Amber

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Mr. Oh était de retour, il était juste un peu malade. D'un côté c'était plutôt drôle de le voir renifler toute les deux secondes et parler du nez tandis qu'il nous expliquait pour la énièmes fois les lois de densité. Je le regardais buter trois fois sur le même mot d'un point de vue amusé.
À la fin du cours, alors que j'allais me jeter hors de la salle de maths, une envie pressante me prenant, mon prof de maths me barra la route en mettant le reste des élèves à la porte.

— Est-ce que ça va mieux ? me demandait il.

— Oui, ne vous inquiétez pas.

— Je voulais juste te dire que j'ai profité de mon congé pour me renseigner sur les conditions, les inconvénients et les bénéfices d'un peut-être procès contre Hyunjin.
Vous êtes plusieurs contre lui, mais vous n'êtes pas toutes prêtes à témoigner devant une cour.

— Monsieur, cette histoire me bouffe de l'intérieur, je pense à des choses qui me font avoir peur de moi même. Je deviens folle rien qu'en imaginant qu'il peut encore s'en prendre à d'autre personne. J'ai besoins qu'il pourrisse derrière les barreaux pour passer à autre chose.

— Je fais de mon mieux Aileen...

— J'en ai conscience et je ne pourrais jamais vous prouvez à quel point j'en suis reconnaissante. Je ne sais pas où je serais sans vous. Miles fois merci, mais, il faut que tout  aille plus vite. En ce moment j'ai l'impression de perdre pied, de ne plus avoir de contrôle sur quoi que ce soit. Même Tae, j'ai plus que besoin de lui, mais il traverse aussi des choses compliqué. Je passe tellement de temps à me centrer sur moi, sur Hyunjin que j'ai laisser mon petit ami et meilleur ami derrière moi. J'ai peur que les choses changent entre nous avec le temps, on grandit et on a peur que ce soit pire demain. D'un côté on se rapproche mais on s'éloigne en voulant arranger des choses sur lesquelles on a aucuns contrôle. J'ai jamais eu aussi peur de la vie, j'ai jamais eu aussi envie de disparaître. Je veux que les choses change autour de moi. Je veux que ça se termine, que je reprenne une vie normale et que je réussisse mon Seunung. Rien d'autre. D'un côté un procès me fout la trouille, mais j'en ai besoins, si je veux pas sombrer et perdre tout ce qu'il me reste.

En sortant du bureau de Mr Oh, les garçons m'attendaient en riant dans le couloir. Je les rejoignais comme si de rien n'était et les suivais jusqu'à la cantine, avant de me souvenir, comme par magie que j'avais besoin d'aller au toilettes. Je les laissais en plans dans le couloir et m'enfuyais en leur criant que je les rejoindrais à la cantine.

— Salut ! lançais je en passant la porte de ma maison.

Personne ne me répondit, ma maison était vide, comme chaque après-midi. Je filais dans ma cuisine, attraper un truc à manger avant de retourner au salon et d'allumer la télé. Je répondais aux commentaires de mon dernier post Instagram lorsque soudainement la porte d'entré s'ouvrît brusquement, me faisant sursauter.

— VAS TE FAIRE FOUTRE MINO !

La voix de ma grande sœur résonna dans toute la maison avant qu'elle ne claque la porte avec force. Je l'entendis sangloter dans le couloir puis monter s'enfermer dans sa chambre. Elle me faisait vraiment peur quand elle était comme ça, pourtant je me sentais comme obligé d'aller voir ce qu'il ce passait.
Toquants a sa porte, soucieuse je lui demandais à travers la porte comment elle allait.

— Dégage !

Je soufflais, bien décidé à savoir pourquoi Amber pleurait.

— Amber, ouvre moi.

La porte s'ouvrît, devant moi se tenait ma grande sœur, sûrement la femme la plus forte que je connaissais, en larme. Son mascara coulait, créant deux rivières noires sur son beau visage, et ses lèvres tremblante lui donnait l'air d'être vulnérable. Elle plongea son regard brun clair, rougit par les larmes, sur moi. A travers son visage briser par la tristesse et la colère, j'arrivais à lire de la détresse. Elle avait besoin d'aide. Aussitôt je la prenais dans mes bras.

— Tu n'as pas besoin de me dire ce qu'il ce passe, je veux juste que tu ailles mieux.

Elle éclate en sanglots entre mes bras, perdit l'équilibre et me resta dans les mains comme une poupée de chiffon. Je l'aidais à ce tenir debout, caressant ses cheveux je lui chuchotais que je serais toujours là pour elle. Au bout d'un certain temps, elle se calma, s'assit sur son lit et essuya son visage en reniflant. Je m'assis près d'elle et elle posa sa tête sur mes genoux, s'allongeant sur son lit. Je lui caressais les cheveux, passais le bout de mes doigts sur son visage. Petit à petit, je devenais l'aîné. Elle avait besoin que l'on prenne soin d'elle. Au fond de moi une question résonnait : mais qu'avait il bien pu se passer.

— Aileen. souffla ma sœur.

— Oui.

— Je suis enceinte.

Sorry mom and dadDonde viven las historias. Descúbrelo ahora