𝘋𝘦𝘯𝘬𝘪 𝘹 𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳 | 𝐃𝐈𝐌𝐄𝐍𝐒𝐈𝐎𝐍 𝐏𝐀𝐑𝐀𝐋𝐋𝐄𝐋𝐄

53 - Justement !

-|Si quand vous me réveillez je ne suis pas devenu un magnifique pa-pi-llon, vous allez prendre cher...|-

Pdv interne :

- Tu retournes à l'hôpital ? Me demande ma mère surprise. Mais tu y es déjà allée hier !

- Je sais, je sais, et j'y retournerai demain avec la classe, mais je dois voir mon amie, elle sort d'une opération.

Et surtout que je ne sais même pas comment ça s'est passé vu que je n'ai pas laissé mon numéro de téléphone.

- Bon d'accord.

Je me dépêche d'y aller, et une fois arrivé je demande à la gentille dame de l'accueil de voir Yukiko.

- Yukiko... Nom de famille ?

- Euh... Je crois que c'est Takaji...

Elle fouille encore une fois dans tous ces dossiers et en sort un.

- Ouh... Elle a eu une opération hier c'est ça ?

- Euh oui. Je confirme pas rassurée.

- Elle se trouve dans la chambre 212.

- D'accord merci.

Je pars presque en courant dans les escaliers jusqu'à cette chambre. Je me trouve devant la porte, et j'hésite.

- La jeune fille d'hier ? M'interpelle une voix familière alors que j'allais abattre ma main sur la poignée.

- Docteur Kei ?

- On a voulu t'appeler après l'opération mais on avait pas ton numéro de téléphone. Elle me dit en posant les fiches qu'elle tenaient.

- Elle va bien ?

- On a bien galéré, mais elle s'en est sortie. Tu peux aller la voir, vas-y, je pense qu'elle est réveillée. M'annonce t-elle en souriant.

J'abaisse alors la poignée et la referme après être entrée. Yukiko est là, allongée sur le lit, la tête tournée vers la fenêtre. Je regarde dehors aussi, il fait beau. Le soleil rayonne, les arbres ne peuvent être plus feuillus, les oiseaux chantent et le ciel est bleu. Une belle journée d'été...

- ... Comment tu te sens ? Je demande doucement, de peur de la brusquer.

- Je ne sais pas... Elle me dit la voix brisée.

Je m'approche du lit et prends une chaise pour m'asseoir à côté d'elle. Yukiko tourne lentement la tête vers moi, et je vois son visage rempli d'eau.

- Tous mes sentiments ont disparus... Elle ajoute et fond en larmes.

- Je sais... Je murmure tristement. C'était le seul bémol de l'opération.

- ... Merci... Sans toi je me serais laisser mourir... Elle continue en tournant sa tête vers le plafond, fixant le vide.

- Y'a pas de quoi. Je dis dans un soupir. J'arrive surtout pas à croire que tu n'aies fait part à personne de cette maladie...

- ... À qui devais-je le dire ? Si je commençais à raconter ça ils auraient tous fait comme toi...

- En quoi c'est une mauvaise chose ?

- ... En général les personnes demandent quelque chose en retour... Et je ne veux rien avoir à donner. Elle balance fermement, ses pleurs cessant.