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Yo, après une longue absence me revoilà avec la suite de la chronique (non vous ne rêvez pas...). Je vais tout exceptionnellement commencer ce chapitre par un mini résumé des derniers évènements de l'histoire pour vous rafraichir la mémoire.

- PRÉCÉDEMMENT -

Nejma et Rania sont allées à Dubai, où Nejma a fait la torride connaissance de Naël. Aymen est parti la rejoindre afin de recoller les morceaux suite à une dispute qu'ils ont eu ensemble. Nejma et Rania sont alors revenues sur Paris et Nejma a reçu une enveloppe anonyme contenant des photos des dates romantiques qu'elle entretenaient avec Naël et qu'elle pensait pouvoir enterrer. Peu de temps après, Aymen, qui ignore toujours l'existence du triangle amoureux, a demandé en mariage Nejma qui a accepté. Aymen et Nejma n'officialiseront leur relation seulement lorsque la police ne sera plus à ses trousses, bien évidemment. Aymen a proposé à Nejma de vivre avec lui dans sa toute nouvelle villa, Nejma y réfléchit encore. Elle doit reprendre le travail dans peu de temps. Après tous les récents évènements (L'escapade, le voyage à Dubai, la demande en mariage, les lettres...) Nejma ressent le besoin de rendre visite à sa famille dans sa cité. Ce qu'elle fait en ce moment même.

Rappel 1 : les hommes de sa cité sont pratiquement tous rattachés au même réseau, c'est-à-dire celui d'Aymen. De ce fait, son frère Naoufel âgé de 23 ans (le jumeau de Nejma) travaille pour Aymen. Tout comme Ilyes, l'ex de Nejma.

Rappel 2 : la dernière fois, Ilyes avait donné rendez-vous à Nejma pour lui parler d'un truc important. Sauf qu'au rendez-vous il a commencé par avouer ses sentiments à Nejma et s'est fait défoncer par Aymen, donc ils n'ont pas eu le temps de savoir ce qu'il voulait lui dire. De plus, désormais Ilyes sait que Nejma est en couple et il sait que c'est son patron. Ce qui rend dangereux le fait qu'il soit jaloux et qu'il veuille à tout prix récupérer Nejma.


Vous êtes, désormais, suffisamment à jour pour pouvoir lire ce trente-neuvième chapitre de l'histoire de Nejma : La psychologue et le prisonnier. Bonne lecture.





« Desire. Like fire. I can't deny. Unfeeling that feeling, when she goes by. I've been locked in here for a while. » - Musique : https://youtu.be/U_rvRHsLeXM


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C'est avec nostalgie que j'entre dans ma cité. Je traverse les routes, passe devant le city où les jeunes jouent, devant les parking remplis de motocross et de groupes d'amis en survets lacoste tn (tié en survêt lacoste tn le sang ?). Les bancs sur lesquelles les filles papotent et s'échangent les derniers ragots. Ca me fait penser à mon adolescence avec Nejma et d'autres amies. Je ne reconnais absolument aucun visage. Ca fait si longtemps. J'arrive enfin devant mon bâtiment et me gare.


(...)

Ca m'a fait du bien de revoir toute ma famille. Il y avait Nordine (mon frère) et sa femme Myriam (qui habitent dans le 59), Naoufel mon frère jumeau que j'aime tant et mes deux petites soeurs Naima et Nawal. On parlait de tout et de rien. Rassurez-vous j'ai laissé la bague de fiançailles à Paris ! Je ne voulais pas prendre le risque de la prendre avec moi.

Le lendemain nous nous sommes réveillés dans la joie et la bonne humeur (non c'est le gosse de Nordine et Myriam qui pleurait).

Naoufel : enlevez-lui les piles à ce gosse

Nordine : toi je vais t'étouffer

On a dormi dans le salon en mode pyjama party mdr j'oublierai jamais. Vous savez quand vous dormez avec vos frères et soeurs (et cousins) et que dès que la lumière s'éteint vous recevez 10 coussins dans la gueule ?


On prépare le petit déjeuner, avec Myriam et Naima on cuisinait un brunch. On pose tout sur la table et on mange. Peu importe ce que je fais et où je suis je ne fais que penser à Aymen et à tous les problèmes qui m'attendent à Paris : ma relation avec Nael, Aymen qui n'est pas au courant, la demande en mariage, la proposition d'emménagement, les lettres anonymes et surtout la reprise du travail dans quelques jours.

J'avais pris le soin de mettre mon téléphone en sourdine, j'avais vraiment peur que l'un de me frères tombe sur une notification d'Aymen. Chaque faux pas à l'heure actuelle pourrait ruiner mes chances de faire accepter Aymen à ma famille quand il viendra demander ma main.

On range tout, Nordine et Myriam nous disent au revoir et reprennent la route pour le 59. Mes parents sortent rendre visite à de la famille éloignée. Il ne reste donc que Naoufel, Naima, Nawal et moi à la maison.

- : Purée, mon chargeur ne fonctionne plus, Naoufel donne moi le tien.

Naoufel : dégage je charge déjà mon tel

- : T'es à combien de pour-cent ??

Naoufel : 1%

- : Le mythoooo, tu fous la haine. Naima, Nawal ils sont où vos chargeurs ?

Naima : Moi j'ai un samsung laisse tomber

Nawal : Il est dans la voiture de Papa

- : ohlalaaaaaa

Naima : Tu peux en acheter chez l'arabe y en a

- : Pas le choix. Je sens que je vais le payer le prix d'un rein, que il abuse lui avec ses prix

Je m'habille rapidement d'un jogging soigneusement volé à Naoufel, je mets des chaussures et je sors. En arrivant en bas de mon bâtiment je sentais le regard de certains sur moi. Un regard qui semblait vouloir dire "je sais pas d'où tu sors mais ton visage m'est familier." Comme je vous l'avais dit, je ne reconnais aucun d'entre eux, tous les visages semblent avoir changés. En fait, la génération des +23 ans s'est envolée et a laissé place à la nouvelle génération.

Je sors en leur glissant un « Salam » au passage. Et je prends la route pour l'épicier arabe. Oui, je vais acheter un chargeur chez un épicier.

J'entre et salue le monsieur. Je passe entre les rayons à la recherche du chargeur iPhone. Une fois trouvé, je n'ai pas pu empêché mon œil de lâcher une larme à la vue du prix. Un chargeur contrefait à ce prix là.

La légende raconte que ce chargeur fourni suffisamment d'énergie pour faire décoller un avion. Ce qui explique son prix.

Je paye et sors. En reprenant le chemin retour vers chez moi, j'ai pu remarquer quelque chose d'étrange. Une voiture me suivait de près. D'un peu trop près.

Je ne fais pas attention et continue ma route. Je rentre chez moi et m'apprête à brancher mon chargeur dans la prise du salon quand soudain :

Naoufel : t'es une ouf, ose même pas brancher ton chargeur du sheytan ici, tu vas tout faire sauter

- : Hein, kesstu m'bassine

Naoufel : t'as très bien compris, ses chargeurs assemblés par des pakistanais là, va le brancher autre part, tu vas transformer le salon en centrale nucléaire

Je branche mon téléphone dans une des chambres. Il se rallume enfin.

Et là je vois 5 messages, de 5 personnes différentes.

Mon sang ne fait qu'un tour.
Je pense que je vais devoir écourter mon séjour... maintenant.

À suivre 🍒.

La suite sera postée dans la nuit.
Partie courte désolée mais c'est parce que le prochain chapitre est colossal.

Encore merci aux filles d'Instagram qui m'ont aidée à réparer mon PC. Merci aux autres qui m'ont quand même soutenue avec des « ah ouais chauuud » mdr. Je vous aime.
Je réponds aux messages insta dans la nuit.

- Cette chronique a été classée sixième dans le classement du top 1000 des chroniques contenant le hashtag #Maroc.  (Vendredi 11 juin)

Merci à toutes 🍒

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 11, 2021 ⏰

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