Chapitre 2

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LA CLOCHE SONNAIT ENCORE AUSSI BRUTE QUE LE MATIN pour annoncer la fin des cours et comme à l'habitude, à ces moments, Alec déguerpissait le plus rapidement possible contrairement au reste de la journée. Son sac à dos plus qu'usé était déjà sur ses maigres épaules comme sa vieille veste de cuir, il quittait déjà l'école dans les premiers aux côtés de tonnes d'étudiants discutant, criant, s'embrassant contrairement à lui qui contrastait étrangement dans ce mélange.

De vieux écouteurs dans les oreilles, il repassait la seule chanson qu'il avait en boucle: Bored de Billie Eilish. Alec devait l'avouer, il aimait bien cette chanson et ce, peut-être parce que les paroles l'interpellait énormément. Le jeune homme ferma les yeux un instant créant sa bulle à lui, ses mèches de cheveux noirs volant dans le vent, il se laissait bercer par cette mélodie douce et touchante ainsi que par la voix de la jeune fille. Les autres continuaient de passer autour de lui sans même le voir ou l'ignorant. C'était mystérieux comme scène, car tout bougeait autour de lui alors que le noiraud, lui, ne bougeait pas, les mains dans les poches de sa veste et les épaules courbées. Seul, il était encore seul.

I'm not afraid anymore
( Je n'ai plus peur )
What makes you sure you're all I need?
( Qu'est-ce qui t'assure que tu es tout ce dont j'ai besoin? )
Forget about it
( Tu l'oublies )
When you walk out the door and leave me torn
( Quand tu passes la porte et me laisse en morceaux )
You're teaching me to live without it
( Tu m'as appris comment vivre sans )
I'm so bored, I'm so bored, so bored
( J'en ai tellement assez, je suis si fatigué, si fatigué )

À ce passage précisément, il sentit les larmes sous ses paupières menacer de dévaler ses joues et il savait qu'elles n'allèrent guère s'arrêter, car lui aussi était si fatigué, épuisé. Alec sut, tremblant, qu'il devait partir avant que Raj apparaisse encore une fois, puis l'insulte de tous les noms existants.

Du revers de sa main, froide comme la neige, il essuya ses joues mouillées de larmes et commença à marcher vers sa maison traversant donc l'immense boulevard qui séparait l'école, le lycée de l'espace de multiples boutiques. Des voitures passaient sans s'arrêter crissant leurs pneus sur l'asphalte ou faisant entendre leurs criards, autant que les passants allant dans les milliers de magasins en face. Cette agitation, c'était typique de New York. Alec habitait quand même assez proche de son lycée soit une quinzaine de minutes pas plus si il ne se traînait pas les pieds. Il marcha pendant cinq bonnes minutes observant comme à l'habitude ses pieds tel un garçon vulnérable. Le jeune homme se fit bousculer par quelqu'un qui ne s'excusa même pas sur le trottoir, mais il s'en fichait. C'était lui le problème, c'était à Alec de faire attention ou il mettait ses pieds.

Il tourna donc à droite et tomba dans une ruelles des plus sales et crasseuses où des sacs de poubelle traînaient un peu partout, un immense conteneur de déchets verts à sa gauche ainsi que de vieux sofas délabrés. Une odeur de moisissure l'assaillit lui faisait trembler l'estomac, mais Alec se ressaisit. Il devait passer par là, il en était obligé, car pour rentrer à l'intérieur de l'édifice dans lequel il habitait, il devait avoir une clé ou tout simplement appelé le numéro de l'appartement dans le téléphone à l'entrée via l'autorisation du locataire résident. Seulement, le problème était qu'Alec ne voulait absolument pas que son père sache qu'il était arrivé. Des raisons, le jeune homme en avait plusieurs, mais il avait appris à trouver un autre moyen d'entrer.

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