De l'amour dans l'air // BTS fanfiction français

Epilogue

Paris, novembre 2019

Je sors de l'université en soufflant. C'était les quatre heures les plus longues de ma vie. Comment peut-on passer des années au lycée en ayant cours de 8h à 17h tous les jours sans broncher et mourir pour quatre heures de cours magistraux et de TD. Mystère. En plus Monsieur Tallut est le professeur le plus inintéressant que le monde ait porté. En 10 minutes à peine il arrive à dévier de son cours et raconter sa vie.

Qu'est-ce que j'en ai à faire de ses vacances au Portugal ? Quel rapport avec la gestion de la communication d'organisation ?

Je suis plongée dans mes réflexions quand Lucie me donne un coup d'épaule.

"Ca te dit on va au McLarren ? J'ai bien besoin d'une bière.

- Une bière tu parles il m'en faudrait au moins 10 pour faire passer le fait que les partiels sont dans moins d'un mois et que j'ai même pas commencé à réviser." je ris.

Nous dépassons l'imposant bâtiment de la Sorbonne pour nous diriger vers les petites rues étriquées en direction de notre bar préféré.

"Je vais demander à Joachim s'il veut venir, ça te gène pas ?" Me demande Lucie en pianotant déjà sur son smartphone. Je lui lance un sourire espiègle.

J'aime bien Joachim, il est vraiment sympa. Et par-dessus tout il rend ma Lucie heureuse. Elle qui râlait à cause de son travail quand j'étais en Corée a fini par se rapprocher d'un des stagiaires et depuis ils forment un petit couple adorable.

"Tu veux que je lui dise d'inviter son pote mignon là, Damien, Dorian ou je sais pas quoi ?

- Dimitri ? Non ça ira. Il va me coller toute la soirée comme l'autre fois, c'est bon.

- Allez ! Il est plutôt beau gosse et il est pas con !"

Elle agite ses sourcils de manière comique.

*Oui c'est vrai. Mais mon cœur appartient à quelqu'un d'autre.*

Une vague de tristesse m'envahit comme à chaque fois que je pense à lui. Pendant une brève seconde je revois son beau visage, tourné vers moi, je le vois se passer la main dans les cheveux et me saisir par la main pour me rapprocher de lui. J'entends même son rire cristallin résonner dans mes oreilles.

Lucie me regarde et je peux voir à sa mine inquiète qu'elle se fait du souci pour moi.

"Tu penses encore à lui ?"

*Tous les jours, à chaque seconde qui passe.*

"Non"

Je tente d'avoir l'air convaincante, en vain. Je sais qu'elle ne me croit pas, mais elle a la gentillesse de ne pas insister. A la place elle se lance dans un plaidoyer contre Monsieur Tallut.

Je hoche la tête vigoureusement. Et enfonce mon visage dans mon écharpe.

Nous continuons notre chemin en nous moquant de la façon de parler de notre professeur quand soudain Lucie se fige. Il me faut quelques secondes pour m'en rendre compte et je continue à avancer en parlant dans le vide.

Elle me rejoint en bondissant, le visage stupéfait, incapable de parler. Elle agrippe mon bras et se met à me frapper comme une hystérique.

"Aïe ! Quoi ?" Elle me désigne du doigt quelque chose de l'autre coté de la rue, les yeux ecarquillés.

Je me retourne d'un bloc. Mon cœur manque un battement et tout mon corps cesse de fonctionner.

*Non c'est pas possible ?*