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« Se quitter pour mieux se retrouver. »


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Les policiers me tendent mon passeport : Bon retour en France madame ! Bonne journée

- : Merci merci !

Je saisis mon passeport et vais rejoindre Rania qui avait fini depuis un bon bout de temps.

Rania : Dis donc, t'en as pris du temps.

- : Je sais pas c'est bizarre, ils ont beugué sur mon identité mais après ils ont fait comme si de rien était.

Rania : oulah c'est chelou...

En effet, j'avais l'impression que c'était un simple petite problème de passeport mais j'étais loin d'imaginer qu'il s'agissait de bien pire.

On avance vers le tapis roulant des valises. On récupère les nôtres puis on s'avance vers la sortie. Ahlala Paris, la dernière fois que je suis venue j'étais avec Nael, ignorante et insouciante de la finalité des choses. Mais maintenant me revoilà, plus réfléchie et plus apte à faire les bons choix, ou du moins, je l'espère In Cha Allah.

On sort et on voit énormément de monde. Des parents inquiets qui attendaient leurs enfants, des chauffeurs privés tenant des pancartes sur lesquelles étaient écrits des noms ou encore cinq mecs capuchés qui nous attendaient nous. Ni une, ni deux, je cours vers Aymen je lui saute dans les bras. Et je vous jure qu'à cet instant précis, on a fait le calin le plus intense de toute notre relation. Le calin qui voulait absolument tout dire. Le calin qui ne nécessite pas de mots.

On se détache et je tcheke Azzedine qui était encore dans les bras de Rania, Samir et Hakim qui se retenaient de rire depuis tout à l'heure, et le nouveau de la bande.

Aymen : lui c'est Pom's

Je laisse échappé un rire moqueur.

- : Comme la boisson ?

Samir et Hakim rigolent : Mdrrrrr merci on est d'accord c'est chelou comme surnom

- : Bah oui de fou, qu'Allah te facilite mon frère

Samir et Hakim sont morts de rire. C'est ça que j'aime chez eux !

On se dirige vers le parking.

Azzedine et Rania étaient tout devant. Samir Hakim et Pom's étaient juste derrière eux, ils se foutaient de la gueule d'Azz'. Quant à Aymen et moi, on était loin derrière on parlait.

Aymen : Tu m'as manqué sale grosse

- : Moi aussi wAllah

Aymen : Ca s'est bien passé, personne ne t'as fait chier là-bas ?

- : Non non...

Aymen : bien alors.

On continue de marcher silencieusement. Le reste du groupe était encore loin devant. Je m'arrête soudainement, et l'attrape par le bras. Il me regarde d'un air étonné.

Je prends son visage dans mes mains.

- : Ecoute Aymen, je suis encore désolée milles fois pour ce qu'il s'est passé entre nous ces derniers jours j...

Aymen : Mais t'es sérieuse c'est bon oublie wAllah, t'étais pas bien t'avais besoin d'être tranquille mehlish hbiba, c'est oublié.

- : j...J...

Je ferme les yeux pour empêcher mes larmes de couler. Puis je les réouvre afin de le fixer droit dans les yeux.

- : Je voulais surtout te dire que j'ai passé tous ces derniers jours à réfléchir, je t'aime énormément. Je te veux pour le restant de mes jours. Je te veux que pour moi, je veux qu'on finisse nos jours ensemble, je veux qu'on se donne cette chance de faire notre chemin ensemble et qu'on bâtisse un empire à deux. Je te veux toi et pas un autre.

Nejma : La psychologue et le prisonnierWhere stories live. Discover now