Coloc [Jimin]

Chapitre 32

Alors j'avais raison... C'était bien lui comment il a pu faire ça ?
Une infinité de questions font irruption mais je ne suis capable d'en poser aucune, tétanisée face au plus grand serial killer de Chelsea.

- Étonnamment ça m'arrange beaucoup que tu ne poses pas de questions idiotes on a pas beaucoup de temps.

Il se lève lentement et pianote sur son téléphone, pendant ce temps je pourrais m'enfuir, la porte n'est qu'à quelque mètres mais mes jambes ne m'obeissent et il le sait. Il s'en amuse, je le vois, je vois son sourir grandir de seconde en seconde.

Il range son téléphone et me désigne d'un geste de la tête, avant de me lancer :

- On va bouger.

Nous traversons quelques ruelles pour arriver dans un hangar désaffecté.
Je m'assois sur la chaise au centre comme il me l'indique, puis sort son talkie-walkie et déclare :

- Elle a des difficultés respiratoires ramenez le.

- J'ai dis que c'était des crises de panique et c'est normal quand on trouve un flingue dans la chambre de son coloc et qu'on le soupçonne d'avoir tué une dizaine de personnes, non ?

J'ai parlé d'une traite sans interruption et surtout sans réfléchir.
Il se rapproche de moi, pose ses mains de part et d'autre de corps sur les accoudoirs et chuchote :

- Ah oui c'est vrai des crises de panique.

Il me sourit vulgairement avant de s'éloigner et de pratiquement hurler :

- Des crises de panique !

Pour ensuite partir dans un fou rire incontrôlé. Il se calme peu à peu avant de me lancer un regard mauvais.

- Des crises de panique ? Des crises ? De panique ?

Et il repart dans son euphorie pour s'asseoir en tailleur face à moi.

- Ce que j'aime chez toi Asia c'est ta naïveté. Je veux dire c'est vrai, c'en est presque bluffant.

Il passe ses mains sur son visage, pour redevenir cette fois-ci sérieux.

- Mais ce que je trouve encore plus bluffant c'est que tu ne remarque toujours pas les effets du poison qui coule dans tes veines.

- Dis pas n'importe quoi.

- J'ai l'air de rigoler ?

Je... Qu'est ce que... Comment il a..? Comment c'est possible ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

Devant mon air ahuri ses traits se déforment pour laisser place à la haine.

- Deux mois ! Pendant deux moi tu ne t'es rendu compte de rien, je trouve ça remarquable.

La haine commence peu à peu à monter en moi même si la peur prédomine toujours.

J'ai peur. Peur de ce qu'il va m'arriver.

Alors que les larmes commencent à monter, une voix retentit dans mon dos, une voix que je connais très bien.

Lorsque je sors de ma torpeur, Jungkook entre nonchalamment dans mon champ de vision, il ne me lance aucun regard et parr se positionner près de Jimin.

Cette fois je ne peux plus, je ne peux plus retenir les larmes qui menaçaient de couler depuis maintenant plusieurs minutes.

Je n'ose même plus les compter de peur de me faire honte.
J'étais tellement absorbée par Jungkook que je n'avais pas remarquée l'homme qu'il trimballait avec lui depuis son arrivée.