CHAPITRE 1

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Ce fut au début du mois de Février, l'une des périodes les plus chaudes de l'année. J'étais à l'école comme d'habitude au moment où le soleil était le plus haut dans le ciel. Je fus en classe de Première C au Collège Saint benoit situé dans la capitale de la ville, plus précisément en Mvolye. C'était le Collège par excellence pour les riches et surtout il ne formait que l'élite du pays. Le niveau de chaque élève dans cet établissement dépasse largement la moyenne car selon eux ils ne sont pas là pour former des médiocres mais des leaders. il existait plusieurs séries après la classe de 3ème. Ces séries sont les mêmes que celles de l'ancien système scolaire français.  Ma classe ne comportait que treize élèves, brillants les uns comme les autres. On pouvait considérer cette classe comme celle des surdoués. Cependant, se connaissant surdoués, mes camarades avaient tendance à ne pas suivre les règles établies par l'établissement et étaient pour la plupart du temps très rebelles. Notre classe s'était fait un nom dans cet illustre Collège, on nous surnommait « La CHAMBRE 13 ». On va se dire que l'on se démarquait surement des autres classes par le fait qu'on soit en sous-effectif, ou bien à cause de l'abondance des bons résultats. Loin de là. Notre classe était surtout connue pour être la source fondamentale de l'indiscipline dans le Collège. En effet, LA CHAMBRE 13 était au cœur de toutes les histoires de vandalisme, trafic de stupéfiants, tricherie, alcoolisme et de cambriolage. Notre palmarès était assez glorieux et avec ce genre-là, on aurait surement fait la prison pour un bon bout de temps. Comment donc se fait-il que l'on soit encore libre alors que l'on sait très  bien que nous sommes les orchestres de tous ces crimes ? La réponse est très simple. Elle réside dans le fait que nous soyons treize génies. A chaque coup ou délit, nous vérifions bien à ne laisser aucune preuve décisive qui pourrait nous relier au crime. Et donc, impossible pour les autorités du Collège ou celles de la police locale de nous coffrer. LA CHAMBRE 13 était infaillible.

En ce mercredi après-midi, LA CHAMBRE 13 avait reçu une commission. On devait apporter aux élèves de Terminale un exemplaire de leur prochain examen blanc contre une maudite somme d'argent. Notre objectif n'était pas l'argent mais plutôt la renommée. En tant que « suspects » des crimes sévissant dans le collège, nul ne se doute que chaque élève de la 13 était hautement surveillé. Comment donc se procurer cet exemplaire ? Encore mieux, comment le livrer sans se faire prendre ? Pour trouver une réponse à chacune de ces questions, les élèves de la 13 s'étaient réunis pour penser à un plan infaillible pouvant leur permettre d'effectuer cette tâche. En temps normal, les 13 ne se réunissent jamais au sujet d'une commission ou autre boulot mais vue la complexité du boulot, il fallait rameuter tous les malfrats.  La réunion devait commencer à quatorze heures, seule heure où les surveillants sont trop occupés pour garder un œil sur nous. Je me dirigeai donc quelques minutes avant l'heure de rendez-vous dans notre salle de classe. En entrant, je vis un visage assez familier, celui de la belle et tendre Sandra encore surnommée « Virgo ». Ah oui, nous avions des noms de codes pour opérer à chaque méfait et aussi pour embrouiller les surveillants. Etant 13, chaque élève avait le nom d'une constellation du Zodiaque. Ces noms n'étaient nullement reliés à nos dates de naissance mais à des raisons bien précises. « Virgo » attendait là, toute seule assise avec un chewing-gum dans la bouche. Comme d'habitude, elle avait fait un chignon avec ses cheveux. Ça lui allait bien comme toutes les coiffures et ça se mariait bien aussi avec sa paire de lunettes. Si je me rappelle bien, son surnom vient du fait qu'elle fasse balader tous les garçons qui essaient de la draguer à croire qu'elle veut rester vierge. De plus, les seules rares fois où elle est sortie pour aller en boite ou bien en rencards c'était avec des prêtres. Oui des prêtres genre Alléluia-Amen. C'est de là que provient toute l'essence de son nom. J'entrai dans la classe et me mis dans mon petit coin au fond en attendant la venue des autres. Ce que j'ai oublié de mentionner c'est qu'ici en Afrique quand on donne rendez-vous à quelqu'un à une heure, cela signifie qu'on va arriver trente minutes en retard. Donc officiellement le meeting a lieu à 14h30. J'ai donc encore une bonne trentaine de minutes avant la réunion, heureusement je ne suis pas seul. Je décide de papoter de tout et de rien avec « Virgo » sans avoir de vraies conversations –juste pour tuer le temps.

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