Chapitre 14

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1 semaine plus tôt...

— Toi et moi, on doit parler, maintenant.

Sur le coup, la jeune brune croit rêver. Katsuki, dans sa chambre, ce ton autoritaire qu'il vient d'employer et elle, qui reste plantée là incrédule.

— Parler ? Mais... mais de quoi ?

Depuis le championnat, Katsuki n'est pas du genre très bavard avec elle, alors le voir ainsi débouler dans sa chambre pour exiger une discussion, ça lui parait irréel.

— De Deku évidemment !

À l'entente de ce surnom, son corps se tend. Penser à son ami qui ne lui accorde plus aucun regard depuis plusieurs semaines la fait frissonner, et elle a tout sauf envie de l'évoquer. Et puis, pourquoi Katsuki Bakugo veut lui parler de lui ? Ces deux-là ne peuvent plus se voir en peinture. Alors pourquoi veut-il parler de lui ? Serait-ce pour se moquer d'elle et ses réactions étranges ?

— Écoute moi bien attentivement Bakugo, lâche t-elle aussi durement qu'elle le peut, si tu es venu te foutre de moi pour ma réaction envers lui, tu peux ouvrir cette porte que tu viens de claquer, te casser d'ici et poliment aller te faire foutre.

Jamais avant aujourd'hui elle n'aurait pensé être capable de répondre aussi sèchement à Katsuki. Avec ses réactions improbables et son sale caractère, se taire ou ne pas lui répondre est — et sera toujours — la meilleure solution. Mais en ce moment, son cerveau est embrouillé, ses nerfs sont tendus comme jamais et elle a toujours envie de pleurer. Songer chaque jour qu'elle croisera la route de ses camarades, de Izuku, cela la met dans des états pas possibles.

La tête baissée, elle pensait entendre la porte claquer à nouveau au Katsuki lui crier dessus. Pourtant, aucun bruit ne résonne, pas même un froissement de vêtement. La seule chose qui lui indique que le blond est toujours dans la pièce, c'est sa respiration.

— Non mais tu débloques ou quoi ?! Tu penses vraiment que je suis venu pour ça ?

Sous ces mots, Ochako relève la tête, croisant le regard dur du cendré en face d'elle. Bien sûr qu'il n'est pas venu pour ça, s'il avait voulu se moquer d'elle, il l'aurait fait bien plus tôt.

— Alors qu'est-ce que tu veux me dire ? Je pensais que tu n'en avais rien à faire de Deku-kun...

— Ce mec me tape sur le système jours et nuits, c'est vrai. Mais je crois qu'il se passe quelque chose de bizarre.

Ochako ne veut pas savoir ce qu'il a à dire. Shoto lui a déjà expliqué. Izuku est en deuil, ça s'arrête là.

— Arrête Bakugo, Todoroki a déjà expliqué pourquoi il...

— Ouais sauf que c'est de la merde pure et simple son excuse.

La jeune fille sent ses sourcils se froncer face au ton presque énervé du cendré. Lorsqu'elle le regarde à nouveau, ses bras sont croisés sur sa poitrine et il est adossé à la porte derrière lui. Quelques secondes de silence défilent, puis la brune se décide enfin à parler.

— Assieds-toi, dit-elle en pointant sa chaise de bureau du menton.

Sans attendre, Katsuki attrape la chaise pour s'assoir nonchalamment dessus. Penché en avant, les coudes posés sur ses cuisses, les mains croisées et le regard étrangement anxieux. Avant aujourd'hui, jamais elle n'a vu une telle expression sur son visage.

— Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Double-face a menti, Deku ne vient pas de perdre don grand-père.

— Comment tu peux le savoir ?

La légende de l'alter de Dieu (Tododeku)Where stories live. Discover now