6 - La soirée pyjama 2

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Comment, en a peine deux minutes, avaient-ils transformer une cuisine brillante de propreté en ce chantier poudreux ? Et, surtout, comment allaient-ils s'y prendre pour la faire retourner à son stade original ? Steve décida qu'il serait temps d'y penser lorsqu'ils auraient réussit à réaliser un gâteau mangeable avec un minimum de ressemblance avec un poney, une licorne ou un quelconque animal ayant un lien avec My Little Pony. 

Billy était, encore, en train de verser de la farine dans la pâte qui en contentait déjà bien assez. Steve avait déjà eu assez de mal à convaincre le californien à lui filer un coup de main, alors lui demander de faire un petit peu attention en versant de la farine serait sans nul doute inutile. À moins que...

- Hargrove putain ! Tu le fais exprès ?

- Voyons princesse, tu me crois vraiment si mesquin ?

Steve décida de ne pas répondre, ce n'était pas le moment de se disputer mais bien celui de cuisiner. 

- Bon, passe moi le sucre. Et fait attention ou je te laisse tout nettoyer tout seul !

- Bien sûr, "collègue".

Billy commença à verser la moitié du paquet dans le bol. Il s'expliqua :

- C'est pour les calmer : personne ne peut survivre à une telle quantité de sucre.

Le Brun soupira :

- Tu sais pas que ça les excite ?

- Oh merde.

Il fixait le bol de pâte comme si il s'agissait d'une bombe. 

- C'est pas grave de toute manière je crois qu'avec tout les bonbons qu'elles ont mangées, elles ne dormiront pas de la nuit. 

- Attends, tu plaisante là ? S'il te plait dis moi que tu plaisante !

- J'aimerais bien, grimaça Steve. Tu comprends l'importance de leur faire un gâteau qui leur plaise ? Si on doit les avoir sur les bras toute la nuit, autant qu'elle soient contentes de nous.

- Et tu t'es porté volontaire pour ÇA !

- En quelque sorte. 

La pâte ressemblait pour l'instant à une étrange oeuvre abstraite, un mélange pas mélangé d'ingrédients de couleurs et de matières proches qui se côtoyaient. C'était étrangement joli et Steve était un peu triste de devoir détruire cette création fugace. Mais Billy ne lui laissa pas le choix : avant que Steve ai pu exprimé son admiration, il avait porté le premier coup de fouet et déchiré la structure délicate. Il s'y prenait comme un manche, mais il fallait sans doute mieux le laisser fatiguer sa mauvaise humeur sur la pâte que sur lui, décida Steve. Apres tout, au pire, il y aurait quelques grumeaux. 

- Pourquoi tu me regarde comme ça ? J'ai quelque chose sur la figure ?

Excédé, Billy avait lâché un instant le fouet. 

- Rien... enfin... c'est juste que...

- Que quoi putain Harrington ? 

- Qu'ilfauttoujoursmélangerunepâtedanslemêmesenspourqu'ellenefassepasdegrumeaux. 

- Très clair, merci, heureusement que j'ai l'habitude que les gens aient peur de moi. 

C'était sans doute ridicule, mais Steve eu l'impression qu'il regrettait que son "collègue" ait peur de lui. Pourtant il faisait tout pour. C'est donc avec un peu d'agacement des deux cote qu'ils purent finalement mettre au four leur gâteau au chocolat. 

Ils avaient une heure. Une heure pour nettoyer ce chantier en attendant que le gâteau soit prés et qu'ils tentent d'en faire une licorne.  Avec un soupir, Steve alla chercher une serpillière, un balais, plusieurs éponges et tout un lot de produit ménager aux étiquettes plutôt stressantes. Aussitôt qu'il le vit revenir, les bras chargés à ne plus voir ce qui se trouvait devant lui, Billy, chercha à fuir : 

Stranger LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant