17 | chlorine

58 9 3
                                    

× Horan


Le matin suivant était lundi et j'étais bien réveillé.

Les matins des jours importants qui étaient remplis d'examens, qui nécessitaient des chaussures de sport et des conversations suffocantes, le réveille était dur. Mais aujourd'hui était différent.

Les stores de la fenêtre étaient fermés mais le soleil trouvait quand même le moyen de m'éblouir. Il était rare qu'il y ait du soleil à Londres, et à chaque fois que c'était le cas, ça trouvait le moyen de m'emmerder.

J'ai regardé sans bouger à travers la chambre et je vis que James n'était toujours pas rentré du feu de camp, son lit était encore un bordel de draps qu'il avait fait le matin dernier.

Notre pièce était ce à quoi ressemblait la chambre d'une résidence universitaire de n'importe quel étudiant. Il y avait une planche en liège à côté de mon lit avec un calendrier collé dessus qui était retourné sur le mois d'août avec mes horaires de cours et lorsque je devrais étudier, si jamais c'était le cas. J'avais ma petite collection des casquettes snapbacks suspendue le long du mur et quelques panneaux de signalisations que j'avais volé lorsque j'étais plus jeune. Mon bureau était encombré de mes cahiers et de papiers en vrac ainsi que d'une pile de livres pour lesquels j'avais payé un bras et une jambe et je ne les utilisais même pas. Il y avait un mini frigo dans un coin de la pièce, remplit de sodas, de bières et d'une grosse collection de Lunchables (marque américaine de plats cuisinés industriels) qu'il aimait appeler ''cadeau divin pour les hommes.''

Ensuite il y avait toutes les merdes de James de son côté. Des choses allant des bandes dessinées à cette vieille couette en lambeaux avec laquelle il dormait en passant par son affreux arsenal d'eaux de Cologne et d'autres choses qu'il avait tenu à garder comme un poster sur le mur de Sport Illustrated avec une femme presque nue posant à la plage et un pouf bleu marine qui sentait la pisse de chat.

Après 5 minutes à rester allongé dans le lit et à essayer de me rendormir, j'ai grogné de frustration alors que je n'y arrivais pas.

Lorsque j'ai changé de position, j'ai senti quelque chose sur le haut de mon corps. J'ai baissé les yeux et j'ai vu une main sur ma poitrine, vaguement enroulé autour de mon torse. Je l'ai saisi et l'ai retiré de moi, détestant le doux contact sur ma peau.

Je me suis redressé et me suis frotté les yeux. Le corps assoupit à côté de moi a remué et s'est replié sur lui-même avant de resombrer. Je ne pouvais pas me rappeler de son nom. Je ne pouvais même pas me rappeler de savoir si elle me l'avait dit. Cependant, ça n'avait pas d'importance, ce n'était pas pertinent.

Je l'ai rencontré dans le hall d'entrée au Hall après avoir déposé Lynn à son dortoir. J'étais certain que nous avions seulement échangé deux mots avant de nous jeter l'un sur l'autre. Je ne me souvenais vraiment pas être rentrer dans ma chambre mais je n'étais pas surpris. Ma chambre était toujours là où je terminais avec une fille.

A ce moment-là, mon ordinateur bipa et j'ai enfilé mon boxer de la nuit dernière avant de sortir du lit pour aller vers l'ordi. C'était une demande de discussion Skype avec mon frère, j'ai donc naturellement appuyé sur 'ignorer'. Il était hors de question que je lui parle si tôt le matin, bon sang.

J'avais la plus grosse gueule de bois que j'ai eu depuis des années, seulement, la dernière fois était due à un trop plein d'alcool. Cette fois... Cette fois cela avait quelque chose à voir avec Lynn Mercury.

Je ne savais pas pourquoi, mais elle pouvait être ma plus grande casse-pieds. Toute la nuit dernière, après que je l'ai déposé, je n'arrêtais pas de repenser au moment où elle s'est enfuie du feu comme si elle venait de voir un fantôme.

Game Theory × njh [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant