Chapitre 5

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    Lorsque Izuku ouvre enfin les yeux, il a l'impression de s'échapper des bras d'un puissant cauchemar. Tout d'abord, il est éblouit par les néons blanchâtres qui se présentent au-dessus de sa tête. Ensuite, c'est le bruit des machines à côté de lui qui lui vrille les tympans. Il cherche doucement à se relever, mais tout son corps lui fait un mal de chien.

    — Tout va bien Izuku, ne cherche pas trop à bouger.

    Son père. Il ne l'avait même pas remarqué, assis sur une chaise à côté de son lit. Il le regarde avec un sourire rassurant, un sourire qu'adresserait un père à son fils. Malgré le fait qu'il n'avait pas vraiment hâte de revoir son paternel, il aurait aimé un autre endroit pour le voir à nouveau, en chaire et en os.

    Il reste silencieux, encore brouillé par son long sommeil peuplé de rêves très étranges. Tout ce qu'il fait, c'est fixer son père d'un air perdu. Quant à celui-ci, il s'empare de sa main, la serrant fortement dans sa paume d'adulte.

    — Je suis là maintenant, tout va bien. 

    Pourquoi ça n'irait pas ? Certes, il est à l'hôpital, mais il n'a presque aucun souvenir de ce qu'il l'a amené jusqu'ici.

    — Où... où est maman ? demande t-il d'une voix rauque.

    — Elle se repose dans sa chambre. Elle a été très choquée par l'attaque d'hier.

    — Une... attaque ?

    Face à son air perdu, Hisashi comprend que son fils ne sait même pas de quoi il parle.

    — Tu... tu ne te souviens de rien ?

    — C'est juste... tout est flou.

    Il s'est passé quelque chose, il en est certain. Mais dès qu'il tente de reconstituer ses souvenirs, tout parait flou et un début de migraine pulse dans ses tempes. Là où il devait y avoir des visages, il ne voit que d'étranges tâches dépourvus de couleurs. Quant aux voix, elles semblent étouffées.

    — Ce n'est rien, tente t-il pour le rassurer, ta mémoire finira par revenir une fois que tu auras recouvré tous tes esprits. Pour l'instant, tu es sûrement encore sous l'effet des médicaments.

    Sous ses mots, Izuku relève la tête, croisant le regard noisette de son père. A nouveau, il semble totalement perdu.

    — Pendant que tu dormais, tu n'as pas arrêté de te tordre. Tu... tu semblais souffrir.

    — J'ai dormi combien de temps ? questionne t-il d'une petite voix.

    — Tu... tu as dormi deux jours.

    Deux jours ?

    Hisashi aurait aimé apporter plus d'explications à son fils, mais les paroles du médecin résonnent encore dans sa tête. Quand il se réveillera, ne lui parlez surtout pas de phase de délire, ni de ce qu'il murmurait lorsqu'il était inconscient. Selon lui, tout ça pourrait le brusquer, et c'est tout sauf envisageable.

    — Mais ne t'inquiète pas, la police est déjà à la recherche de ceux qui t'ont fait du mal. Grâce aux caméras de surveillances de l'immeuble, ils ont pu relever leur plaque d'immatriculation.

    Il se contente d'hocher simplement la tête. Comment tout ça a-t-il pu arriver ? Il rentrait juste chez lui rejoindre sa mère pour aller chercher son père. Il vivait simplement sa vie, alors pourquoi ?

    Plongé dans ses pensées, ses yeux dérivent lentement vers sa main droite. Elle est enroulée d'un bandage. Mais lorsqu'il essaye de la bouger, quelques tiraillements de douleurs lui pulsent dans la paume. C'est alors qu'il se souvient.

La légende de l'alter de Dieu (Tododeku)Место, где живут истории. Откройте их для себя