💫• Chapitre 12 : Royaume des Ombres

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Au cœur de la forêt des Terres de l'Est, la dualité entre la Lumière et l'Ombre créait une frontière magique tangible. Roselia, dans son rôle de Reine, s'efforçait de protéger les villages qui s'étendaient sur des hectares de nature verdoyante. Cependant, à mesure que l'on s'enfonçait entre les arbres, l'obscurité gagnait en intensité, signalant l'avènement de l'Ombre. Cette frontière magique délimitait un territoire où une forme de vie étrange et différente prospérait, créant un équilibre fragile entre la Lumière et l'Ombre, entre la protection des villages et la mystérieuse obscurité de la forêt.

"Ne t'éloignes pas trop où les Monstres t'attraperont pour te manger." Bien plus qu'une légende urbaine, cette phrase dite par les parents à leurs enfants était aussi réelle que glaçante. La réalité terrifiante derrière cette mise en garde donnait une dimension sinistre aux histoires transmises de génération en génération, créant une atmosphère de danger palpable dans ces Terres.

Entre les Monstres et les cadavres, des camps à l'allure hostile hébergeaient des guerriers sanglants. Les rares sources de lumière provenaient des éclairs, contrastant avec les nuages noirs constamment présents. Et au milieu de ce chaos se dressait un château. L'homme gouvernant sur ces Terres avait depuis trop longtemps laissé la folie le consumer. Ayant pour seule motivation une vengeance amère. Peu importe les sacrifices à faire, il était prêt à tout pour voir couler le sang de son ennemie. Souhaitant la faire souffrir autant que lui. Souffrir plus que lui.

Brisant le silence macabre de la forteresse, un homme implorait, prosterné contre le sol. Tremblant de tout son être, les larmes aux yeux et le cœur au bord de l'implosion, il savait qu'il ne lui restait plus que quelques minutes à vivre.

Les larmes du supplicié se mêlaient aux ombres oppressantes du château, tandis qu'il implorait à genoux sur le sol froid. Le silence de la pièce, interrompu seulement par les sanglots étouffés de l'homme, créait une ambiance macabre. Chaque seconde semblait une éternité dans cette scène poignante, où sa vie était suspendue à un fil. La forteresse elle-même semblait résonner des échos de désespoir et de terreur, laissant planer une tension insoutenable dans l'air chargé de l'agonie imminente.

- Mon Seigneur, je vous en supplie, pardonnez-moi. Je ferai mieux la prochaine fois. Pitié !

L'homme aux yeux jaunes, tel un serpent prêt à frapper, scrutait avec dédain celui qui implorait à ses pieds. La tension dans la pièce était palpable. Le Roi, quant à lui, se délectait de la détresse de sa proie, savourant chaque nuance de terreur dans ses yeux. Cette atmosphère sadique était accentuée par son jeu cruel, prolongeant délibérément l'incertitude de la sentence à venir. La forteresse était devenue depuis trop longtemps le théâtre de la cruauté, où le plaisir résidait dans la torture psychologique.

Doucement, il se leva. Descendant de son trône fait d'ombres et d'ossements peint d'une couleur pourpre. Ses pas lents ne firent que renforcer la crainte de l'homme en position de faiblesse. Chaque mouvement du Roi, empreint de majesté macabre, amplifiait la tension dans la pièce.

- Nous avions un marché, je te donnais la poudre en échange d'une somme d'or importante et tu devais la transporter avec tes sous-fifres dans le Sud, récapitule le Seigneur des Ombres, sa voix empreinte d'une élégance sinistre.

- Pitié, ce n'-

Le Roi ne lui laisse pas le temps de parler et vient lui écraser la main de sa chaussure, broyant les os de celle-ci. L'homme au sol hurle mais se laisse faire. Le cri de douleur résonne dans la pièce, soulignant la cruauté impitoyable du souverain face à ses sujets.

NoMercy : Entre Ombres Et Lumière Where stories live. Discover now