Chapitre 11

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Après quelques autres scènes, la matinée est passée

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Après quelques autres scènes, la matinée est passée. Je m'installe dans un coin et sors mon sandwich préparé à l'avance. Je croque ma première bouchée quand Ashton arrive et s'assoit à mes côtés.

- Pot de colle.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Bon, eh ben, comme je suis bien accueilli je m'en vais.

J'hausse un sourcil, le défiant de le faire. Il me quitte quelques secondes et revient sur ses pas.

- Alors ? Tu es de retour, tu ne tiens même pas une minute. Je sais que je suis irremplaçable mais à ce point là...

- Désolé, je crois que je suis un sans ami.

- Donc je suis ton bouche-trou ?

- Non. Tu es mieux que ça mais franchement je vois pas à qui je pourrais parler. Je ne connais vraiment que la bande avec le réalisateur juste ici, dit-il en pointant son doigt vers le groupe hors caméra, mais leurs conversations sont tellement passionnantes que je tiens compagnie à une fille qui a fait l'exploit de me dénigrer dès la première conversation.

Je souris. En y repensant je crois que je me sens beaucoup trop unique avec Samuel et je suis encore plus narcissique que je ne le suis déjà. Je devrais faire attention à ne pas me faire d'ennemis, juste des admirateurs.

- C'était pas voulu.

- Nooon... dit-il peu convaincu.

- Bon, peut-être un peu, avouais-je avec un air innocent. Mais c'était avant que je me rende compte que t'es pas juste un fan un peu trop collant.

- J'ai une tête à être un fan moi ?

- Je trouve, oui.

Il me fait les gros yeux. Je tourne ta tête et aperçois Samuel. Il me regarde et son sourire disparaît. Je ne sais pas encore ce que je lui ai fait. Il reste planté une fraction de seconde mais il est hors de question pour moi d'aller lui dire bonjour. Il n'a qu'à venir lui même. Ce n'est pas ce qu'il fait, il se retourne et va dans la direction inverse. Décidément, j'ai fait quelque chose qu'il ne faut pas mais j'ignore ce que c'est... Je pique rageusement ma fourchette dans ma salade.

***

Durant cet après-midi, je dois être mise en scène quand j'arrive au royaume de l'Ouest. Je prends place dans l' « hovercar » royal qui n'est en réalité rien de plus qu'un prototype se disant futuriste sur un fond vert. Je suis accompagnée de plusieurs acteurs : « mes serviteurs » et « ma dame de compagnie », car il faut préciser que la société a régressé dans le film mais, contradictoirement, cohabite aussi avec les nouvelles inventions technologiques.

Ma dame de compagnie s'appelle en réalité Lexa Parks et je dois avouer qu'au premier abord du moins, je la trouve peu chaleureuse. Bon, je ne vais rien dire car je suis exactement comme elle, froide et hautaine. Vous imaginez bien que deux personnes de ce caractère s'adressant l'une à l'autre ne sont pas faite pour s'entendre. Elle me parait si orgueilleuse qu'elle semble prête à tout pour arriver à ses fins : le genre de fille qui nous rabaisse dans les couloirs du lycée dès qu'elle en a l'occasion... C'est sans doute pour cette raison qu'elle me semble tellement repoussante. Je ne me laisserais pas déstabiliser, je m'en fais la promesse. Malheureusement pour elle, elle va devoir jouer le rôle de mon amie.

L'hovercar se pose sur la villa protégée des Holloway. Bien sûr, l'héritière que j'incarne doit jouer de son innocence pour convaincre la famille du futur roi de se fiancer avec moi sans que je sois une menace. Cependant, Sarah est bien moins naïve qu'en façade. C'est même une combattante qui n'a pas de pitié. Ce film est aussi implicitement engagé contre les stéréotypes. Si les Holloway n'auraient pas sous estimé Sarah, elle n'aurait pas pas pu mettre son plan à exécution. Mais c'est trop tard désormais, je pose mon pied hors de la navette et lève la tête pour mieux contempler la bâtisse, mais surtout pour mieux trouver les failles et les moyens de sortie sans se faire remarquer.

- Bienvenue au royaume de l'Ouest, m'accueille Liam (Samuel) avec réticence.

Au moins, il n'a pas besoin de masquer ses émotions durant cette scène...

Hello, j'ai, pour une énième fois (je compte même plus), changé de couverture, c'est plus fort que moi.

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