Partie 29

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Moi: Amir, où allons-nous ?

Il ne parle toujours pas. Cette situation commence vraiment à me faire peur.

En route il s'arrêta brusquement manquant de faire cogner ma tête contre la vitre.

Moi: Qu'est-ce qui se passe Amir ? Pourquoi tu t'arrêtes ?

Il ne me répondit pas.

Moi: Hey Amir, je te parle là.

Il me lança un regard triste.

Lui: Je dois te dire quelque chose de très important.

Moi: Maintenant ? Tu ne peux pas attendre qu'on rentre à la maison ?

Lui: NON !

Il bloque aussitôt les portières d'un coup de touche.

Moi: Qu'est-ce qui t'arrive Amir ? Qu'est-ce que tu fais ?

Il serre ses mains autour du volant le regard dans le vide. Je pris peur aussitôt.

Lui: Je dois te dire que... Je ne suis pas...

Il dégagea sa main droite du volant pour avoir ma main dans la sienne, ce que je lui laissai faire sous le stress. Puis on se fixe droit dans les yeux.

Moi: Tu n'es pas quoi ? Réponds-moi Amir.

Lui: Je ne suis pas Amir. Je suis...

Il hésite.

Moi: COMMENT ? Tu n'es pas Amir ? Qu'est-ce que tu racontes ainsi ? Qui es-tu alors ? QUI ES-TU ??

Amir: Calme-toi Nigma. Du calme !

Je me calme aussitôt. Je sens que ça va mal se terminer.

Amir: Tu te rappelles que je t'avais promis de te raconter ma vie ?

Moi les larmes aux yeux: Oui

Amir: Je trouve que c'est le moment de te le dire. Tu m'as dit tout à l'heure que tu es prête à franchir tout obstacle avec moi n'est-ce pas ?

Moi: Oui.

C'est bizarre. D'un coup je regrette de l'avoir dit. J'aurais dû la fermer.

Amir: Ou bien tu regrettes ?

Voilà ! Il lit dans mes pensées maintenant.

Moi: Bien sûr que... Non.

Il me sourit mais tristement.

Amir: Tant mieux. Le moment est venu pour te dire qui je suis Nigma.

Je n'ai plus de mots. Je n'ai que mes yeux pour pleurer. C'est maintenant je réalise que je ne m'étais pas trompée. C'est maintenant je comprends le pressentiment que j'avais eu. C'est maintenant j'interprète ma boule au ventre.

Amir: Je m'appelle Mounir. Je suis venu dans cette ville dans le seul but de venger mon meilleur ami. Mon frère. Je t'avais dit que mon meilleur ami n'est plus. En fait il a été tué par quelqu'un. Et c'est récemment j'ai trouvé le coupable de son meutre. Et c'est... Un proche à toi.

Je lui fais les gros yeux face à sa sa dernière phrase. Je n'arrive pas à croire ce qu'il est en train de me dire. Qui parmi ceux que je connaisse pourrait bien tuer son frère ? Qui ça peut être ? Dit-il même la vérité ?

Amir: J'en viens au proche là. Je t'avais dit que ma mère était morte et que mon père ne me parle plus n'est-ce pas ?

Je me contente de hocher la tête. Il poursuit:

Amir: En fait si il ne me parle plus c'est parce que c'est moi qui ai tué ma mère.

Je n'arrive pas à croire ce qu'il est en train de me dire encore une fois. Il a tué sa propre mère.

Amir: J'avais encore douze ans. Ce jour là ma mère m'avait interdit de sortir or j'étais censé aller à un endroit entre amis. J'ai tout dit pour qu'elle cède mais en vain. Alors j'ai pris mes affaires et j'ai pris le chemin de la porte. Avant que je n'y mette pied au dehors, elle m'a interpellé, on s'est disputé. Vraiment disputé. A un niveau je me suis tellement énervé que j'ai pris une grosse pierre avec laquelle je lui ai lancé à la tête. C'est à ce moment que mon père entra dans la maison et découvrit la scène. Ma mère est morte sur le coup. Ce même jour il m'a renvoyé de la maison. Je ne l'avais pas fait exprès. Et pourtant il n'a pas cherché à comprendre, il m'a mis à la porte sans discussion. J'ai pleuré tellement ce jour,  je venais de perdre ma mère et mon père a la fois et par ma faute. Je m'en suis tellement voulu. J'ai essayé de l'appeler dès que j'ai trouvé un téléphone mais mon père n'a jamais voulu me répondre quand il a compris que c'était moi. Il ne voulait plus de moi. Pour lui je n'existe plus. Ce sont les derniers mots qu'il m'ait dit.

Il pleurait et je pleurais aussi.

Amir:  Ma vie avait basculé depuis ce jour. J'ai beaucoup souffert car je n'avais nulle part où aller mais quelques années plus tard, j'ai rencontré une famille, celle de mon ami. C'est eux qui m'ont pris sous leurs ailes. Arthur était leur seul fils. On a grandi ensemble. Il était mon frère, mon meilleur ami. Il a été tué lors d'une dispute par... Ton frère Ali. La raison pour laquelle je voulais t'en parler.

Dans ma tête, était le chaos. La meilleure soirée de ma vie est devenue la pire en l'espace d'une heure. 

Qui pour imaginer l'immense tristesse dans laquelle je suis en ce moment. Amir m'a menti. Il m'a menti pendant tout ce temps. Je me suis qu'une idiote. Il m'a bien eu ! C'est aujourd'hui que je réalise à quel point je suis naïve. Et cela me détruit énormément. Les larmes ne cessent de couler sur mes pauvres joues.

Amir ou plutôt Mounir essaie de me réconforter du mieux qu'il peut. Je n'arrive même pas à bouger. J'arrive juste à pleurer.

Il venait à peine de me toucher le bras que je lui fous une bonne giffle. Il en resta tétanisé.

En plus de m'avoir caché la vérité il ose accuser mon frère de meurtrier. Gros menteur !C'est plutôt lui le meurtrier qui a tué sa propre mère. Il est vrai que mon frère est devenu bizarre ces temps-ci mais ce n'est pas une raison pour... Une seconde ! Il faut que j'aille le voir pour tirer tout cela au clair.

Amir: Nigma, je...

J'essaie d'ouvrir la portière mais elle est toujours bloquée. Je tourne mon regard vers le menteur qui m'a servi de futur mari.

Moi: JE VEUX SORTIR ! OUVRE CETTE PORTIÈRE !

Amir: Attends Nigma, s'il te plaît.

Moi: JE TE HAIS POUR TES MENSONGES ! Comment oses-tu accuser Ali d'avoir tué ton frère ? Espèce de malade ! LAISSE-MOI SORTIR TOUT DE SUITE!

Amir: D'accord mais écoute ce que ...

Moi: JE VEUX SORTIR !

Il me regarde un instant, le visage ruiné avant de dire:

Amir: Comme tu veux.

Il débloque toutes les portières en même temps et je profite de l'occasion pour sortir et m'enfuir. Le fuir lui surtout. Je ne pouvais plus rester une seconde près de lui. Je le hais tellement pour ce qu'il m'a fait. Il s'est bien payé ma tête on dirait. Je courais sur la voie pieds nus, je m'en foutais des véhicules qui me klaxonnaient et qui manquaient de me faucher.

Je courais quand je vois une voiture qui s'est mis à klaxonner fortement me bouscule et je me retrouve à terre avant de sombrer dans un profond sommeil.
















Salut ! Désolé pour le retard. Voilà la partie que vous attendiez tous. J'espère que vous aviez aimé et que vous êtes impatients pour la suite.
Merci pour la lecture.😘







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