Chapitre 34

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Clémence.

Les gens habituels crieraient en voyant une araignée sur leur plafond.

J'ai donc crié en voyant une araignée sur mon plafond.

Effy, désespérée de son propre comportement, avait insulté Amé de tous les noms pour l'avoir laissée seule dans ses conneries. Et moi, sur le point de craquer dans ma solitude, leur faisait la tête pour ne pas m'avoir invitée.

- Ron à la rescousse!

Armé d'une tapette à mouches, et connaissant mes intentions, mon frère affronta ma porte avec l'allure d'un ninja ceinture noir.

- Juste là, gémis-je désespérée vers la bête à huit pattes.

Comme toujours, un joyeux 'elle n'est même pas grosse' vint couver le tout. Ce fut le seul moment intéressant de ma vedgeante journée.

Je glissai mes pieds jusqu'au comptoir le lendemain. Remarquant mon état, Ron ne tarda pas à prendre la parole.

- Tu sais ce que j'ai préparé aujourd'hui?

Je soupirai.

- Pas du tout, quoi?

Suite à un sourire il me passa des billets.

- Le zoom un classique des vacances. Il fait froid, mais tu verras, c'est encore plus beau sous la neige.

Je lui répondis d'un regard triste, qu'est-ce que je ne ferais pas pour lui.

Par un (mal)heureux hasard, nous croisâmes de nouveau Louis et son père vers la sortie. Mon cœur rata un battement à sa vue. Le destin, voilà ce qui permettait nos liens jusqu'à présent.

- Hey, ne s'empêcha-t-il pas de lancer. Content de te voir.

Je lui rendis son sourire.

- Moi aussi.

- Qui est-ce intervint mon frère, suivit de l'apparition du papa de mon crush.

Élégant et d'allure têtue, un sourire pas le moins franc coupa ma première impression d'homme mauvais que je m'étais faite de lui.

- Louis Tomlinson.

Il n'intervint plus, interprétant de façon douloureuse la nouvelle, prénom rassemblant tellement de souvenirs. C'était moi qui l'avait murmuré, comme cette fois qu'il m'avait vu agoniser.

- Et elle c'est? Posa le dernier homme.

- Clémence Demers, murmura à son tour ce que je qualifierais d'ami.

Ça ne m'avait pas parut familier venant de ses lèvres, nouveau, puisqu'il ne l'avait jamais prononcé.

Il me serra la main.

- Ravi de vous rencontrer, mais nous devons vous laisser, dis au revoir.

Bizarrement, Louis semblait plus agacé qu'autre chose, comme habitué lui-même à une mauvaise réputation de son père. J'avais entendu qu'il n'avait été élevé que de sa mère avant que son paternel demande sa garde.

- Au revoir Mence, susurra-t-il me laissant comprendre.

De nouveau ce surnom et ce sourire tortueux.

- Au revoir Lou.

- Il est mignon.

Dans la voiture, nous revenions, moi rêveuse, de cette jolie sortie. C'était tellement silencieux depuis la courte apparition de Louis, que l'autre s'était obligé à parler de celui-ci.

- Certainement.

Rien de plus clair, je ne voulais pas en parler.

- Vraiment mignon...

Cette dernière en suspens, sincère, réfléchissant lui-même de ma situation.

S bridge.Where stories live. Discover now