Path To Success

CHAPITRE 30

"No matter what will happen, never lose the sight of your ideal"

La joie qui m'enivra fut indescriptible, j'étais surexcité comme un bambin devant un nouveau jouet. Désireux de mettre à profit cette information au plus vite, je posai mon ordinateur devant moi et je lançai la connexion sans fil. En effet, mon ordinateur détectait un réseau et une base de données y affiliée. Simple comme bonjour, je vais juste craquer le système en le bombardant de malwares à tel point qu'il se formera une brèche dans le système de sécurité et j'exploiterai donc cette faille pour y pénétrer. Je mis le programme en marche pour que toutes les minutes, il lance un nouveau malware à l'attaque du système. Avant d'avoir eu la réponse si oui ou non mon intrusion a fonctionné, la prof entra en classe marquant le début des cours. J'étais obligé de ranger mon ordinateur, du moins jusqu'à l'heure de la pause.

Le temps passa, les heures puis les minutes et enfin les secondes s'écoulèrent inexorablement. La sonnerie retentit et aussitôt que j'entendis celle-ci, je pris mes affaires et je sortis en un clin d'œil de la classe. Je cherchai un coin tranquille dans la cour du Collège mais on dirait que ce n'était pas possible de trouver pareil endroit. Puis ça me revint d'un coup, mon ancienne salle de classe aka le QG était libre à cette heure-ci. Je filai donc vers celle-ci. Comme prévu l'endroit était calme, dénué de bruits inutiles pouvant brouiller la réflexion. C'est véritablement le genre d'atmosphère que j'aime le plus. Je pris place sur mon ancienne place et je regardai si l'intrusion fut réussie.

Malheureusement pour moi, la connexion à la base de données fut un complet échec. Je ne me l'explique pas ; ce n'est pas la première fois que j'essaie de pénétrer dans le système du Collège et jusqu'à maintenant cela a toujours été possible. Peut-être la sécurité de cette base de données est accrue par rapport à celle du système du Collège ? Impossible, le système interne du Collège présente plus de valeur qu'une simple base de données. La seule autre alternative est que la sécurité fut renforcée.

De toutes les façons quelle que soit la raison à cet échec, une seule chose demeure vraie ; je dois infiltrer cette base de données. Le travail commença ainsi. Je regardai l'horloge murale. 12h03 était affiché. Environ vingt-sept minutes restantes avant la fin de la pause. Ce sera amplement suffisant me disais-je. Sous pression, mon cerveau développe tout son potentiel ; craquer ce système ne me posera surement pas problème.

La sonnerie me fit réaliser mon deuxième cuisant échec. Je suis toujours resté au même stade que ce matin, la sécurité de ce système est beaucoup trop élaborée ; c'est du vrai travail de professionnel. Je suis confronté à ce genre de difficultés au quotidien mais là je ne vois pas quoi faire. Worms, malwares, phishing, rien n'a fonctionné. Même la bonne vieille attaque brute fut couronnée par un autre bel échec. Il était temps de rentrer en classe, ce cumul de défaites n'est pas bon pour mon moral. Je respire un grand coup et je repars vers ma salle de classe. En y allant, je croise Rios qui a l'air ne pas être très surpris de me voir par contre. L'atmosphère se change, tout devient tendu. Je le regarde face à face, les yeux dans les yeux. Aucune parole ne sortit de nos bouches cependant cet échange de regards avait une profonde signification pour nous deux. Je continuai mon chemin et lui le sien.

J'arrivai en classe avec quelques minutes de retard constatant que le cours avait déjà commencé. Ce n'est pas comme si je m'y intéressais trop. En ce moment j'ai des affaires plus urgentes à régler. Leo voit ma mine attristée, c'est celle-là que j'ai lorsque je suis en face d'une impasse. Le Chef a toujours eu de bons yeux ainsi que de bons présages pour distinguer ce genre de facettes de la personnalité. Je me rassis et j'ouvris mon cahier, prêt à prendre des notes bien que mes idées étaient plus focalisées sur mes échecs matinaux.

La classe se termina sans que je le remarque ; la prof laissa des devoirs et s'en alla presque immédiatement ; elle avait l'air vraiment pressée. Je me demandais si elle était contrariée par ce qui s'est passé la veille mais vu qu'elle n'y a pas fait allusion, il n'y a surement pas de problèmes. Je sortis avec des idées floues et aucune tactique de contre-attaque possible. Une fois en dehors de la classe, Leo m'attendait alors qu'il a l'habitude de rentrer aussitôt la sonnerie retentie –sauf en cas de réunion. Chose surprenante ! J'en aurai vu beaucoup en cette journée. Il me dit que nous allions faire un bout de chemin ensemble pour discuter. Je ne pus qu'accepter. «

- Alors, ça avance tes recherches ?

- Pas vraiment, je croyais être sur le point de faire une trouvaille mais hélas

- Le problème est si grave que ça que tu ne peux pas le régler par toi-même dit-il avec une mine surprise

- Malheureusement, je vais devoir accepter mes limites

- Tu ne veux pas plutôt dire accepter ta paresse ?

- De quoi parles-tu répliquai-je déconcerté

- Tu es le plus paresseux d'entre nous mais aussi le plus brillant ; je ne vois pas comment quelque chose te poserait problème

- Où est le rapport avec la paresse ?

- Tu ne veux regarder que d'un seul angle, sors de ta zone de confort et essaie de changer de perspective

- Changer de perspective ? Comme tester une autre approche ?

- A toi de voir comment tu l'interprètes ; allez salut »

Le Chef s'éloigna. Ses paroles du Chef ne sont pas de simples phrases correctement agencées pour le plaisir ; il y a toujours quelque chose à retenir de celles-ci. Je crois avoir percé leurs sens, il ne me reste plus qu'à me mettre au travail.

Le lendemain, la nuit me parut si courte. J'ai travaillé durant toute son entièreté pour concevoir ce malware. Je baille tellement à cause du manque de sommeil. Je n'ai vraiment pas eu le temps de fermer l'œil et j'ai encore des préparatifs à terminer.

Une fois au Collège, encore une fois l'un des premiers à y arriver – à croire que je suis un bon élève – je fonçai directement dans ma salle. Heureusement pour moi, je n'ai pas aperçu Rios au portail comme hier, cela va m'éviter le stress en début de journée. En classe, je m'atèle à tous mettre en place pour ce qui va arriver ce soir. Je ne doute pas de l'efficacité du plan que j'ai mis en œuvre mais pour être sûr qu'il fonctionne parfaitement, un facteur est très déterminant, ma capacité à tenir le plus longtemps éveillé.