AMPLIFIER LES ÉMOTIONS DE SON HISTOIRE

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Bonjour ! Cette semaine, on parle d'un des problèmes les plus récurrents de nombreuses histoires : les émotions dégagées par le texte. Beaucoup de textes sont vides de toute émotion, tout simplement parce que les auteurs ont du mal à extrapoler ce qu'ils ressentent pendant qu'ils imaginent l'histoire sur leur papier. Nous allons voir ensemble quelques méthodes pour s'améliorer.

1. L'auteur et l'éponge à émotions

Pour commencer, nous allons aborder les problèmes qui viennent directement de l'auteur, bien avant tous les autres. Certains ont beaucoup de facilités à écrire des émotions parce qu'ils ressentent tout ce que vit leurs personnages. Pour d'autres, c'est plus difficile.

Vous connaissez le principe de l'éponge à émotions ? On utilise souvent cette expression sur les animaux de compagnie. Cette théorie affirme que notre comportement influe directement sur leur état d'esprit. Lorsque vous êtes content, ils sont contents, lorsque vous êtes tristes, ils ne peuvent pas s'empêcher d'être tristes pour vous. Eh bien, votre histoire, c'est un peu la même chose.

Votre style d'écriture varie en fonction de votre humeur. Si vous êtes heureux, il y a de fortes chances que vos personnages le soient aussi. Si vous êtes tristes, beaucoup savent que des scènes de mort gagnent en intensité. Votre texte doit être une éponge à émotions.

Pour cela, il n'y a pas beaucoup de choix : il faut vous laisser aller. Inconsciemment, on retient beaucoup d'émotions en nous. Par exemple, normalement, la jalousie ne se montre pas comme telle. Il en va de même pour la colère. Quand vous avez passé une très mauvaise journée, vous évitez de gueuler votre rage dans la rue. Toutes ces émotions enfouies, vous pouvez les faire sortir sur le papier. C'est le fameux effet libérateur de la littérature. Vous êtes en colère ? Ne retenez rien, lâchez toute votre rage sur vos personnages. Vous êtes tristes ? Alors martyrisez vos personnages, qui vous le reprochera ? 

Les textes qui sortent de ces émotions brutes sont souvent maladroits, mais forment une base solide à travailler. Une fois que vous avez la base, il suffit de tailler le bloc de béton pour lui faire prendre la forme que vous voulez. 

Si vous rencontrez des problèmes à relâcher vos émotions, pas de panique ! Il existe beaucoup d'autres méthodes. La plus commune d'entre elles est le recours à la musique. Avez-vous remarqué que beaucoup d'auteurs sont incapables d'écrire sans musique ? Ce n'est pas pour faire joli. La musique est amplificatrice d'émotions. Quand une musique est entraînante, elle vous encourage à écrire des scènes joyeuses. Quand la musique est triste, vos personnages ont tendance à l'être aussi. La musique permet d'orienter vos émotions ou de les forcer un bon coup. Laissez-vous entraîner par la musique, c'est un excellent moyen de faire fonctionner votre éponge à émotions !

2. Le personnage : le cœur du récit

Le deuxième point un peu compliqué pour les auteurs, c'est la gestion des personnages et leurs émotions. Les personnages sont vecteurs d'émotions, c'est eux qui font la plus grande réussite ou non des effets que vous voulez transmettre à vos lecteurs.

La première étape à cela, c'est bien évidemment le choix des personnages. Pour qu'un personnage aie de l'impact auprès de vos lecteurs, il faut que les lecteurs s'y attachent. Pour rendre un personnage attachant, il faut à la fois lui créer une personnalité forte et à la fois rester proche des lecteurs pour les appâter. C'est très complexe. Je ne peux que vous renvoyer à mes vieux articles sur la création de personnages qui ont justement cette vocation. Même si c'est tentant, je vous encourage également à limiter le nombre de vos personnages si vous débutez. Chaque personnage doit avoir un traitement différent. Si vous les considérez comme un groupe, vous perdez une grande partie des émotions qui pourraient être dégagées par votre texte.

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