Lorsque deux inconnus se rencontrent, ils ne réalisent pas que tout les unit. Ils ne savent ni qui ils sont, ni pourquoi ils étaient destinés à se rencontrer. Tony Stark, lui, ne sait plus quoi faire de ces deux jeunes gens et pourtant, l'homme arai...
"But I set fire to the rain Watched it pour as I touched your face" - Adele
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Rôder autour du manoir Stark n'était pas chose aisée, même pour le plus agile des voyeurs. La propriété avait un jardin magnifique et elle était surtout dotée d'immenses fenêtres qui, si elles n'étaient pas masquées par des rideaux, offraient une vue non seulement sur le jardin et la rue, mais aussi sur les flancs de la demeure. L'homme, tout de noir vêtu et assez courageux -ou stupide- pour s'aventurer sur ce terrain dangereux, se déplaçait à pas de loup, en rasant les murs. Il réussit à atteindre le jardin sans se faire repérer et serra le manche de son arme entre ses doigts. Il n'était là que pour faire du repérage : si tout se passait comme prévu, il n'aurait pas à s'en servir. C'est ce qui était prévu : il ne se ferait pas prier pour autant. Avec mille précautions, il osa enfin jeter un œil à travers une fenêtre. Il analysa dans les moindres détails la pièce qu'il avait sous les yeux : la table en verre, les chaises en métal, la cuisine contemporaine, les électroménagers les plus sophistiqués... Il la vit enfin. Elle était là, sous ses yeux : sa cible. Harper Stark était à portée de main : il aurait pu briser la vitre et l'enlever en un éclair. Après tout, il avait été entraîné de la sorte. Il se retint tout de même : il ne ferait jamais le poids face à Iron Man. Alors, il sortit son appareil photo et commença à prendre quelques clichés. L'œil fixé sur l'écran du petit appareil, il se concentrait sur la jeune fille lorsqu'une douleur fulgurante l'étourdit d'un seul coup. Il tenta de reprendre ses esprits et lorsqu'il toucha son arcade sourcilière, il sentit sous ses doigts la moiteur du sang frais. Il fit volte face : trop tard. Une seconde, il se trouvait face à Iron Man, le bras tendu vers lui. L'autre, il était inconscient.
***
- Qu'est-ce qu'on va faire de lui ? demanda Harper qui tentait tant bien que mal de dissimuler sa peur.
- Je vais l'interroger. Les éléments que m'a fournis l'inspecteur après ton attaque, à l'épicerie, vont me servir de moyen de pression. Avec un peu de chance, il avouera pour qui il travaille.
- L'autre n'avait rien dit ?
- Non, malheureusement. On a eu son identité et on a trouvé son casier judiciaire, mais rien qui soit vraiment concluant, expliqua Tony.
- Je suppose que tu vas l'interroger de manière civilisée ? questionna Pepper, un sourcil arqué.
- Pepper, il s'agit de la sécurité de notre propre fille, se dédouana le Stark. Je serai civilisé, mais je ne cacherai pas mon impatience très longtemps.
- Fais un effort, d'accord ? Il ne faudrait pas nous attirer plus d'ennuis que nous en avons déjà, le raisonna Pepper. Harper, tu viens ?
- Non, je veux rester, répondit l'intéressée, d'un ton ferme mais assuré.
- Comment ça ? s'étonna son père.
- Je veux assister à son interrogatoire. S'il sait comment arrêter cette folie, alors j'aiderai Papa à le faire parler.
