chapitre29

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Cette semaine était celle des obsèques de ma marraine. En cette malheureuse occasion, sa famille était descendue au Cameroun afin de l'enterrer dans son village maternel, juste près de la tombe de son défunt frère.
   L'enterrement devait avoir lieu Samedi, nous n'étions que Lundi. J'avais décidé d'aller rester auprès de mes cousins, afin de les soutenir durant cette période cruciale, et passer un peu de temps avec eux, car cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus.

J'étais donc en train de faire mon sac pour me rendre dans la maison que ma tante avait construite à Odza, lorsque ma mère entra soudainement dans ma chambre.

-Tu pars déjà? Me demanda t-elle en prenant place sur mon lit.

   -Oui oui. Lui répondis-je en refermant mon sac.

   -Moi je vais venir là-bas même jeudi. Pour le moment, je travaille encore.

Je ne répondis pas et me plaçai en face du miroir , afin de brosser ma perruque qui était dans un état catastrophique.

- Tu as les nouvelles du colonel qui t'avait sauvé là? Me demanda t-elle brusquement, ce qui fit accélérer mon rythme cardiaque. Pourquoi me parlait-elle de lui? Etait-elle au courant de ce qui se tramait entre nous?

-Heuu...non! Mentis-je. Pourquoi tu demandes?

-Parce que je me suis souvenue que je ne l'avais même pas remercié d'avoir couvert tes frais médicaux. De plus, je ne sais pas, mais son visage me dit quelque chose.... Me répondit-elle en plissant les yeux, essayant de se souvenir de quelque chose.

-Aïe maman! Ne me fais pas rire! Que tu le connais où? C'est un colonel hein, il vient d'une famille très riche. C'est par hasard, qu'il se trouvait dans ce quartier lors de cette soirée. Il n'a pas l'habitude de fréquenter ce genre de milieux! Lui répondis-je en rigolant.

-Ah quitte devant mes yeux! Je sais ce que je dis! Donc tu crois que je suis née et j'ai grandi dans ce quartier? Ça devait être un camarade au lycée! Répliqua t-elle en voulant s'énerver...

-Mieux, je ne dis plus rien. Après tu vas encore te fâcher...dis-je en rigolant à voix déployée.
  Elle continua à me persuader, tandis que moi je riais, n'y croyant absolument pas...

(.....)

J'étais arrivée chez mes cousins enjouée de les revoir après toutes ces années. J'avais sonné et c'était le petit Matteo qui m'avait ouvert la porte. Lorsqu'il me vit, il sauta sur moi, me contraignant à lâcher mon sac au sol.

-C'est comment mon bébé? Lui demandais-je en le portant, même comme il était déjà assez grand et pesait plus d'une tonne.

« C'est qui? » hurla une voix que je maîtrisais parfaitement. Elle sortit de la maison et lorsqu'elle me vit, elle hurla « Cassidy!» et s'empressa ensuite, de venir me prendre dans ses bras.

« Tu es trop belle, comme d'habitude... »me dit Aïcha en se détachant de moi. Elle prit ensuite mon sac et ensemble, nous marchions jusqu'à l'intérieur de la maison en rigolant.

J'avais trouvé Méduse, assise sur le canapé, manipulant son téléphone portable. « Coucou »lui dis-je. Elle me lança un regard dédaigneux et répondit après plusieurs secondes de silence: « oui salut »

Si tout le monde m'adorait, elle c'était complètement le contraire. Je la soupçonnais d'être depuis le bas âge, jalouse de moi et de la relation que j'entretenais avec sa mère.
 
-Tonton est où? Leur demandais-je en faisant allusion à leur père.

Dans la tête d'une Pute🇨🇲 ( En pause) Where stories live. Discover now