Dans mon monde à moi

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Le monde de mes rêves ? Oh il serait grand, très grand, gigantesque, il s'étendrait à l'infini. J'aimerais qu'on ne puisse jamais finir de l'explorer.

Il y aurait mille et une choses : des créatures de toutes les formes, de tous les motifs, des paysages de tous les reliefs et des cieux de toutes les couleurs. J'aimerais qu'il y ait une source inépuisable de choses. Je découvrirais chaque jour de nouvelles notions, de nouveaux lieux, une nouvelle manière de pensée pour chaque fois que le soleil se lève.

Mon monde serait divinement beau. J'aurais des ailes pour le contempler d'en haut. Il y aurait dans un même cadre tout le magnifique. J'aimerais voir des papillons aux ailes bleu nuit et argent éclatant sur les parois d'un volcan en pleine explosion.

Tout ne serait que superposition. Tous les éléments ne se toucheraient pas, ils se croiseraient seulement pour dessiner les tableaux les plus merveilleux. Les conséquences d'un évènement ne compteraient que dans un champs, tout alors pourra cohabiter ensemble dans une cohésion totale et parfaite.

La vie serait simple ici. Il n'y aurait ni but, ni besoin, ni envie. Seuls le vent et le hasard indiqueraient un chemin, oseraient montrer du doigt quelque direction que le cœur suivrait selon les sentiments qui l'habitent. Car en effet je garderais toutes les émotions explosives et tous les intenses sentiments puisque le monde serait terne et monochrome s'ils n'existaient pas. Je ne parviens pas à me figurer un monde fait que d'une seule teinte de joie et de bonheur. Si le monde doit être le reflet de mon âme, je veux que celle-ci rayonne de mille feux si distinctement différents qu'on ne pourrait s'arrêter d'imaginer.

Dans le monde de mes rêves, je crois, il y aurait une grande clairière faite d'herbes violettes de toutes les tailles, de toutes les courbes et par-dessus je poserais de minuscules petits points aux ailes immensément longues et vertes, d'un vert tellement puissant qu'on pourrait s'y noyer en un coup d'œil. Puis je m'allongerais à même le sol, de jour comme de nuit, mes ailes repliés sur moi comme une couverture. Je regarderais de mes deux yeux trop peu nombreux tout ce qu'il me serait donné de voir. J'observerais la vie s'animer tout autour de moi sans comprendre ce qu'est le temps qui passe et un jour de grand soleil ou une nuit pluvieuse, je mourrais ici, parsemée de silhouettes inconnues et nuageuses, en ignorant tout du reste du véritable monde.

Les oiseaux ne volent plus - Recueil de textesWhere stories live. Discover now