Chapitre 10

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Je me réveille de bonne humeur

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Je me réveille de bonne humeur. Je me prépare tout en chantant, attendant ma maquilleuse. Elle arrive, je l'ai déjà vu une fois mais aujourd'hui, je prends le temps de faire sa connaissance plus amplement. Elle s'appelle Madison, elle a 38 ans et 2 enfants. Elle a l'air sympathique. Je ne sais pas ce qu'il me prend me prend aujourd'hui, je ne vois que le bon côté des choses, pourvu que ça ne dure pas trop longtemps, car la chute est abrupte lorsque l'on voit la vie en rose et que l'on est soudainement rattrapé par la réalité. Quand elle finit son ouvrage, je me contemple devant le miroir. Elle a vraiment du talent : ce maquillage exprime le futurisme tout en restant sobre.

- Oh, m'exclamais-je.

Un petit sourire et ça suffit. Il ne faut montrer trop d'admiration ou d'attachement. Et pourtant qui était chez Samuel hier ? En repensant à cet épisode, je me rends compte que je me suis beaucoup trop laisser aller même si c'est vrai que je n'avais rien à manger chez moi. J'aurais pu me creuser la cervelle pour retrouver des restes au lieu d'abuser de l'hospitalité du gringalet. Je sors de ma loge, respirant l'air frais matinal. Samuel ne m'accompagne parce qu'il ne joue pas dans cette scène et a donc des horaires différentes aux miennes.

J'arrive sur le lieu de tournage. Ashton se rapprocher de moi de moi et me demande :

- Hey, ça va ? Bien dormi ?

- Oui, très bien.

Je tourne la tête.

- Aujourd'hui, on tourne cette partie, me montre t-il en me faisant tourner les pages de mon scénario.

Ma main entre en contact avec la sienne, accidentellement bien sûr... Je frisonne.

- Merci, tu m'apprends quelque chose, je ne suis pas aussi idiote que tu ne le crois.

- Je suis sûr que sous tes airs de poupée arrogante intouchable dans ta tour de verre, se cache quelque chose de formidable.

- Ça pourrait presque passer pour un compliment.

Je replace ma mèche derrière mon oreille. Je joue à son jeu. Un jeu dont j'ai déjà tellement fait de parties... A chaque fois, je me convaincs que je m'en suis lassée mais le même scénario recommence de nouveau. Après tout, il est parfait, il n'a aucun défaut physique même si il y'a quelque chose d'artificiel dans cette beauté. On formerait le couple idéal, celui que tout le monde attend de nous. Les deux acteurs idylliques fait l'un pour l'autre annoncerait la presse people en couverture. Plus hautain l'un que l'autre, on ce serait bien trouvé.

- En scène maintenant, dit-il en s'éloignant de moi.

Lors de cette prise, je dois être filmée en train de pénétrer dans l'ascenseur de haute technologie pour arriver au bureau de mon père. L'ascenseur s'élève derrière un fond vert qui sera ensuite modifié numériquement pour donner l'illusion d'un bâtiment futuriste. J'entre dans la pièce où le bureau blanc en forme de u flotte dans l'air. Les conseillers sont déjà installés tout autour. Ils stoppent leur discussion. Je m'assoie avec grâce et attends plissant les yeux. Le conseiller à ma droite, qui paraît vieux et expérimenté prend la parole.

- Nous avons une proposition à vous faire.

- Mais tu n'es pas obligé d'accepter, bien sûr. Je te laisse le choix, précise mon « père » qui est en réalité le blagueur Chris Hatewer. Il a d'ailleurs discuté avec moi avant la prise. Il est sympathique. Une bonne ambiance générale règne sur le tournage.

- Dites-moi tout.

Le conseiller jette un regard au roi pour avoir son approbation. Ce dernier hoche la tête en soupirant, l'air contraint.

- Nous avons élaboré un plan pour en parvenir à nos fins avec les Johnson.

- Nous avons trop sacrifié de vie sur le terrain. Nos forces restent équilibrées. Vois ce que nous te proposons comme une hypothèse de secours, commente mon père.

- Oui, maintenant vous pouvez le laisser parler ? répondis-je avec une exaspération légèrement contenue.

- Pour s'emparer de la puissance, il faut d'abord s'y introduire. Prenez pour exemple le cheval de Troie, ce cadeau empoisonné qui a permis aux guerriers grecs de s'approprier la ville.

Je dois exprimer le fait que je ne vois pas à quoi il veut en venir.

- Continuez.

- Nous pourrions former une alliance mensongère : les fiançailles entre vous et l'héritier du royaume de l'Ouest. Une fois sur le terrain, vous nous donneriez des renseignements que vous aurez discrètement récoltés. Cela permettra de connaître précisément les points faible de notre ennemi pour ensuite mieux l'anéantir. Nous lancerions une ultime attaque et la Terre entière sera sous votre pouvoir.

- Je vois, je ne trouve pas de mots.

- Ne te sens pas obligé bien sûr.

- Je sais, vous me l'avez déjà dit père.

- Alors, que décidez vous ?

- Il est de mon devoir d'agrandir le royaume comme vous mon père et comme tous mes aïeules l'ont fait avant moi. Je devais donc prendre part à votre plan. Cependant sachez que tenir ce rôle est très abaissant pour moi, et vous, conseiller, j'espère que votre théorie est juste car si c'est le contraire, vous en payerez le prix, le prévenais-je en le regardant dans les yeux pendant qu'il déglutit difficilement.

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