi-clos, Minho baille avant de se tourner sur le flanc. Il tend le bras, ce dernier allant automatiquement enserrer le corps endormi de Jisung. Son visage va se fourrer dans son cou, entendant la respiration posée du jeune homme et son pouls paisible contre ses lèvres. Il dépose un baiser sur son épaule nue, sentant ensuite son vis-à-vis remuer. Ses paroles sont comme un gargouillis de n'importe quoi, ça le fait rire.
Ensuite, Minho se redresse et passe la main dans ses cheveux. Il regarde l'heure sur le cadran numérique de la table de chevet. Le matin est encore jeune, il ne sait définitivement jamais profiter d'une bonne grasse matinée.
Il se penche sur le côté, tâtant le sol pour retrouver son caleçon et rapidement le revêtir. Quand il se lève pour bifurquer jusqu'à la salle bain, Jisung tire le reste de la couverture pour s'enrouler complètement dedans, il n'y a plus que sa chevelure blonde qui est discernable dans le peu de lumière. Lui, contrairement à son ainé, compte bien gratter le plus de minutes de sommeil possible.
Lorsque Minho termine de prendre sa douche, Jisung a à peine bougé. Une véritable marmotte.
— Je vais nous chercher un truc à manger, le prévient Minho en secouant délicatement la couchette.
— Hum... éructe le blondinet.
Parasité par les couches de tissus, Jisung gargouille un truc qui sonne bizarrement comme « Ok Indiana Galileo », sûrement une blague qui dans son rêve devait paraître plus drôle que le son guttural qui en résulte.
Minho pouffe, exaspéré. Il délaisse le plus jeune et passe la porte qu'il referme précautionneusement. Il descend le premier étage pour passer le modeste hall de leur auberge. Il salue distraitement le réceptionniste qui lui répond en un souffle bref, et quelques secondes plus tard, le voilà dans sa voiture.
Le noiraud prend une dizaine de minutes pour trouver un Café, il se gare dans le parking et descend quand le vent froid de septembre lui mord les jours. Il frotte ses mains l'une contre l'autre en inspirant. Au-dessus de sa tête, le ciel rosit et c'est joli. Minho resserre sa veste contre son corps avant de pénétrer la bâtisse, elle dégage déjà une bonne odeur de pain chaud et de beignets.
