Partie 20

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[ Amir ]

Bon elle arrive, il faut que je m'apprête pour la recevoir parce qu'à vrai dire je ne suis pas présentable.

En deux, trois mouvements je suis au top avec un t-shirt blanc et un jean noir. Pour les pieds, bah comme je suis à la maison, j'ai porté des sandales noires. Pour finir j'ai donné de l'ordre à mes cheveux.

Des minutes plus tard on sonne. Ah c'est elle. Je la fais entrer. Elle est vêtue d'un jean noire aussi et d'un haut ample blanc tout comme moi. Elle s'est voilée la tête, toute mignonne. Elle me fait craquer.

Elle me suit jusque dans ma chambre. Il n'y a pas que le lit là, il y a aussi un canapé. Donc on s'est assis là. Si c'était une autre à vrai dire je la ferai coucher et vite passer à l'action. Comme à l'ancienne. Sauf qu'avec elle, j'ai l'impression de vouloir la salir, j'ai l'impression de vouloir lui faire du mal. Je ne veux même pas y penser.

Moi: Nigma tu sais tu m'as fait mal quand tu as prononcé le mot ami.

Elle écarquille les yeux. Un peu de patience ma petite.

Moi: En fait je n'avais qu'un seul ami. Et il n'est plus depuis quelques mois.

Elle me regarde avec une mine triste. Même ainsi elle est toujours belle. Elle caresse mon bras gauche avec sa main.

Nigma: Oh je suis désolée. 

Moi: C'est rien.

Nigma: Je suis encore désolée pour comment je t'avais parlé. Vraiment.

Je la regarde, elle est tellement sincère quand elle parle contrairement à moi. J'ai directement  envie d'arrêter de lui mentir sans cesse. Parce que je ne veux pas lui faire de mal. Je veux plutôt la protéger. C'est ce qu'elle mérite.

Oh mon Dieu, je suis perdu. J'arrive pas à croire qu'une gamine me fait autant d'effet et me contraint à faire quelque chose dont elle même n'en a pas conscience.

En temps normal, si je ne l'avais pas rencontré, je suis sûr que j'allais déjà trouvé l'imbécile qui a tué mon pote.

Moi: Ne t'en fais pas. Jai compris.

Nigma: D'accord tant mieux.

Moi: Par rapport à mon ami, il n'est pas mort simplement. Il a été tué par balle. Il est mort sur le coup.

Nigma: Oh lala ! Je... Je...

Moi: Chut ! Il est mort à la place d'un pote. Il s'est sacrifié pour le sauver. Depuis sa mort je suis devenu un "anti-ami" si on peut le dire. Son décès m'a assez marqué.

Nigma: T'as une vie triste toi. Mais malgré cela tu ne baisses pas les bras. Tu es un homme fort et j'aime trop ça.

Elle me fait un câlin auquel je réponds et je profite de l'occasion pour fusionner nos lèvres. Bah quoi, ça me manquait déjà.

Après on s'est mis à discuter d'autres choses. A un instant mon portable s'est mis à sonné. Je crois que c'est dans une de mes tiroirs. Nigma s'est levée pour aller me le prendre quand elle poussa un cri. Qu'est-ce que...

Nigma: Mais... Mais Amir... Qu'est-ce que tu fais avec une arme dans ta chambre ?

Et merde j'avais complètement oublié de cacher mon arme. Et elle au lieu d'identifier de quelle tiroir mon portable se trouve, elle s'est trompée en tombant sur celle où se trouve  mon arme. Non mais elle aussi.

Moi: C'est pour me protéger. On m'a dit qu'ici il y assez d'insécurité. Donc je me suis dit pourquoi ne pas me protéger comme la police béninoise est inefficace ?

A travers son regard, je sens qu'elle me croit. Ouf tant mieux.

Nigma: C'est vrai tu as raison. Il faut se protéger.

Moi: Tu pensais à quoi quand tu as vu l'arme ?

Je lui demande cela pour savoir pourquoi elle a crié.

Nigma: Moi je...Je pensais que... Non ce n'est pas important. Vraiment.

Elle me prenait pour un tueur. C'est ce que je pensais. Non mais cette fille me prend pour un tueur.

Moi: Oui ?

Je la regarde en arquant un sourcil.

Nigma: Franchement t'occupe pas.

Moi: D'accord d'accord. Ne t'inquiète pas, je ne te tuerai pas.

Hah, elle panique sur le coup.

Moi: Hahahahahhahaahhaha. Non sérieusement tu t'es regardé ?

Nigma: Désolé mais je...Excuse-moi. C'est le fait de voir cette arme qui me fait flipper. Tu me comprends n'est-ce pas ?

Moi: Mdr, attends. Je vais cacher l'arme. Et tu vas te calmer. D'accord ?

Nigma: Oui c'est mieux. Allons au salon c'est mieux.

Mdr, quelle peureuse elle ! Elle est tellement mignonne.

Je range mon arme puis on s'en va au salon.

Nigma: Amir ?

Dommage que ça ne soit pas mon vrai prénom, n'empêche Amir c'est un beau prénom.

Moi: Oui ?

Nigma: Je veux connaître ton histoire. Je veux connaître ta vie. Raconte la moi.

Qu'est-ce qu'elle raconte ? Mon histoire ? Ma vie est remplie d'erreurs. Non on ne peut pas appeler cela des erreurs mais des fautes. J'ai trop fauté dans ma vie, normal qu'elle soit triste comme elle le dit. Je ne mérite que ce qui m'arrive.

Moi: Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

Nigma: Si.  Raconte la moi, tu verras tu te sentiras mieux. Et tu sais, il faut qu'on se connaisse mieux l'un et l'autre. Cela pourrait renforcer notre relation et comme ça on pourrait mieux s'accepter, accepter nos qualités comme nos défauts.

Si tu savais Nigma, si tu savais. J'aimerais tant arrêter ce que je fais parfois. Retourner à zéro, devenir un homme nouveau. Mais quand la balle est déjà lancé, on ne peut plus la rattraper. Ces fou !

Moi: Nigma un jour je te la conterai mais pas aujourd'hui.

Nigma: Mais pourquoi ?

Moi: Comme tu l'as dis j'ai un passé triste, je n'ai pas envie de t'attrister. Tu es une fille heureuse et j'aime te voir heureuse. Je n'ai aucune envie de t'attrister. Ton sourire parvient à me faire oublier mes peines. S'il te plaît pas de curiosité à satisfaire aujourd'hui d'accord ?

Elle semble convaincue.

Nigma: D'accord je comprends. Je ne demanderai plus d'après ton passé. Le jour où tu seras prêt tu m elle diras par toi-même.

Moi: Oh tu es tellement mignonne. Allez viens là.

Je la prends dans mes bras pas pas contrainte ou par hypocrisie mais par amour, par sincérité, par volonté. Eh oui on dirait bien que je l'aime cette fille. Et ça c'est le début d'autres problèmes que je suis prêt à affranchir avec elle a mes côtés.









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