💫• Chapitre 34 : Poussière d'étoiles

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NoMercy

On dit de moi que si l'on croise mon regard, il est déjà trop tard.

On crache que ma belle peau noire constellée de cicatrices est la représentation du Mal. Elle est comme une toile sur laquelle sont peints les récits sanglants des batailles gagnés. Chaque marque, chaque imperfection raconte une histoire de lutte et de survie dans un monde devenu impitoyable. La couleur de l'or qui danse à travers les ombres de ma peau est à la fois séduisante et terrifiante, rappelant la dualité de l'existence Surnaturelle, où la beauté et la cruauté s'entremêlent.

Ceux qui propagent ces rumeurs à mon sujet ne sont que des menteurs, des ignorants enveloppés dans le voile de leur propre illusion. Ils errent, aveuglés par leur ignorance et leur incapacité à voir au-delà des apparences trompeuses. Ils jugent sans savoir, condamnent sans comprendre, et leurs paroles empoisonnées ne sont que le reflet de leur confusion et de leur étroitesse d'esprit.

Ils ne connaissent rien du vrai monde, de ses nuances subtiles et de ses complexités infinies. Ils sont perdus dans un labyrinthe de préjugés et de stéréotypes, incapables de voir la beauté cachée derrière les masques de la superficialité. Mais si seulement ils pouvaient voir le monde comme je le vois, avec des yeux ouverts, alors ils s'écrouleraient sous le poids écrasant des remords et des regrets.

Car dans ce monde que je connais, chaque âme porte son fardeau, chaque sourire dissimule une larme et chaque victoire est teintée de défaite. La vérité est brutale et implacable, mais elle est aussi libératrice. Elle nous force à regarder au plus profond de nous-mêmes, à affronter nos propres démons et à accepter la réalité telle qu'elle est, sans fard ni illusion. Et c'est dans cette vérité que réside la seule véritable liberté.

Je pourrais faire comme eux, fermer les yeux et me laisser bercer par la douce caresse de la brise légère sur ma peau. Je pourrais m'abandonner à l'appel envoûtant de l'eau fraîche, plonger dans ses profondeurs et me laisser porter par le doux murmure du courant, loin des tourments du monde réel. Je pourrais m'asseoir dans un pré verdoyant, sentir la douceur de l'herbe sous mes doigts et contempler avec émerveillement la palette infinie de couleurs des fleurs qui m'entourent, symboles vivants de la pureté et de la beauté simples de la nature.

Dans ces moments de pureté et de simplicité, je pourrais temporairement échapper à la lourdeur du défi que je porte, et me perdre dans l'harmonie tranquille de l'univers qui m'entoure.

Mais tout est faux.

La terre se meurt, desséchée et stérile, ne donnant plus naissance qu'à de mauvaises herbes tenaces qui se battent pour survivre dans un environnement hostile et inhospitalier. L'eau, autrefois source de vie et de pureté, est devenue acide, sale et poisseuse. Le vent, jadis porteur de promesses et d'espoir, est maintenant impur et intoxiqué, soufflant difficilement des nuages sombres qui obscurcissent le ciel et empoisonnent nos poumons.

Pendant ce temps, la Magie, notre Déesse bafouée, souffre. Elle s'affaiblit à mesure que nous la négligeons, et cette diminution de sa puissance affecte toutes ses créations, de la plus humble plante à la plus majestueuse créature. Elle hurle de douleur de ses poumons encombrés à quiconque serait disposé à l'entendre, mais ses cris se perdent dans le tumulte de nos propres conflits. Car nous sommes tous trop occupés à nous mener une guerre aveugle et autodestructrice, aveuglés par notre propre cupidité et notre soif insatiable de pouvoir, pour entendre la voix de la sagesse qui crie dans le désert de notre propre folie.

NoMercy : Entre Ombres Et Lumière Where stories live. Discover now