Chapitre trente-neuf.♕

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Point de vue de Camila.

Deux semaines sont passées depuis que nous sommes allées à la patinoire, La Reine ne m'a plus quitté d'une semelle à partir de cet événement. Partout où je vais, elle me suit sauf bien sûr aux toilettes. Il ne faut pas exagérer. Lorsqu'elle se rend quelque part, je suis obligée de l'accompagner. Elle a tout le temps peur que je recommence à me mutiler, je l'avais pourtant à peine fait la fois passée. J'avais juste glissé la lame sur ma peau sans appuyer, ce qui n'a formé qu'une petite coupure sur mon bras. J'avais passé une nuit avec des idées noires pleins la tête, je me suis réveillé avec ces dernières et j'ai voulu essayé ce que faisait la mutilation sur moi. Chez certaines personnes, cela leur permet d'évacuer leur douleur en se faisant du mal à eux-mêmes, chez d'autres cela les libère tout simplement. Personnellement, me faire du mal m'a fait ressentir un sentiment de lâcheté. On me frappe parfois, pourquoi aurais-je envie de me faire encore plus de mal ? Je ne suis absolument pas masochiste. J'ai regretté mon geste dans la seconde qui suit, je n'aurais tout simplement pas pu continuer. Mais ça La Reine ne l'a pas compris et vérifie chaque jour mes bras ainsi que mon ventre pour être sûr que je n'ai aucune nouvelle trace de coupure.

J'ai appris qu'une réception aura lieu le premier février en l'honneur de l'anniversaire de cette dernière, nous devrons danser de nouveau comme la fois dernière. Maintenant qu'Alia n'est plus de ce monde, je pense pouvoir être tranquille. Les vampires qui étaient présents auront sûrement compris qu'il vaut mieux ne pas m'approcher si jamais ils veulent rester en vie et ne pas subir les foudres de ma maîtresse. Je n'ai pas encore essayé ma robe, les couturières n'ont plus eu besoin de prendre mes mesures comme elles les avaient déjà. Je ne sais pas si ma robe sera encore noir, je pense que oui. Est-ce que les invités devront apporter un cadeau à la Reine ? Je me demande comme cela va se passer. Je ne sais même pas quel âge elle a en ce moment, difficile d'estimer comme elle est une vampire. Je me demande à quel âge elle est devenu une vampire, je dirais aux alentours de la vingtaine vu son visage et son physique.

Pendant ces quatorze jours, Dinah est venu au château. Elle m'avait dit que, depuis que nous sommes allés chez elle La Reine et moi, son chat ne vient presque plus la voir. Elle en avait fait tout une scène extrêmement dramatique ce qui m'avait fait bien rire, j'aime de plus en plus cette vampire. En deux semaines j'ai réussi à prendre beaucoup de poids grâce aux dessert que me cuisine Giorgio, je ne suis maintenant plus squelettique. Je me trouve déjà plus belle, je n'ai plus mon pansement sur ma joue gauche. Carole me l'a enlevé il y a quelques jours, il ne me reste plus que les cicatrices. Malheureusement, ces dernières ne disparaîtront jamais. Je dois vivre avec, je n'ai pas encore l'habitude de les voir lorsque je me regarde dans le miroir. J'aimerais bien faire un petit peu de sport pour avoir des muscles mais je n'ose pas demander à ma maîtresse qu'elle m'aide, j'ai peur qu'elle me fasse faire des exercices de dingue. Et puis, je n'ai pas encore de ventre donc cela ne servirait à rien que j'en fasse maintenant.

J'ai surpris plusieurs fois mon infirmière préférée en train de parler avec celui qui cuisine tous mes repas, elle ne m'a encore rien dit sur leur relation mais je pense pouvoir bientôt lui tirer les vers du nez et avoir toutes les informations que je veux. Carole, elle, ne se gêne pas pour me demander comment cela se passe pour l'instant entre ma maîtresse et moi. Je lui dis qu'elle est un peu trop collante bien que j'aime qu'elle s'occupe de moi, j'ai parfois l'impression d'être un bébé qui ne sait pas se débrouiller seule. Nous sortons toutes les après-midis pour aller chez des vampires ou autres, j'avoue que j'aimerais parfois mieux rester au château et nettoyer que de la suivre. Je suis à chaque fois exclu des conversations, ce n'est pas du tout la même chose que lorsque nous étions chez Dinah. Je n'ai pas non plus le droit de parler aux esclaves des vampires, je dois donc rester à côté de ma maîtresse et attendre de rentrer. Nous rentrons toujours le soir et cette routine commence à m'énerver, je n'aime pas sentir les regards des personnes hautement placées sur moi en me dévisageant.

The Time Of Our Lives (Camren G!P)Where stories live. Discover now