5-Malédiction

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18h15, Ministère de la magie.


Ron attendait dans une salle d'interrogatoire du Ministère, les aurors avaient cru à son histoire. Il était perdu. Son devoir de protéger la population et d'arrêter les criminels l'obligeait à dénoncer les fuyards, mais il se demandait si finalement, Hermione n'avait pas raison. Ses pensées furent interrompues par son patron qui venait de rentrer dans la pièce.


« Weasley, expliquez-moi ce qui s'est passé.


-Nous étions chez Neville et Luna, et Harry a entendu un bruit provenant de la cuisine. On est donc allé voir. C'était Parkinson et Zabini. J'ai plaqué l'un deux au sol, mais l'instant d'après, j'ai reçu un coup sur la tête et je me suis réveillé seulement quand les collègues sont arrivés.


-Vous étiez seul quand les aurors sont entrés. Pensez-vous que vos amis sont complices ?


- Je ne sais pas Monsieur...


-D'accord Weasley. Les fuyards ont forcément été aidés, d'abord pour sortir d'Azkaban puis pour fuir du cottage. Nous considérons donc toutes les personnes qui étaient présentes comme suspectes. Je vous mets sur l'affaire, vous connaissez ces gens mieux que personne. Vous pouvez rentrez chez vous et vous reposer, l'équipe de nuit prend le relai.


-Merci Monsieur, à demain.


****************


Harry monta à l'étage pour voir si Hermione s'en sortait. Il entra dans la pièce et trouva la jeune fille en pleine discussion avec Malfoy.


« Salut Mione. Malfoy.


-Potter, ça fait longtemps.


-Ne commencez pas tous les deux ! Harry, j'ai réussi à le soigner un peu, mais c'est temporaire. Je sens une magie extrêmement puissante. Malfoy, tu peux dire à Harry ce que tu m'as expliqué ?


-Ce n'est pas un simple sort... C'est une malédiction. Bellatrix a usé une magie très ancienne, c'est Voldemort qui lui l'a enseigné. En gros, elle me tue à petit feu, comme un poison.


-Tu te rappelles du sort qu'elle a lancé ? Je sais bien que c'était il y a trois ans, mais bon...


-Oui, chaque nuit, je l'entends en boucle dans ma tête. C'était plus une incantation qu'un sort. Elle a dit « Prodótis Kataratheíte ! Eíthe i orgí tis megális theás Némesis na se pései ! »

-J'ai appris le grec ancien, mes parents était passionné par ça. Je viens de traduire, en gros ça veut dire Traître, soit maudit ! Que la fureur de la grande Némésis s'abatte sur toi.

-Tu m'impressionneras toujours Hermione ! C'est qui Némésis ?

-C'est la déesse grecque de la vengeance... Donc on est sûr que c'est une malédiction...

-On va voir Flitwick demain pour en savoir plus. Malfoy est assez en forme pour venir avec nous Mione ?

-Je suis toujours là Potter. Et oui, je viens.

-Bien, bon allez dormir.


-À vos ordres oh Harry Potter l'élu !

-Ta gueule Malfoy. »

Tout le monde se coucha rapidement, épuisé par leur journée.

Harry se réveilla aux aurores, sorti de son sommeil par un hurlement provenant de la chambre voisine. Il sortit immédiatement et entra dans la chambre où dormait Draco. Il trouva le blond, en sueur.

« -Ça va Malfoy ?

-Dégages Potter ! »

Le brun quitta la pièce, il pensa que l'ancien serpentard était vraiment un crétin. Il se mettait en danger pour lui sauver la vie. Mais lui, restait un connard hautain. Il retourna se coucher, de mauvaise humeur.

Hermione se réveilla peu de temps après, elle descendit préparer le petit-déjeuner. Pansy fut la première à descendre, elle entra timidement dans la pièce.

« Tu as faim Parkinson ? J'ai fait des gaufres.

-Oui, merci. Et tu peux m'appeler Pansy. Enfin, si tu veux...

-Ok, appelle moi Hermione alors ! Du thé ?

-Volontiers Hermione. »

Blaise entra ensuite, tenant dans ses mains un journal.

« -Granger, vous êtes recherchés par le ministère... Ils se doutent que vous nous aidez...

-C'était prévisible. Rien à foutre.

-Mais ils vont arrêter vos familles ! Ils font toujours ça...

-Ne t'inquiète pas pour ça Zabini. Harry n'a plus aucune famille de puis que la tante de Draco a tué Sirius. Et comme vous me l'avez si souvent rappelé à Poudlard, mes parents sont des moldus. Et aucun risque que le Ministère les interroge, j'ai modifié leurs souvenir pendant notre quête aux horcruxes pour que Voldemort ne s'en prenne pas à eux. Ils pensent qu'ils n'ont pas d'enfants et ils ont déménagé en Australie.

-Hermione...Je suis désolée, pour tout ce qu'on vous a fait à Poudlard et pour tes parents...

-Je suis passé à autre chose. Et pour mes parents, c'était le meilleur choix, ils sont heureux et en sécurité.

-On veut vraiment changer... Même Draco, il se comporte comme un con mais c'est par fierté. C'est sa façon de se protéger. Mais au fond, il s'en veut vraiment. »

La discussion s'arrêta quand Neville et Luna s'installèrent à table, suivi de peu par Harry puis Draco. Ils mangèrent rapidement puis se préparèrent à partir. Pour plus de discrétion, seulement Draco, Harry, Pansy et Hermione partaient en Ecosse pour rendre visite au professeur Flitwick.

Ils transplanèrent jusqu'au manoir du sorcier, dans les Highlands écossais. Quelques secondes, après être arrivés, Flitwick sortit de sa demeure.

« Harry, Hermione ! Que me vaut ce plaisir ? Oh, je vois... »

En apercevant les deux serpentards, le regard du professeur s'assombrit. Il jeta un coup d'œil aux alentours puis pressa les amis de rentrer à l'abri. Ils furent surpris en voyant McGonagall, installé dans un petit salon.

« Potter, Granger. Dans quel bourbier vous êtes-vous encore fourrés ?! »

Harry expliqua rapidement la situation. Draco et Pansy ne disaient rien, se contentant de baisser la tête.

« Monsieur Malfoy, veuillez me suivre, je vais vous examiner pour voir ce que je peux faire. Minerva, tu restes avec nos invités ? La vieille sorcière acquiesça. Au bout de quelques secondes, Harry interrompu le silence gênant :

« Professeure, les dieux grecs existent vraiment ?

-Oui Potter, mais on les voit peu. Ils n'apprécient guère les sorciers de notre genre. Ils vivent pour la plupart au sommet du Mont Olympe et ne s'occupent guère de nous. Mais certains, apprécient nous mettre des bâtons dans les roues... Némésis en est un très bon exemple. Elle se nourrit des différends qui nous oppose et elle a permis à des sorciers d'utiliser son nom pour créer des malédictions très puissante et quasiment impossibles à défaire. » Elle s'arrêta quand Flitwick revint avec Draco.

« Je ne peux rien faire, cette magie ancestrale est bien trop puissante. Je ne vois qu'une personne qui pourra vous aider : la professeure Trelawney.

-Mais elle est folle !

-Madame Parkinson, un peu de respect pour votre ancienne professeure ! Filius a raison, même si je crois peu en sa matière, elle est la descendante de l'oracle de Delphes. Et comme lui, elle donne des prophéties. C'est elle qui a prédit que Vous-savez-qui ne serait terrassé seulement si Monsieur Potter mourait avant. Allez la voir immédiatement !

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NémésisWhere stories live. Discover now