-Je le sais que tu n'es pas vénale. Sinon tu serais allée dans les bras d'un autre, plus riche. Mais tu es quand même avec un prince.

-Ouais.

-Et tu es heureuse avec lui ?

-Je crois. Et il me manque. Il est au Canada pour encore trois semaines.

-Je vais essayer de te le faire oublier pendant deux semaines. Je vais te traîner dans toutes les boutiques de tissus ...

-Et me faire dépenser bien plus que ce que je pensais !

-T'es une créatrice, et tu sais très bien que le budget sera toujours explosé.

-Pas faux.

Je rigole un peu, puis on se redresse. Je montre ma collection à mon ami, il est fière de mon boulot. On discute un peu des tissus que j'ai déjà sélectionnés, je note les quelques idées de Matteo. On commencera à faire les boutiques demain, je dois encore vérifier les mesures. J'ai toutes mes mannequins et leurs tailles. Mais ça, ce sera après un petit tour du quartier. Je viens que très rarement à Paris et je n'ai pas encore eu le temps de visiter tout ce que je voulais. Faire le tour de cette ville avec Mat est un excellent choix, il connais la ville par cœur. Il y vit presque la moitié de l'année, puis il passe le reste à Milan ou à Rome. C'est toujours un plaisir d'être avec lui. Il a toujours la petite anecdote qui fait sourire.

On se promène dans Paris, mais je me sens suivie. Pas en danger, mais suivie, ce n'est donc pas ma mère. Je suis sûr que les putains de paparazzis recommencent leurs délires. Je suis le genre de femme inintéressante, je ne sors pas, je ne bois pas, je ne vais pas en boîte ... enfin, je suis ennuyante, sauf pour les gens qui me connaissent vraiment. Là, ces personnes-là ont le mérite de connaître une autre Lucie, une Lucie qui sais s'amuser sans ce bourrer la gueule.

Je me tourne rapidement, j'aperçois un photographe derrière la voiture. Va donc prendre en photos des personnes qui ont besoins d'aide connard ...

-Lucie ?

Je tourne la tête vers Mat, ça ne sert à rien de me concentrer sur ce connard.

-Quoi ?

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Rien. Juste un paparazzi.

-Pourquoi il te poursuis ?

-Parce que les magazines peoples pensent que je suis avec Alex. Ils n'ont pas tords, mais je tiens à garder ma vie privée ... privée justement. Il n'y a aucun intérêt à savoir qui me baise.

-J'adore comment tu parles. Mais quelque chose a bien du les encourager dans cette rumeur.

-J'ai juste accompagnée Alex lors d'une soirée de charité. On étaient pas encore ensembles.

-Ah. Vous avez juste donnés à manger aux rapaces, maintenant ils en veulent encore. Sauf si tu réussis à y faire oublier.

-Comment ?

-En leurs faisant croire que tu es avec quelqu'un d'autre.

-Avec toi ?

-Pourquoi pas ? Ce crétin pensera avoir la photo qu'il faut avoir.

-OK. Mais je vais devoir prévenir Alex. J'ai pas envie qu'il croit que je le trompe.

-Tu lui parleras à son retour. C'est nul de parler par téléphone et tu seras en face de lui. La pilule passera mieux.

-Non, je lui dirais ce soir. J'ai pas envie de faire traîner les choses et pas envie qu'il me fasse la tête à son retour.

Je souris en posant mes mains sur ses épaules, je jette un coup d'œil vers le paparazzi et j'embrasse Matteo. J'espère sincèrement qu'Alex ne m'en voudra pas longtemps, j'ai envie de retrouver l'Alex joyeux d'avant, pas un qui me fait la tête, je ne le supporterais pas ...

Mat recule assez rapidement, il passe son bras autour de mes épaules et on continus notre balade. Le photographe cesse de me suivre, je retiens une danse de la voir et ma visite de Paris est un peu plus agréable maintenant.

La nuit tombe sur Paris, je suis de retour à l'hôtel. Mon repas est commandé, je l'attends en vérifiant mes créations. Je recalcule absolument tout ce dont j'ai besoin, demain je commence les achats. Mon portable sonne et me fait sursauter, je m'y attendais pas. Je regarde qui appel, c'est Alex, je souris et je réponds.

-Salut Lucie.

Ah, il est plutôt sec. Il a du voir les photos.

-Salut Alex. Ça va ?

-Ça allais jusqu'à ce que j'aille sur Instagram et que je te vois embrasser un autre.

-Alex, c'était juste pour que le paparazzi me lâche.

-Même, tu n'avais pas à embrasser quelqu'un d'autre.

-Tu vas me faire une crise de jalousie ? Demandai-je en riant.

-Lucie, ce n'est pas drôle. Tu me dis que je vais te manquer et tu embrasses le premier qui te passe sous la main.

-Alexander, il n'y a que toi dans ma vie en ce moment. Même si tu es loin, je suis fidèle. Et j'ai embrassée mon ami pour que le paparazzi ait sa photo sur moi. Il n'y a rien d'autre entre nous. On est juste amis.

-Je sais, mais ça me gêne que tu embrasse un autre alors qu'on est ensembles.

Je l'entends soupirer, je fais la même chose en posant mon stylo et en m'affalant dans ma chaise.

-Alex, il ne s'est rien passé avec lui.

-Tu me dis qui c'est ce mec pour toi ?

-C'est Matteo, un créateur italien de génie. C'est un de mes meilleurs amis dans le monde de la mode.

-Vraiment ?

-Oui. Je ne te trompe pas avec lui, promis.

-OK. Je te crois.

-Merci.

Je souris puis on change de sujet en parlan Canada. Le seul truc qui nous coupe, c'est le room service qui arrive pour mon repas. Mais on discute une bonne partie de la soirée. Il ne manque qu'une seule chose ; ses doigts dans mes cheveux, et là, ce serais un soirée parfaite. Sauf qu'Alex n'est pas là, alors je me contente de manger et d'aller me coucher. Une fois sous ma couette, je dis au revoir à Alex, je suis épuisée et j'ai une longue semaine qui m'attends.

J'ai du mal à trouver le sommeil quand j'ai tout éteins, je pense à ce que j'ai fais tout à l'heure, et je me sens un peu mal, alors que je n'ai pas à l'être. Je me suis expliquée avec Alex, je ne pense pas qu'il m'en veuille tant que ça ... enfin, je l'espère. J'ai hâte de le revoir pour qu'on puisse parler tranquillement.

Je trouve le sommeil après un très long moment à me tourner et me retourner dans mon lit.

Mon plus beau contratOnde histórias criam vida. Descubra agora