[Chap.13]...Et aussi brulantes que nos âmes

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« Intéressant

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« Intéressant.
- Et je peux savoir ce qui est si fascinant, lieutenant Mitaka ?
»

Roberta était appuyée sur le coin de son bureau et fixait le lieutenant d'un œil attentif, attendant la moindre réaction de surprise de sa part. Concentré et absorbé, il scrutait les données qu'elle avait récolté sur le générateur avec une assiduité déconcertante. Il était donc toujours aussi studieux malgré le temps qui passait ? Un jeune premier toujours au sommet de son art.
« Le générateur a surchauffé et provoqué un court-circuit dans son alimentation centrale. C'est assez rare comme panne.
- Nous sommes d'accord, mais selon vous, à quoi cela pourrait-il être du ?
»
Mitaka hésita, revenant en arrière dans sa lecture et agrandissant certains plans, il fit une moue étrange avant de lever ses yeux bruns vers elle.
« Difficile à dire, un défaut de maintenance, mais cela serait...
- Pas d'hypothèse maintenant, s'il vous plaît, juste des faits.
»
Il soupira, agacé par le ton qu'employait le sergent à son égard.
« Alors c'est un défaut de maintenance. Ou bien...
- Ou bien ?
»
Il avait alors éveillé la curiosité de Roberta et il le vit presque aussitôt.
« Vous m'avez dit pas d'hypothèse...
- Eh bien j'ai changé d'avis, Mitaka, alors ? Que vouliez-vous dire ?
»
Marquant une pause, il se tourna à nouveau vers le datapad.
« Un défaut de maintenance dû à ......une négligence...Volontaire. »
Le visage du sergent devint grave, elle lui lança un regard en coin, soupirant. Lui aussi pensait cela, ce n'était pas elle qui était devenue trop parano au contact de l'amirale Spencer.
« J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas, sergent ?
- Non...Enfin, si, je veux dire...Nous sommes d'accord.
- He bien, deux fois en dix minutes, de mieux en mieux. »

Elle attrapa le datapad des mains du lieutenant, c'était bien ce qu'elle craignait. Un défaut de maintenance n'était pas envisageable s'il n'avait pas été volontaire. Everson aurait voulu que Mitaka la contredise, lui permettant ainsi de chasser ses idées sombres, mais il ne faisait que confirmer ses craintes.
On avait volontairement négligé le vaisseau pour faire croire à un dysfonctionnement.
Ce n'était pas un sabotage à proprement parlé, on n'avait arraché aucun fil, détruit aucun système, on avait simplement laissé faire.
On savait qu'il y avait de grande chance que ça arriverait. Et que si ce n'était pas le cas, l'armement rebelle était suffisant pour mettre le vaisseau en difficulté.
Mais il restait encore une grande question.
Qui ?
Et surtout...
Pourquoi ?

Et enfin...
Depuis quand ?

« Vous allez faire un rapport au capitaine Brant ? »
Elle sursauta, sortant de ses pensées et tournant sa tête vers Mitaka...Silencieuse, hésitante...Son devoir d'officière était de s'en remettre à son supérieur et de parler de ses doutes.
Mais son supérieur, c'était Spencer.
Pas Brant.
« Je m'en tiendrai au fait, mais rien de plus...Je...Je ne préfère pas en parler ! »
S'éloignant un instant du bureau, elle entendit la chaise de Mitaka se reculer, se levant pour se dégourdir les jambes, le lieutenant restât immobile.
« Je ne crois pas pouvoir un jour vous comprendre... » souffla-t-il, provoquant chez elle une vive réaction.
« Et qu'est ce que ne comprend pas Monsieur je sais tout de l'académie des grosses têtes ? »
Il leva les yeux au ciel, feignant l'indifférence à cette remarque qu'il jugea totalement immature.
« Vous semblez vous entendre avec le capitaine Brant, c'est votre supérieur et...
- On a déjà parlé de ça !
» siffla-t-elle. « Je ne peux pas lui parler de ça, pas maintenant, pas après ce qui s'est passé. J'pense que même vous, vous pouvez le comprendre, non ? »
Mitaka croisa les bras, c'était à son tour de s'appuyer sur le bureau.
« Mais c'est votre compagnon non ?
- Oui...Enfin non ! Enfin...C'était...Nous ne sommes plus ensemble et...Oh non, laissez tomber !
- Et... ?
»
Roberta leva les yeux vers le lieutenant, cette question était déplacée et dans un autre contexte que le fait de l'avoir enfermé chez elle, probablement aurait-il pris une gifle pour ça. Mais il soulevait une véritable question en elle. Qu'était devenu Brant à ses yeux ? Elle avait été inquiète pour lui et heureuse de le revoir, mais y avait-il encore la moindre étincelle ?
En vérité, elle ne s'était jamais vraiment posé la question.
« Bon, vous êtes psychologue aussi sur le Finalizer ou vous avez découvert ce talent en vous regardant dans mon miroir ?
- Eh bien, si vous voulez tout savoir, j'ai dressé également le profil psychologique du général Hux, mais ça risque de ne pas vous plaire.
- Laissez tomber Mitaka bon sang, on reprend !
»
Elle eut un hoquet de sursaut lorsqu'elle entendit frapper à la porte.
« Sergent Everson ? Vous êtes-là ? »
Il ne manquait vraiment plus que ça, derrière la porte se tenait un soldat et ce dernier venait de frapper à sa porte.
Et si elle ne répondait pas, probablement allait-il ouvrir cette porte.
« Merde... » souffla-t-elle.
« Génial, on fa...
- Chuuuut, pas si fort, il va vous entendre !
» ajouta-t-elle tout bas en se tournant vers Mitaka. Tous deux étaient en panique. Même si le Donnagher et le Finalizer avaient désormais rejoints la flotte, et que la présence du lieutenant était donc plus facile à justifier.
Rien. Absolument RIEN, ne justifiait qu'il soit là.
On frappa à nouveau.
Elle regarda tour à tour la porte et Mitaka, qui s'était figé comme une statue de pierre.
Si elle ne répondait pas tout de suite, ou même si elle ne répondait pas du tout, la porte de son appartement allait s'ouvrir sur elle et Mitaka.
Mitaka.
Dont elle allait devoir expliquer la présence ici. Et malgré son imagination débordante elle ne se sentait pas inspirée à lui trouver des excuses.
Elle avait pensé à le pousser à nouveau dans sa salle de bain, mais c'était trop risqué. Le bruit éveillerait l'attention et pousserait l'homme derrière la porte à fouiller davantage. Au risque de tomber sur le bijou avec lequel elle communiquait avec Spencer.
C'était inenvisageable.
Ne plus réfléchir, Roberta regarda alors le lieutenant droit dans les yeux, ses pupilles dilatées par la panique, tel un chat effrayé.
Une seule solution possible.

If we had a soul - A Star Wars story - T.2जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें