Alors, quand il arriva vers la vieille bâtisse de briques rouges criards foncées, Alec se mit à grimper les grilles de la clôture de métal avant de poser ses mains sur le rebord de la fenêtre de sa chambre qu'il gardait toujours ouverte peut-importe la température à l'extérieur. Au moins, il pouvait sortir quand il voulait comme quand il sentait qu'il suffoquait à l'intérieur de sa chambre. En moins d'une seconde, Alec se glissa facilement dans sa chambre et soupira longuement en tirant sur ses cheveux.

Le jeune homme avait toujours été agile et ce, depuis sa jeunesse. Il lança son sac émacié sur son vieux matelas qui lui servait de lit et il vérifia deux fois que la porte de sa chambre était bien verrouillée empêchant ainsi son père d'y entrer. La main sur la poignée rouillée gelée, le noiraud posa son oreille sur le bois de sa porte et écouta pour savoir si son père était présent dans l'appartement. Un raclement, un simple raclement de gorge de son père engloutissant sûrement sa dixième bouteille d'alcool dans le salon vautré sur le sofa fit sursauter Alec qui recula précipitamment et trébucha sur une boîte au sol créant beaucoup trop de bruit pour que son paternel ne le remarque pas. Le jeune homme aux yeux illustrant son angoisse ferma ses paupières et compta: 1, pas de bruit. 2, encore aucun son. 3, son père l'avait-il pas entendu trébucher. 4, c'était trop beau pour être vrai. 5...

Et puis, Alec vit la poignée de sa porte essayer de s'ouvrir tournant brutalement de chaque côtés et créant un bruit rendant le noiraud si paniqué, mais cela ne fonctionna pas. Son père ne pouvait pas entrer, sauf, ce n'était pas la fin. Il commença à devenir agressif tournant la vieille poignée plus fort, mais la porte refusait toujours de s'ouvrir au grand soulagement d'Alec malgré son cœur battant la chamade dans sa cage thoracique douloureuse. Assis par terre, ce dernier avait peur, il était même terrifié et il sursauta quand son paternel frappa dans la porte la faisant trembler. Des coups successifs et forts sur le bois, des grognements et des insultes, c'était ce qu'il entendait tout le temps depuis qu'il était petit.

- Alexander, je sais très bien que tu es là...

Cette voix, la voix de son paternel lui faisait peur depuis toujours. Elle n'était pas chaleureuse et enjouée comme chaque père se respectant parlant à son enfant. Non, elle était très éloignée de cela. Froide, forte, méchante, sèche et délirante, Alec aurait pu la décrire encore et encore.

- Alexander, dès que tu sortiras, tu auras affaire à moi. Tu sauras très bien ce que je fais subir au gens qui ne me respecte pas. Je te ferais mal et tu ne sais pas comment, tonna la voix de son père comme si il était dans la même pièce que son fils.

Un coup, le dernier, le plus puissant, fit vibrer la porte de bois blanc mal-peinturée sur ses gonds. Alec se rendit compte qu'il avait retenu sa respiration dès le début et il finit donc par relâcher tout l'air qui oppressait ses poumons faisant disparaître cette satanée douleur qui s'était installée à l'intérieur de lui. Ses mains tremblaient comme des feuilles, son front était en sueur tellement qu'il était nerveux et terrifié face à ce qui était arrivé. Son père avait été proche de rentrer dans sa chambre et de la frapper à nouveau, mais il n'avait pas réussi. Ce qui signifiait tout de même que le jour où il réussirait, Alec allait en souffrir.

Le noiraud se leva, chancelant, chassa la poussière sur son pantalon troué aux genoux avant de se fixer dans le miroir brisé qu'il avait dans sa chambre. Ses yeux analysait son profil, ce profil dont il avait si honte d'être et désespéré d'en subir les insultes des autres. Ce qui captait son regard, c'était ses yeux et il détestait cela. Bleus, azurs, grands et brillants, ses prunelles attiraient facilement l'attention des autres contraignant ainsi l'envie du jeune homme qui n'aimait pas être vu. Alec ferma ses paupières et grogna. C'était ce que la vie lui avait donné et il n'y pouvait rien. La vie était injuste et ça il s'en rendait compte tous les jours.

Il baissa les yeux et regarda ses bras cachés par les manches trop grandes de son chandail avant de les relever. Son regard rencontra des cicatrices,certaines blanches et d'autres plus rouges, plus récentes qu'il se faisait lui-même dans ces moments de folie, des moments où le noirauds'apitoyait sur son sort, des moments où il laissait l'obscurité envahir ses pensées. Sans le vouloir, Alec se rendit compte qu'il rentrait ses ongles dans sa peau blanche comme la neige. Une goutte de sang rouge vif se forma quand il ôta ses doigts. Cela débutait toujours comme ça et finissait par lui pleurant toutes les larmes de son corps. Il enviait tellement les gens qui avait une belle vie sans problèmes, des parents normaux et compréhensibles, des amis sur qui compter, mais lui, il n'avait rien de cela. Le noiraud aurait voulu exprimer ce qu'il avait sur le cœur, mais il avait tellement honte de lui-même. Alec avait l'impression d'être insuffisant et ça, ça le ravageait de l'intérieur. Son âme était brisée et ravagée, voilà. Ce qui lui faisait le plus mal était que personne ne faisait rien pour l'aider, pour le sortir de ce trou si sombre et profond que signifiait sa propre vie. Tout le monde savait dans quelle situation il était, mais personne ne voulait être sa bouée de sauvetage, la poignée de main le sortant des abysses. Il vivait tellement l'enfer à chaque jour qu'il ne se souvenait même plus ce qu'était de sourire chaque matin en se levant et voyant le soleil éclatant à travers la fenêtre. Ou de sentir le vent sur son visage lors d'une course folle et avoir l'impression d'en sortir puissant. Des moments comme cela, il n'en vivait plus aucun, car il se sentait seul et de trop dans cette planète comme l'avait si bien dit Raj.

corrigé le 2020/04/15

___

Bonjour à tous!

Alors je vous remercie encore de lire mon histoire qui est très importante à mes yeux, car j'essaie d'écrire du mieux que je peux. Ce livre servira comme de prévention et je veux aussi sensibiliser mes lecteurs à des causes qui son étonnamment assez communes. Un sourire ne démontre pas ce qu'une personne ressent vraiment. Si vous connaissez des personnes qui ne vont pas bien, encouragez-les à aller parler à quelqu'un, car garder tout à l'intérieur est la pire solution. Je parlerais de pleins de causes et si vous n'aimez pas, vous êtes libres de ne pas lire mon histoire, mais ne venez pas m'insulter, car vous êtes déjà prévenus.

N'oubliez pas de voter et de commenter, ça me ferai vraiment plaisir d'avoir vos avis sur la structure de l'histoire en général ou si vous remarquez des erreurs d'orthographe. Je n'ai pas eu le temps de vérifier ce chapitre (qui est très court) donc je suis désolée si il y a pleins de fautes.

Magnus arrivera bientôt dans l'histoire,

- Camille

ADDICTIONDove le storie prendono vita. Scoprilo ora