Ma deuxième vie. (Tome 1) Terminé [EN CORRECTION]

19

"C'était très... Jouissif."

Je descend de scène sous un tonnerre d'applaudissements, j'essaie de rester la plus impassible possible mais à l'intérieur je suis paniquée. L'homme qui vient de louer mes services me tend sa main, essayant de contenir mes tremblements je pose le bouts de mes doigts dessus. D'un élégant geste il en baise le dos.

- Allons dans une chambre. Sa voix me dit quelque chose.

Je suis obligée de le suivre, ma main dans la sienne nous traversons un couloir pour rentrés dans une grande chambre rougeâtre.
Il s'assoit sur le lit, je fais de même.

- Tu vis à Paris ?

Oh merde.

-O-Oui ! Il plisse les yeux. Et vous ?

-Mais ne me vouvoie pas ! On se connaît depuis un moment toi et moi.

-Désolé, vous devez faire erreur, je viens d'arriver sur Paris.

-Mais moi aussi ma chère. Il baisse la tête et retire ses lunettes. Quand ses yeux rencontrent les miens c'est le choc.

Ma tête se met à tourner, j'essaie de me lever mais je retombe au sol. C'est lui, je le reconnais, je n'oublierais jamais ses yeux vairons. Cet homme c'est l'assassin de mon fils...

LE BRACELET ! Bien sûr ! Dans la chambre Ayden m'a donné un bracelet de protection, quand je me sens en danger je le tapote et ça lui envoie un signal ainsi que ma localisation. En panique j'appuie le plus vite et le plus rapidement possible sur celui-ci.
L'homme s'accroupie devant moi, il me sourit diaboliquement.

-Ce n'était pas prévu mais en te voyant sur cette scène je n'ai pu contenir mon enthousiasme. Je me traîne sur le sol pour m'éloigner le plus de ce monstre. Que fais-tu à Paris Drew ou devrais-je dire Rosa ?

J'essaie de me rappeler des cours avec Ayden. Entre les clavicules, je dois frapper entre les clavicules.

-Pourquoi ? Dis moi ce que t'as apporté de le tuer ?

-C'était très... Jouissif.

Une haine immense monte en moi, d'un geste vif de la paume gauche je tape dans sa glotte, il écarquille les yeux. Je me lève d'un bond mais ses mains aggrippent mes chevilles me faisant tomber, il me retourne, couvre mon corps du sien et essaie de me retirer mon haut. Tout sauf ça ! Mon genou rencontre son entre-jambe, l'homme se plie en deux en jurant. Je profite de sa vulnérabilité pour me relever et planter mon talons aiguille dans sa main.
Il hurle au même moment Ayden rentre dans la pièce. Son regard passe de mon visage à mon talon, fière de moi je lui sourit.

-Je l'ai eu !

-Tu l'as eu... Ses mots ne sont que de fiers murmures.

Il verrouille la porte puis sort un glock de son dos. Il m'informe de la non présence de caméra.

-Ça va toi ? De ses yeux, il examine mon corps.

-J'irais mieux quand il sera mort. L'homme se mets à gigoter et à me supplier. Je veux qu'il souffre autant que j'ai souffert.

Ayden me sourit, me tend son arme et dégaine un petit canif qu'il me tend aussi. J'inspire profondément :

-Déjà tu vas me dire ton nom.

-J-je Daryl

-Tu vas souffrir Daryl.

Sans attendre je plante la lame dans son ventre, sa respiration se coupe et son corps se raidit. Il essaie de me frapper mais Ayden vient bloquer ses mains au dessus de sa tête. Je passe une jambe au dessus de lui pour m'y asseoir, relève son t-shirt et pose la pointe du canif sur son nombril, un sourire se plaque sur mon visage.

-Alors Daryl, que vais-je te faire ? Tu as une idée ? Il me supplie d'arrêter. Mais laisse moi prendre du plaisir ! T'es rabat-joie ! Ah je sais !

La lame trace son chemin sur son ventre, d'une main je retire mon haut et le lui fourre dans sa bouche pour étouffer ses cris. Ayden est stupéfait.

-Finis ! tu veux savoir ce que j'ai écrit ? Je repasse les lettres une par une en les prononçant. J.O.U.I.S.S.I.F.
Tu avais raison j'ai pris beaucoup de plaisir.

Je suis moi même surprise par le ton de ma voix. Je pose le canon de l'arme sur son front, ma respiration se fait plus rapide et des frissons envahissent mon corps, je ferme les yeux quelques secondes ou minutes je ne sais pas.

-T'es qu'une chienne.

-Au revoir Daryl, un rire glaçant s'échappe de mon bouche, je le regarde dans les yeux et tire sans une once d'hésitation. Du sang gicle sur mes lèvres, je passe ma langue dessus savourant le goût de sa mort.

Et comme ci on m'avait retiré un poids de mes épaules je fond en larmes. Je sens les bras d'Ayden qui m'entourent pour me relever, je les agrippe le plus fort possible, je m'y raccroche comme à une bouée de sauvetage. Il se laisse tomber sur le lit avec moi toujours recroquevillée entre ses bras. D'un main il caresse mes cheveux et avec l'autre il essuie mes larmes.

-Je suis fièr de toi Rosa. Regarde-moi s'il te plaît. Il soulève mon menton, nos regards s'embrassent. Décharge. T'as était super forte, calme toi maintenant.

Je sourit faiblement, mes doigts se perdent dans ses cheveux. Sauvagement, je l'embrasse le faisant basculer sur le dos, il accentue le baiser en collant ses mains à mes joues humides. J'ai besoin de lui autant que ce baiser.

Nous nous séparont par manque d'air, de son pouce il frotte ma lèvre inférieure.

-T'étais carrément sexy. Par contre... Il lève la tête vers le cadavre, comment on va expliquer ça ?

-Ne t'inquiète pas, j'ai un plan. Je lui vole un doux et chaste baiser. Va appeler quelqu'un en étant le plus paniqué possible je m'occupe du reste.

-D'accord madame. Il ricane et sort de la pièce.

Mes cours de théâtre vont enfin me servir à quelque chose ! Je me précipite sur le corps pour enlever mon haut de sa bouche et le jeter plus loin, je me badigeonne de sang et cours me réfugier dans un coin de la pièce en essayant de paraître le plus terrorisée possible.

Ayden revient accompagné de l'homme qui m'a charcuté dans la cave. Je pleure et hurle à leurs venue.

-C'est quoi ce bordel !?

-I-il a-a voulu me tuer ! I-il a sorti u-un couteau et je.. Je m'arrête pour pleurer, je me recroqueville sur moi-même.

-Le chef va pas être content. Il essaie de s'approcher de moi mais je lui hurle de s'éloigner. OK ok, mec j'en ai rien à foutre tu t'en occupes. Je vais prévenir le chef c'est lui qui va décider de ce qu'on va faire d'elle.

J'attends qu'il soit hors de vu pour sécher mes larmes et rire.

-Tu me fais peur Rosa mais putain ce que je peut t'aimer.