Chapitre 9

345 7 0
                                    


Je me change et enfile une tenue confortable, il fait de même. On mange les restes de la veille et on s'installe sur le lit dans les bras l'un de l'autre. Je me serre contre lui le plus que je peux. Son odeur devient la seule chose que je veux respirer, et sa peau la seule chose que je veux sentir contre la mienne. Plus je passe de temps avec lui plus je m'attache, plus il m'intrigue et moins j'ai l'impression de le comprendre.

Il attrape son ordi et se met à réviser. C'est le prix à payer pour que je puisse rester. C'est un gars intelligent, il réussira j'en suis sure.

Je le laisse tranquille sur son ordinateur tandis que j'envois un message à Elena qui est sur Toulouse.

Moi : Yo, Je pars de chez lui demain matin, finalement et honnêtement je pense que ca va être compliqué de me retrouver seule d'un coup. Je pourrais passer ?

Elena : oui pas de soucis. Reste dormir.

Moi : merci

Elena : ca se passe bien ?

Moi : oui, mais c'est compliqué. C'est James quoi... je te raconterais

Elena : Pas se problème bisous.

Je me balade sur les réseaux sociaux le temps qu'il travaille. Il finit par poser son ordinateur au bout d'une heure environ, et m'oblige à laisser mon téléphone en approchant son visage du mien. Il entoure ma taille de ses bras et me rapproche de lui. Il m'embrasse tendrement puis langoureusement. Il ne m'en faut pas beaucoup plus pour être excitée et ressentir mon sexe palpiter. Ses mains se baladent sur tout mon corps pendant que j'enlève mon haut. J'ai toujours envie de lui et chaque fois qu'on fait l'amour c'est super.

Je sais que cette relation est vouée à l'échec mais une partie de moi à envie d'y croire. Il me dit se sentir bien quand je suis avec lui alors pourquoi ça ne pourrait pas fonctionner ? Je m'efforce de le cerner, de le comprendre, mais ses gestes et ses paroles ne sont pas toujours en accords. Il est très ambivalent et c'est parfois difficile de le suivre.

Je prends une petite douche histoire de me rafraîchir avant de me réinstaller sous la couette. On discute.

James : comment va ton meilleur ami au fait ?

Moi : C'est une maladie évolutive donc ca n'ira jamais bien, mais disons que ça va en ce moment. Je pense toujours au pire qui arrivera un jour mais voila...

James : Je me doute...

Moi : Je suis tout le temps chez lui, dès que je peux, et on fait pleins de trucs avec ses parents, ils sont supers.

James : Il a de la chance de t'avoir. Je suis sur que tu le rends heureux.

Moi : Merci

Merci de me comprendre, d'avoir les bons mots et de m'écouter sans en faire trop. J'adore parler avec lui-même si ce n'est pas toujours facile. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut aimer une personne en si peu de temps. Comment on peut avoir une telle complicité en quelques jours passés ensemble seulement. On se comprend en un regard, un sourire...

Cette nuit j'ai dormis contre lui. Mon corps nu derrière le sien, contre lui en position fœtus. Ses mains agrippant mon bras passé par-dessus son torse et mes jambes entremêlées aux siennes. Ma tête enfouie dans sa nuque et ma poitrine contre son dos. J'ai l'impression de le protéger dans cette position, de le serrer dans mes bras, c'est ma façon de lui dire « Je suis là pour toi, et je le serais toujours ».

Je me réveille plusieurs fois dans la matinée, mais il dort à points fermés, alors je me tourne et ferme les yeux à nouveaux. On se réveille tard, on traîne au lit, devant Netflix. On se fait des bisous, des câlins, on couche ensemble une énième fois.

Je suis partagé entre l'envie de partir pour pouvoir réfléchir sur ces quelques jours pour y voir plus clair et l'envie de rester avec lui. J'ai peur que quand je parte, il recommence ses messages tristes et qui me font peur parfois.

Dernier câlins, derniers baisés. On fait l'amour encore, une dernière fois, encore une fois. On ne sait pas quand on va se revoir mais ce ne sera pas de suite... Il me promet de venir dans les Landes avant de commencer son travail cet été. J'espère sincèrement qu'il viendra.

Je quitte sa chambre, l'esprit perdue, le corps fatigué et le cœur en vrac. Je monte dans ma voiture, et roule vers chez Elena. Heureusement qu'elle est là, car je n'aurais pas pu rester seule ce soir. 

James: le coeur ou la raisonWhere stories live. Discover now