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3 | 010, l'âme du flagelleur mental

— À ma naissance, reprend Dix, Ils avaient besoin d'une seule fille pour faire des expériences. Alors ils ont pris ma soeur, Jane, et Martin Brenner m'a confié à un autre infirmier. Il m'a élevé, nourrit, mais il ne m'a jamais parler de Jane ni de ma mère avant. Il voulait le garder secret.
— Et pourquoi tu t'appelles Dix ?
— Il m'a renommé 10. Mais je veux qu'on m'appele Matt.
— Comment tu sais que Jane est ta soeur ?

Le feu dégage une horrible odeur.
— En partie grâce à mes pouvoirs mais aussi grâce à mon père adoptif.
— Attends, en partie grâce à tes "pouvoirs"?
— Oui. J'ai la télékinésie, c'était comme ça qu'il est mort, et je peux voir dans le futur et le passé.
— Comment ça il est mort ? Coupe Kali.
— Et bah, on était dans le jardin, je devait avoir 12 ans de cela et il avait un énorme potager qui s' étendait sur quelques kilomètres, bref il était agriculteur et à la fois scientifique au labo d'Hawkins, et il y avait une énorme cuve pour arroser. Il m'a donc demander de l'ouvrir. Et hier, la veille de sa mort, j'ai eu une vision. Il était complice de la perte de mémoire de maman. Alors j'ai, ouvert la cuve et une géante vague à fracassée les terres agricoles. Je me suis mis derrière la cuve pour admirer sa noyade.

À ce moment là, Huit a affaire à un dur à cuire.
— Tu vois là bas ? Montre t'elle à la lisière du bois. C'est le labo.
— Et ?
— Et donc on va s'y introduire et le faire exploser pour de bon tu peux?
— Euh, j'ai pas assez de puissance moi?!
— Pas toi, il doit bien y avoir des bombes dans ce bordel!

Septembre1985
État Unis
Illinois

Au petit déjeuner, autour de la table ronde, Joyce, El, Jonathan et William déjeunent dans le calme, Jonathan passe les gaufres à Elfe, affamée, et Will étale du sirop d'érable sur ses crêpes.
Joyce boit une gorgée de son thé, gênée, et elle entame une discussion.
— Ma chérie ? Euh je voulais te demander si tu te servais de tes pouvoirs, de temps en temps pour voir Mike... Parce que on va bientôt les voir et il faudrait pas que tu les reperdent.
— Oui. Je me suis servie de mes pouvoirs pour savoir si papa était encore en vie et ce n'est pas le cas mais j'ai vue autre chose.
— Et quoi donc ?
— J'en sais trop rien, c'était quelqu'un, il tenait une photo de papa et il avait les yeux bandés. Sur son bras y était écrit 010...

Une vague de frissons traversent Joyce, epoustoufflée.
— Et tu connais Dix ?
— Non. Mais lui, j'en suis sûre, il me connais.

Will finit son assiette ne sachant pas ce qu'il se passe, il va jusqu'à lecher son plat. Il se lève et se dirige vers la cuisine ouverte. Il pose son assiette sur le rebord du bar en marbre. Ensuite il se pose sur l'évier pour se laver les mains. Joyce le rejoint tu lui tend le torchon.

Jonathan lui se faufile sur le canapé, où le téléphone est posé sur une table de chevet à sa droite. Il doit sûrement attendre un coup de fil de la part de son adorable "âme - soeur". À chaque fois qu'il regarde sa cicatrice, cela lui rappelle Nancy. La distance à tout gâchée. Même Onze est bouleversée. Elle essaie en vint de contacter Mike mais il ne répond pas. Elle l'espionne tout les matins avant qu'elle aille déjeuner, et ce qu'il fait est déplorable. Il passe sa journée avec Dustin et sa bande alors qu'il sait exactement que Jane l'attends au bout du fil.

Joyce s' approche d'elle touchant ses épaules alors qu'elle finit ses gaufres au miel avec délice. La sauce coule au dessus de son assiette, ses mains collent, on aurait dit Winnie qui engloutissait un pot de miel d'abeille.
— Tu veux faire les magasins aujourd'hui ? Demande gentiment Joyce.
— Je sais pas. Je... Je veux me vider l'esprit.
— OK, on pourrait aller au parc, ou alors euh, marcher, aller se baigner... Propose t-elle. Je sais ! On pourrait aller les voir.
Onze reste muette. Mais elle hauche la tête. Joyce la lâche et débarrasse le reste de la table.
— Jonathan, laisse la respirer un peu ! Gronde t-elle.
— OK mais si elle m'apelle et que je la loupe ?
Sa mère souffle.
Elfe rejoint Will, elle monte les escaliers et se dirige dans sa chambre. Il n'y est pas. Elle se met alors à chercher dans la sienne, puis celle de Jonathan, puis celle de Joyce. Rien. Elle pense soudainement qu'il a disparu.
— WILL!!!! Se met elle à crier paniquée. Elle fonce dans la pièce qu'elle n'a pas fouillée. La salle de bain.

Elle le surprend entrain de tirer la chasse.
— Will?! Quesque tu fais?
— Pipi. Mais qu'est ce que vous avez à me demander quesque je fais dans des putains de toilettes.
Elle secoue ses pensées et fonce dans sa chambre pour se changer.

Son lit jaune couvert d'un drap rose, le ventilateur à côté du lit. Un bureau rempli de BD de Wonder Woman et à sa gauche un grand placard qui ressort la couleur pâle du mur. Un rose rafraîchissant.

Fin août 1985
État Unis
Indiana

Dans la sombre forêt d'Hawkins, Huit marche d'un pas rapide.
Dix se ronge les ongles par le stress. Les brindilles craquent sous leurs pieds, les hiboux chantent un air audacieux stressant encore plus Ten. Les arbres crochus coupent la distance entre lui et elle. Huit tient une lampe fabriquée par son esprit et Matt, de sa main libre, tent son bras pour ne pas se pendre une branche ou quelque chose d'autre. Mais un craquement retentit alors qu'ils se sont tout deux arrêtés.

Kali se retourne, et tombe sur une armée. Une armée américaine. Ils sont 12.
— Oh merde ! Lâche t'elle.
Dix se retourne lui aussi et tend le bras vers eux. Ils se mettent alors à saigner des yeux autant que Matt saigne du nez.
— Vas y continu !! S' écrie sa soeur. VAS Y !!!!!!
Dix crie de toute ses forces et parvient à leur fin.
Il s' effondre par terre mais Huit, n'est plus là.
Ne remarquant pas sa présence, Dix se relève et essaye de marcher mais sa tête tourne. Derrière lui, il sent une présence.
Il pivote, les yeux à moitié fermé et un grognement surgit !