17

61 10 2
                                    

"Toi, une chambre, la nouvelle, quartier libre"

À bout de force je laisse pendre ma tête dans le vide, Ayden frotte du pouce le sang sur mes lèvres. L'homme le pousse, relève mon visage, poste un miroir devant moi. C'est l'horreur que je vois, un "200" est gravé à jamais sur ma peau, je ne peux m'empêcher d'hurler de rage, j'en veux à Ayden, à Lewis, à Winnie et à tous les autres, ils savaient !

- Ma puce, arrête de pleurer ! Il se fout de ma gueule ?

- JE T'EMMERDE PUTAIN ! Je me reprends une gifle, j'ai l'impression que ma tête à fait un tour tellement c'était violent.

- Euh, mec ? Merci Lewis. Si tu veux la mettre sur le marché vaut mieux pas trop l'abîmer.

L'homme acquiesce puis se lève. J'en peux plus.

- J-Je veux r-rentrer chez moi. Ce sont de vrais larmes qui coulent sur mes joues. L-Louis vient m-me chercher. Mon corps est pris de spasmes, je supplie pour qu'on me laisse partir.

- Louis ? Qui est Louis ? C'est à ce moment que je pense à ma fausse identité, ça pourrait ruiner la mission.

- MON PUTAIN DE CHIEN FILS DE PUTE. J'essaie de lui donner des coups de pieds mais il referme la petite porte du box. IL VA CREVER TOUT SEUL PUTAIN ! QUI VA LE NOURIR CONNARD ! CREVE !

- Elle délire là. Il rigole puis sort de la pièce accompagnée de mes collègues, Lewis me sourit tendrement.

Combien de temps ça va durer cette merde... J'essaie de lutter contre la douleur, la fatigue, la faim, la soif mais s'en est trop pour moi, à bout je ferme les yeux.

~~~~

- Hé ? Hé ? HÉ !?

J'ouvre un œil puis l'autre, une voix féminine résonne dans la pièce.

- euh ? Oui ?

- Je suis dans le box d'en face, ça va ? Cette voix est vraiment chaleureuse.

- Je suis vivante, c'est déjà bien et toi ?

- J'ai vécue de meilleurs jours. C'est quoi ton nom ?

- Rosalinda et toi ? Cette situation est dingue quand même

- Estelle j'ai 16 ans et toi ?

- 18, t'es là depuis l-longtemps ?

- Je sais pas, 3 jours sûrement. Ah ouais quand même. Je ne veux pas rester attachée autant de temps !

Un grincement se fait entendre suivit de bruit de pas. Ma porte s'ouvre, un inconnu vient libérer mes poignets. Oh merci ! Il attache mes pieds ensemble puis à une boucle sur le sol, Super, vient ensuite examiner le carnage sur ma poitrine, ressort puis revient avec une petite trousse de secours. Je le laisse faire, ses gestes sont doux et précis, il sort un scalpel, je recule prise de panique. L'inconnu soupire et me tire vers lui, il approche le scalpel de ma poitrine, je ferme les yeux prête à souffrir mais rien, je ne sens aucune douleur.

- J'ai juste coupé le pansement.

Ah. Il se retourne et me donne un sandwich, je me jette littéralement dessus, j'ai méga faim.

- T'es la seule qu'ils ont dénudés. Tiens. Il pose sa veste sur mon corps.

- M-Merci. Pourquoi il est si gentil avec moi. Il me sourit puis rapproche ses lèvres de mon oreille.

- Bonne chance agent 22.

Je suis stupéfaite, de ses doigts il me montre le chiffre 5, il est l'agent 5 ! Je ne suis pas seule ! Je ferme les yeux et remercie le Seigneur de me donner cette force, je ne suis pas seule... L'agent s'en va en me faisant signe, ils sont partout, les agents sont partout c'est dingue.

- Oui ? J'en ai une nouvelle monsieur, oui, oui elle est très belle peut-être un peu maigre, oui, numéro 200, bien, quand ? D'accord. 2 nouveaux oui, non, faire leurs preuves ? Très bien, je prépare ça. Oui. Au revoir.

Le connard de tout à l'heure ouvre mon box, il me regarde se léchant presque les lèvres. Gros porc bave t'en qui t'y es. Il pianote sur son téléphone puis l'amène à son oreille.

- Ouais, amène le nouveau. Non pas le Black, l'autre le mystérieux là. Le boss veut qu'il fasse ses preuves. Avec la nouvelle ouais.

Il raccroche, s'accroupie et continue de me fixer. Même pas 2 minutes après Ayden débarque, il me fixe durement.

- Ouais ? Sa voix est plus dure qu'habituellement.

- Toi, une chambre, la nouvelle, quartier libre. L'homme prend un ton salace. Il me répugne. Tu fais ce que tu veux avec, pas de règles mais l'abîme pas trop.

- Je peux vraiment tout faire ?

- Baise, sodomie, viol, violence, ce que tu veux petit chanceux.

Ayden sourit, il demande quand cela va être possible, tout de suite lui répond l'homme. Étrangement je suis contente de quitter cette minuscule pièce puante. On me détache les pieds et me demande de me lever, je fais vraiment tout mon possible mais rien n'y fait je retombe toujours au sol. Le connard jure puis demande à Ayden de me porter. Il s'exécute de suite, me retrouver dans ses bras me fait un bien fou, je pose ma tête sur son cœur qui m'avait tant manqué.

On remonte les escaliers puis marche jusqu'à une belle chambre, Ayden me pose sur le lit, les draps sont en soie ! Je lâche un gémissement de bonheur.

- Elle est déjà toute excité la salope. Bonne nuit mec. Il lui donne une tape dans le dos puis sort de la pièce.

Ayden s'approche de moi, retire son t-shirt, grimpe au dessus de moi et commence à embrasser mon cou. Pardon ? Il pose une main sur ma bouche.

- Il y a des caméras, pas de micro, fais semblant de prendre ton pied.

Il est vraiment pas bête ! Je passe mes doigts dans ses cheveux en entrouvanr la bouche. Faire semblant ? Pourquoi faire, je suis carrément occupé de prendre mon pied. Il nous recouvre de la couverture, nous mettant à l'abri du regard des caméras, nous retourne me mettant au dessus de lui, je m'assois sur lui.

- Tu vas bien ? Oui oui t'inquiète, je viens de me faire charcuter dans une cave par un homme inconnu et à poil en plus de ça. Ouais bon, à part ce que tu viens de vivre, tu tiens le coup.

- Je crois. Ce sera quoi la suite ? Je me laisse tomber sur lui, ma tête sur son torse.

- Je vais te recommander et tu seras propulsé au rang de prostituée. Tu seras plus dans la cave. Il vient passer ses doigts en dessous de l'élastique de mon bas. Je regarde pas, c'est pour les caméras.

Mon souffle se saccade, je le laisse faire l'aidant un peu en soulevant les fesses. Il jette mon string sur le sol,  celui-ci est vite rejoint par son pantalon. Je n'ose plus bouger, c'est génant, Dieu merci il garde son caleçon.

- Ne t'en fais pas, tout est calculé, tes clients seront des agents, tu ne vas pas devoir coucher avec eux. Tu pourras te reposer, manger et continuer à t'entraîner. Pendant ce temps j'essaierais avec Lewis de nous faire vraiment accepter dans la bande. Il soulève le bassin en cadence me faisant rire. Mouvement de la couverture t'as capté. Il rit à son tour m'apaisant un peu.

- Hé ?

- Hm

- Pourquoi je ne peux pas t'aimer ? Il se fige, nos regards viennent s'enflammer.

- Parce toute les personnes qui m'aiment finissent par mourir. Je me suis trop attaché pour te perdre.

Ma deuxième vie. (Tome 1) Terminé [EN CORRECTION]Where stories live. Discover now