NARRATEURS ET POINTS DE VUE

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Coucou ! Cette semaine, un petit article de révision sur les narrateurs, les points de vue et les effets de style qui s'appliquent à chacun d'entre eux. A l'approche du Bac et du Brevet, ça ne peut pas faire de mal et c'est toujours utile de les avoir sous la main lorsqu'on se lance dans l'écriture d'un roman, puisqu'il s'agit d'un des premiers paramètres à prendre en compte. Mais est-ce aussi simple que ça ?

 Mais est-ce aussi simple que ça ?

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1. Les différents types de narrateurs

Le narrateur est la personne qui raconte l'histoire que vous écrivez. Il en existe deux sortes : le narrateur-personnage et le narrateur externe au récit.

Le narrateur-personnage est le plus simple d'utilisation : le narrateur se trouve dans l'histoire et raconte l'histoire. Ici, le narrateur apprend ce qui se passe dans le récit en même temps que le personnage. Cela se fait à la première personne obligatoirement. Ce procédé est énormément utilisé dans tous les genres aujourd'hui, si bien que son utilisation mérite parfois d'être remise en question. Son utilisation permet au lecteur de créer un lien intime avec le narrateur, et il finit bien souvent à s'identifier à lui. C'est notamment presque indispensable dans le roman adolescent où la quête identitaire fait partie des enjeux du récit. Cependant, le narrateur-personnage n'autorise qu'une seule focalisation, ce qui limite assez rapidement les frontières de l'écriture dans des genres complexes comme la fantasy ou la science-fiction. C'est à réfléchir donc !

Le narrateur externe au récit n'existe pas dans l'histoire, c'est une entité qui se contente de raconter ce qui se passe et qui n'intervient pas dans le récit. Ici, le narrateur sait tout ce qui s'est passé dans l'histoire avant de la raconter. Dans ce cas-là, la rédaction se fait uniquement à la troisième personne, mais est beaucoup plus libre que la narration-personnage puisque vous pouvez totalement alterner focalisations internes, externes et omniscientes. Ce type de récit s'adapte un peu à tous les genres mais peut offrir une trop grande liberté pour des auteurs débutants, ce qui entraîne le développement de surdoses d'informations, notre fameux syndrôme du rôliste.  Il faut veiller à bien se poser des limites avant d'utiliser ce type de narrateur afin de ne pas partir en roue libre.

Enfin, vous le savez, rien n'est simple en littérature. Ainsi, au fil du temps, on a vu naître des hybrides de ces deux narrateurs. Il en existe plusieurs, mais deux d'entre eux sont très reconnaissables.

Nous avons tout d'abord le cas type du narrateur qui raconte une histoire passée à la troisième personne, à la manière dont on raconte un conte, par exemple. Le narrateur est un personnage, il raconte l'histoire, peut intervenir dedans, mais n'en fait pas partie puisque l'histoire ne le touche pas personnellement. C'est par exemple le cas du livre Les mille et une nuits, où la princesse Shéhérazade, menacée d'exécution par son mari raconte des contes, où les personnages de ces contes racontent parfois eux-même d'autres contes. Il y a ainsi dans l'histoire plusieurs niveaux de narration. On retrouve également ce cas dans le cas où un personnage plus âgé raconte l'histoire de son lui passé. Ce cas se retrouve largement dans le récit picaresque, dont c'est la base première, mais aussi dans des textes classiques comme Pantagruel de Rabelais !

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