Chapitre 37

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Clémence.

Alors c'était ça fangirler. Fangirler dans le sens d'hésiter à faire le pas, mais à ne pouvoir que désirer entendre sa voix. Trois jours enfermée devant Tumblr, c'était énorme. Normal donc que je veuille un contact humain. Foutaise, c'est l'entendre lui qui me faisait autant frétiller. Je voulais l'appeler.

Quatre fois que je composais son numéro avant de l'effacer. Est-ce que j'aurais l'air collante à l'harceler ainsi? Normalement, c'était le hasard qui faisait bien les choses. Forcer un peu celles-ci était-il un crime?

Et puis merde. Autant laisser sa marque si un jour il demande à couper les ponts. Nous étions amis non? Pourquoi autant de questions...

J'avais de la chance d'avoir réussi si facilement à capter son attention. Peut-être caché derrière ses gestes y avait-il des intentions.

Le bip sonore m'avertit que j'entamai ma dernière hésitation, mon subconscient ayant accroché par accident le bouton talk.

- Oui allo?

Ce débit à la fois rauque et aiguë de garçon à la fin de sa croissance me fit fondre de travers.

- Hey.

Il dût reconnaître mon ton car son anxiété diminua. C'était magique de le savoir là, à notre écoute. Qu'il reconnaisse notre existence, du moins comme une personne à qui l'on confie son numéro, ce qui mes rare. J'étais un peu déçue qui ne m'ait pas attribué de contact, mais c'était un début. Nous nous étions parlé assez de fois pour qu'il reconnaisse ma voix.

- Clem, pourquoi tu m'appelles?

Il était occupé, simplement les clapissement féminins à ses arrières me le confirmèrent.

- Je, je voulais te remercier pour l'autre soir.

Il y a une semaine pouffiasse, un délai par lequel le hasard t'as permis de recroiser sa route. Une excuse débile que seule la nervosité m'avait procuré. En temps normal, il ne m'aurait pris temps à en trouver.

- Ah. (Silence dans lequel il cherchait un moyen de s'échapper de moi, ou peut-être de celle qui l'attendait qui sait.) Ça me fait plaisir.

Je souris à son réconfort. Couchée, et rêveuse, si n'importe qui me voyait ainsi, si loin de mon état normal.

- En tout cas, je dois te laisser. Au revoir Mence.

La déception me paralysa d'un coup. Bien sur que notre discussion ne pouvait pas durer toujours, était-il de retour avec sa petite pute? En entendant ses critiques, je devinai que oui.

- Qui est-ce?

Criarde et chialeuse, voilà ce qu'elle était. Contrairement à tout ce que l'école avait put murmurer à propos de leur pause, c'était elle qui ne le méritait pas.

- Personne.

Coup. Au. Cœur.

C'était ça que j'étais? Un surnom pour me camoufler à sa petite amie? Je ne méritais même pas une petite présentation? Wow.

- Au revoir Lou.

Pas le temps qu'il m'entende, Eleanor venait de fermer son téléphone.

S bridge.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant