29 | ᴠɪɴɢᴛ-ɴᴇᴜғ

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Le calme régnait dans l'appartement

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Le calme régnait dans l'appartement. Seul le bruit des aiguilles de l'horloge résonnait dans le salon, et pourtant les deux colocataires étaient bel et bien présents. Jimin était resté deuis la veille dans sa chambre, et il devait avoué que l'ennui se faisait ressentir. Mais il ne sortirai pourtant pas de sa chambre, ne souhaitant voir le visage du châtain après les incidents précédents et les mots qu'il avait pu prononcés. Après tout, il avait bien survécu au manque de nourriture durant ces longues années passées dehors où il avait eu pour seule compagnie les oiseaux de la ville qui aimaient venir passer un peu de temps à ses côtés. Il se demandait tout de même si le résident était resté, ou si il était parti travailler malgré l'état désastreux dans lequel il devait se trouver suite à la venue de cet homme toujours inconnu à ses yeux. Mais n'ayant pas entendu la porte de l'entrée s'ouvrir et se refermer de la journée, il en conclut rapidement qu'il ne s'y était pas rendu.

En effet de son côté le châtain n'avait pas trouvé le sommeil de la nuit et avait passé son temps à observer le plafond tout en déversant d'innombrables larmes qui ne s'arrêtaient plus et qu'il laissait couler le long de ses joues. Il avait peur, terriblement peur. Il était même effrayé à l'idée de savoir Jungkook en compagnie de cet homme qu'il connaissait bien depuis plusieurs années maintenant. Ses propos avaient été monstrueux et crus, et pourtant Taehyung savait qu'il avait eu raison. Il avait réfléchi, des heures et des heures allongé sur son canapé, mais il savait désormais que Yoongi avait eu raison sur tout. Il renifla alors nonchalamment, coupant durant quelques secondes le silence qui s'était installé dans le logement depuis la veille et vint passer ses mains dans ses cheveux pour finalement venir frotter ses yeux rouges et humides. Il jeta un coup d'œil à son téléphone, possédant le petit espoir d'avoir reçu des nouvelles de son bien aimé, mais rien. Seuls des appels de son travail, qu'il n'avait absolument pas envie de voir. Il jeta alors violemment son cellulaire au sol, faisant éclater son écran en mille morceaux. Puis il se recoucha afin de se mettre dans sa position initiale et vint placer une main devant sa bouche, comme pour tenter d'étouffer ses pleures. Son chagrin persévérait et il n'était pas prêt de s'arrêter. Il fallait qu'il se reprenne en main, qu'il se lève de ce fichu fauteuil et qu'il sorte prendre l'air. Mais rien n'y faisait, il n'arrivait pas à calmer sa respiration haletante et à retenir les larmes qui continuaient de dévaler son visage.

Ce fut soudainement le bruit d'une porte qui interpella son attention. Il comprit alors qui était à l'origine de cette action et préféra se cacher en prenant un coussin pour le placer sur sa tête. L'état dans lequel il se trouvait en devenait presque honteux pour lui. Le blond qui avait alors sorti un pied de sa chambre vint faire quelques pas de plus d'une lenteur extrême pour se rendre dans la cuisine et ainsi attraper un verre dans lequel il laissa couler l'eau du robinet. Puis il avança doucement auprès du châtain et posa le morceau de cristal sur la table basse, disposée à ses côtés. Ses yeux se posèrent alors sur le téléphone à terre, désormais fissuré de tous les côtés, et vint le saisir pour le poser non loin du verre d'eau. Il ramassa les quelques morceaux d'écran qui étaient restés au sol afin de les mettre à la poubelle et revint tenir compagnie au résident, s'accroupissant à une hauteur similaire à la sienne. Malgré le fait qu'il était toujours aussi vexé et que les mots blessants qu'il n'allait pas oublié si rapidement trottaient encore dans ses pensées, il ne pouvait laisser le jeune homme dans cet état. Il était humain et cette partie de compation en lui l'encourageait à ne pas laisser le plus vieux seul dans cette situation.

ʜᴏᴍᴇʟᴇss | +𝐯𝐤𝐦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant