Chapitre 25

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25.

Seul sur la banquette arrière d'une voiture de police, il a fallu a Jisung sept heures de route pour regagner l'Etat du New Jersey

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Seul sur la banquette arrière d'une voiture de police, il a fallu a Jisung sept heures de route pour regagner l'Etat du New Jersey. Durant ces sept heures, les officiers lui ont posé des questions, les mêmes qu'ils lui avaient posées dès l'instant où ils sont venus le chercher.

Le garçon, pourtant, est resté silencieux, assis sur ce divan étroit dans ce hall d'auberge. Ce garçon qui avait capitulé, regard rivé vers le bas en attendant leur arrivée. Jisung, il aurait pu encore se battre. Si ça n'avait été que pour lui, il n'aurait pas fait machine arrière.


Han Jisung. Dix-sept ans. Originaire de la petite ville d'Hemington. Retrouvé dans la ville de Portland dans le Maine, sain et sauf.

C'est ce qu'ont dit les journaux tout de suite après.

Ses parents ont fait le chemin en sens inverse, eux et les officiers s'étaient donc mis d'accord pour un point de rencontre à Roosevelt. Avant de quitter leur point de départ, là où Minho et lui ont laissé tous leurs derniers souvenirs, ils leur ont téléphonés. A ses parents.

« Tu veux leur parler ? »

La dame, elle était gentille avec lui. Elle ne l'avait pas brusqué quand elle s'est approchée de sa carcasse, juste une masse ambulante sans volonté. La dame avait de longs cheveux blonds tenus en un chignon difforme, qui lui rappelait vaguement celui de Joyce. Elle faisait aussi partie de la police, elle avait leur horrible uniforme bleu et son flingue coincé derrière sa ceinture. Mais elle était gentille avec lui, même quand Jisung n'a pas essayé de coopérer.

Et non, il n'a pas eu le courage de prendre le téléphone. Il est resté là, à la regarder quand elle lui a tendu le combiné.

Elle l'a vu, qu'il allait s'écrouler, elle a vu qu'il allait s'effondrer sous ses yeux si elle le lui demandait encore. Elle a vu que ce garçon, ils ne l'avaient pas retrouvé. C'était lui-même qui s'était trainé jusqu'à eux, qui revenait dans la précarité qui s'accrochait de nouveau à son ombre. Han Jisung, il a dit « non » à cette liberté pour l'offrir à quelqu'un d'autre.





—      Jisung !

Sa mère, il pouvait presque croire qu'il avait oublié son visage. Elle paraissait plus vieille, plus maigre, plus pâle. Peut-être que c'était son esprit qui lui jouait des tours et qu'elle avait toujours été comme ça.

Comme son père, elle et lui, deux grandes silhouettes blafardes qui se sont jetées sur lui pour le prendre dans leurs bras. Mais Jisung, il n'était pas là.

Ou si.

Ou non.


Il a senti leur poids sur ses épaules, et dans son ventre, quelque chose s'est tout à coup cambré. Jisung, il n'avait pas parlé, il n'avait pas dit ce qu'il avait laissé là-bas, ce qu'il ne gardait désormais plus que dans une partie de son cœur. Mais il a senti leur étreinte contre sa personne, si fort qu'il a cru qu'il allait étouffer. Tous les deux lui ont fait part de leur terreur, et une montagne de remords l'a attaqué. La culpabilité de se savoir la cause de tout ça, mais aussi la colère.

"Adrénaline" 🔚 Minsung Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon