La fin de mon histoire

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Notre famille s'est agrandie depuis le temps. Un magnifique petit garçon nous a rejoins. 

Les choses étaient vraiment paisibles jusqu'à ce que mon oncle s'échappe de prison. Apparemment les mafias respectives de mes pères se sont concertés pour le faire s'évader. 

"Par revanche" disait Alessandro, "Pour le fun " disait grand-mère. Nous n'avions pas posé de questions mais nous savions qu'elle avait quelque chose à voir dans cette histoire. Nous tenions trop à notre vie pour demander. 

La boîte au lettre était remplie de demande d'apparitions dans les journaux TV et de demande d'interview, nous répondions de temps en temps mais pas plus que ça, nous tenions à notre tranquillité. 

Leo a écrit un Livre et j'ai fait de même. Nous avons finalement pu faire notre voyage autour du monde pour notre lune de miel et nous avons trouvé du travail. 

Les enfants ont bien grandi. Nos filles sont devenue médecin et psychologue et notre fils s'est engagé dans l'armée et à prit du galon. 

Je suis devenue grand-mère puis arrière-grand-mère. Le bonheur à l'état brut.

Beaucoup de gens du quartier sont mort depuis le temps, mais ils ont laissés derrière eux leurs mémoires, leurs souvenirs de chez eux et leurs héritage : un pays tout neuf pour faire grandir nos enfants. 

Nous avons publié leurs journaux intimes et leurs mémoires. Nous n'avons rien changé et je dois avouer que parfois j'avais envie de pleurer. Un lieu de mémoire a été construit pour eux. J'avais besoins qu'on se souvienne d'eux, pour les futures générations du quartier. 

Au final le quartier n'a pas tellement changé, les personnes ont changé, mais pas ce qu'ils sont. 

Ce sont des anti-conformistes, des renégats, des ex-mafieux, des ex-flics, des résistants, des fuyards. Ils avaient trouvé une place chez nous pour repartir de zéro. 

Dans les mémoire d'Alessandro et de Sacha, il disaient ceci : 

"Le quartier n'est vraiment devenu le quartier que quand une gamine de huit ans est venue avec des cendres et une photo de famille partager la vie des criminelles les plus dangereux que la terre ait jamais porté. Elle m'a dit un jour, que dans la vie il faut grandir fort pour protéger ceux qu'on aime car il n'y a pas de héros sur cette terre qui le fera à notre place. Elle m'a sauvé la vie, car quand elle est arrivée, je venais d'apprendre que la mafia venait de détruire ce qui restait de ma famille, et je n'avais plus de raison de vivre. Quand elle est arrivée, elle m'a redonné envie de la protéger, elle était un peu comme ma petite-fille, sans elle je n'aurais pas vécu aussi longtemps. C'est mon héros. " Par Alessandro


"Dans ma vie, il y avait deux choses qui me tenaient en vie, l'alcool et la cigarette, car si je mourrais, je savais que je ne pourrais plus jamais en profiter. Un jour une gamine du quartier est venu frapper à ma porte avec du whisky pour que je lui apprenne ma langue. Quand j'ai vu a quelle point elle se battait pour vivre, même si la raison n'étais pas claire pour elle, j'ai voulu faire mieux, et d'autres personnes merveilleuses sont entrées dans ma vie sans prévenir. Je n'ai aucun regret et c'est grâce à elle. Elle ne se rend pas compte à quel point elle nous a sauvé, tous autant que nous sommes. C'est notre héros. " Par Alexandre

Je trouvais ces mots très tristes et très ironiques. J'avais envie de pleurer quand j'ai lu. 

Les gens du quartier sont devenus des héros, pas seulement en Amérique mais dans le monde entier et ils m'en rendait responsable. 

Je me suis dis qu'au final les héros n'étaient pas si mauvais. 

Les enfants du quartiers m'appelaient "super grand-mère", c'était étrange, ce sentiment de donner de l'espoir au gens. 

Quand Leo est mort, le gouvernement à annoncé le deuil nationale. Je me suis sentie seule d'un coup, mais ma famille était là pour moi. 

Je suis morte à cent-six ans. Deux ans après Leo. Du ciel j'ai pu voir que le monde allait un peu mieux que quand j'étais jeune, je n'avais moi non plus aucun regret sur toute ma vie. J'étais surprise quand de nombreux pays ont instaurés le deuil national. 

Ils disaient que j'avais changé des hommes qui avaient changé le monde. 

Mais les hommes ça change en permanence, j'étais juste là et j'ai participé. 

Quand j'ai porté un dernier regard sur le monde, j'ai pensé : 

"Il a juste fallu qu'un enfant prenne sont courage à deux main et parle pour que le monde change? Ce n'est pas vrai. Si le monde à changé, c'est parce que nous avons fait le ménage et que nous nous sommes concentré sur l'essentiel : la vie."

Je ne pouvais m'empêcher de penser que j'avais raison. Tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, et c'est notre rôle à nous les hommes de préserver l'espoir pour les générations futures. 

"Héros"Where stories live. Discover now