Chapitre 13

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J'ouvre la porte de ma loge, plus revigorée que je ne l'admets

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J'ouvre la porte de ma loge, plus revigorée que je ne l'admets. Je suis d'autant plus surprise lorsque je découvre la personne qui se trouve derrière la porte. Ma mère se tient dans le salon et quand elle me voit elle me prend dans les bras. J'entoure mes bras autour de sa taille. Je respire l'odeur de ses cheveux blonds platines dont elle se plaint toujours : ils la vieillissent selon elle.
Physiquement, elle est grande et très mince, elle a une peau aussi laiteuse que la mienne et des yeux bleus dont j'ai à moitié hérité. Je possède la nuance verte par mon père. Elle est la seule personne en qui je donne toute ma confiance et à laquelle je montre particulièrement mon affection. La voir ici me procure une joie immense. Au bout d'un certain temps, je la lâche et lui demande la raison de sa présence.

- Je suis venue seulement pour cette semaine, me répond-elle.

- Oui, mais tu ne réponds pas à ma question.

- Eh bien, je voulais voir si tu t'étais bien installée et savoir comment tu allais. On n'a pas le droit de venir voir sa fille maintenant, dit-elle sur un ton de plaisanterie.

Dans sa voix, je distingue une pointe de... gêne ? Non, je ne saurais pas déchiffrer cette émotion. Je décide de passer outre en mettant la faute sur ma défiance :

- Désolé, je suis trop sur mes gardes en ce moment ce qui fait que je vois du mal partout. Enfin je ne suis quand même pas assez prudente avec certaines personnes à mon goût, mais pas avec toi bien sûr.

- Enfin, je me demande quand est-ce que tu vas  enfin apprendre à faire confiance. Néanmoins, je peux comprendre.

Seul ma mère connaît tous les recoins sombres de ma vie. Ce serait assez difficile de faire autrement, forcément. Les épreuves que j'ai traversé, je les ai surmontées avec son soutient.

- Je trouve que cette loge est bien impersonnelle.

- Oui, je vais essayer de mettre de la déco.

- Sinon, tu pourrais aussi te louer un appartement, non ?

- Oui, j'y avais déjà pensé, mais je ne sais pas encore.

Nous continuons de discuter sur mon installation. Je lui demande si tout se passe bien à Los Angeles. Elle affirme que oui, et que rien n'a changé ou presque.

- Est-ce que tu t'es bien intégrée ? me demande t'elle.

J'ai déjà discuté avec quelques personnes mais delà à dire que je me suis bien intégrée...

- Oui, je me suis fait une ou deux connaissances qui ont l'air plutôt sympathiques, dis-je en sachant que c'était ce qu'elle espérait entendre. Mais c'est encore trop tôt pour les considérer comme des amis.
Sinon tu as posé une semaine de congé donc ?

- Oui, me répond-elle en souriant.

- Maman, tu sais très bien qu'il ne fallait pas. Ce n'est pas la peine.

Mon ventre se noue. Mes anciennes craintes refont surface alors que je n'ai plus à m'en inquiéter. Je n'ai plus le souci de me demander comment je vais finir le mois comme lorsque j'étais chez ma mère. Je n'ai plus à décortiquer mes tickets d'achats avec anxiété, me disant que je dépense beaucoup trop pour des achats inutiles. Je portais toujours les mêmes vêtements, ma garde robe se composait d'une veste, de 5 T-shirts et 3 jeans. Je me souviens de tout en détails. Certes, l'argent ne fait pas le bonheur, mais il peut largement en contribuer quoi qu'on en dise. C'est malheureux, mais c'est la vie.

- Bien sûr que si, ça en vaut la peine, dit-elle en me prenant mon visage entre ses mains. Et d'ailleurs, tu sais que n'as plus à te soucier de ça maintenant.

J'hoche la tête. Moi qui crois masquer mes émotions... Elle a remarqué en moins de deux mon désarroi lorsqu'elle m'a annoncé ça. Mais, malgré tout, il faut prendre en compte qu'elle me connaît mieux que tout le monde.
Mieux que tout le monde ? Tu en es certaine ?
Tu ne t'es pas faite prier lorsque tu as raconté tranquillement tes petits problèmes et tes peines devant Samuel... Je ferme les yeux essayant d'oublier cette voix qui me ressasse sans cesse toutes mes erreurs et imprudences.
Mon invitation me revient en tête... Je ne sais pas comment je vais me débrouiller.

- Euh... Maman ?

- Oui ?

- J'ai invité quelqu'un cette semaine mais je ne sais pas encore quand...

- Pas de souci, j'irais faire un tour en ville ou j'irais au cinéma.

- Oui, mais bon.. Je suis consciente que ça ne se fait pas trop : toi qui viens me voir en me faisant une surprise et moi qui doit te laisser une soirée. Tu sais que tu peux rester ici.

- Non, non. Tu vas avoir honte de ta vielle mère. Je peux quand même sortir un soir, ce n'est pas ça qui va changer la face du monde.

- Il n'est pas du genre à se moquer comme...

Je m'arrête constatant mon erreur.

- Ah... Tout ceci est intéressant. Qui est donc ce mystérieux « il ».

- Personne de bien important.

Je croise les doigts pour ne pas qu'elle m'interroge à nouveau.

- Bon d'accord, je ne vais pas te forcer. Je n'insiste pas plus.

Un sourire malicieux se dessine sur ses lèvres. Parfois elle ressemble plus à une copine qu'à ma mère. Elle sait pourtant très bien que je n'ai jamais eu de relation sérieuse, stable et durable. De toute façon ça ne me viendrait pas à l'esprit de me mettre en couple avec le gringalet. Ah oui ? Je lève les yeux aux ciel.

Merci pour les 400 vues !
Ce chapitre est vraiment plat désolé.

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