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Pdv Victor

Je n'avais en premier lieu rien saisi à ce qu'il m'avait expliqué, puis petit à petit, tout s'était éclairci : Je devais mourir moi aussi. Harry devait me perdre pour être prêt à se sacrifier, il devait pouvoir voir mon fantôme, il devait pouvoir être rassuré alors qu'il devait prendre sa décision. La perspective de le savoir sans vie, même provisoirement, me labourait le cœur, bien plus que celle de ma propre mort.

Suite du Flash Back

Pdv Victor

-Donc si je vous suis bien, vous planifiez depuis plusieurs années déjà u-une...manipulation abjecte et...vous me demandez en face de me laisser mourir, aux mains de ma cousine pour couronner le tout !?

-C'est pour Harry, m'avait il assuré. Sans cela il ne pourra vaincre Lord Voldemort, si il ne le vainc pas, c'est lui qui mourra et pour de bon cette fois.

-Je dois donc faire preuve de courage ? Avais-je rétorqué. Sacrifier ma vie dans un élan de patriotisme ?

-Non Sirius, d'humanité, d'amour...

-Vous et vos histoires d'amour, avais-je maugréé. 

Voilà plus de vingt ans que je l'entendais me rabâcher ses sottises.

-C'est ce qui nous sauvera tous, vous le savez aussi bien que moi. 

Son plan était simple, il pressentait que d'un jour à l'autre, Voldemort allait se servir de la connexion dont Harry me parlait qui existait entre eux. Il allait l'attirer dans un piège,  c'était certain. Une nouvelle fois, Dumbledore m'assura que cela se passerait au Département des Mystères et que c'était là bas qu'allait prendre forme son plan. Je me souviens aujourd'hui très bien du goût acide de la bile qui m'était remonté dans la bouche. Je n'étais pas résolu à mourir, je n'avais pas traversé tout ça, jusqu'ici, tout ce temps, pour me laisser assassiner sans combattre ! Manifestement Dumbledore, lui, le pensait. Il m'avait quitté ainsi, sans un mot de plus, me laissant seul avec ma frustration et, je devais l'avouer, ma peur. Mais je n'avais pas peur de la mort, je n'avais pas peur de souffrir ou de voir mon souvenir s'éteindre, j'avais peur pour Harry. Ce gosse n'avait rien demandé à personne et il subissait tout. J'avais pleuré, hurlé, fracassé des objets quelconque, car après cette peur paralysante, j'avais vu la fin de mes perspectives d'avenir avec celui que je considéré comme mon fils. Je le lui avais promis, je l'avais espéré, je l'attendais, cette vie paisible et enfin joyeuse, ensemble pendant au moins les courtes mais prochaines années qu'il me resterait.  

Au bout de quelques jours pourtant, je m'étais résolu, nous étions en guerre, ou presque, bientôt en tous cas. La joie, l'apaisement, tout cela n'était pas à l'ordre du jour. Plus rien ne me rattachait à la vie si ce n'était Harry. Qui avait il de plus noble finalement que de se sacrifier pour ceux que nous aimions ? Je me souvenais la sensation que l'annonce de la grossesse de Lily avait provoqué en moi, au creux de mon estomac. Je l'avais su ce jour là, James et Lily avaient beau être les parents, ce gamin serait comme mon fils. Quand quelques mois plus tard j'avais tenu ce petit bout de sorcier dans mes bras, frêle et absolument magnifique, un élan de tendresse m'avait empli le cœur et je m'étais autorisé une larme. Ce petit être méritait le meilleur de nous mêmes, à nous tous. 

Les jours qui avaient suivi l'annonce de Dumbledore, j'étais sur mes gardes, prêts à réagir à toute vitesse et à me confronter à mon destin. J'étais déterminé à accomplir mon dernier devoir de parrain. Alors que j'étais une nouvelle fois occupé à nourrir Buck, Rogue avait débarqué dans la maison et m'avait expliqué que les gamins risquaient leur vie au Ministère. J'avais juré et avais été prêt à transplaner à sa suite quand un patronus était apparu. C'était un phénix, celui de Dumbledore. L'oiseau avait parlé avec la voix calme de son sorcier : 

Sorti de l'ombreWhere stories live. Discover now