CHAPITRE 24

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NEVER JUDGE PEOPLE CHOICES WITHOUT UNDERSTANDING THEIR REASONS

Ces éminentes personnes du Collège étaient face à nous. Je ne connaissais pas la plupart d'entre eux ; en fait je connaissais juste le Préfet des Etudes. A côté de moi Sophia. Elle était venue s'asseoir tout près de moi je ne sais pour quelle raison. Je sens que je ne vais pas supporter rester à côté d'elle. Déjà qu'elle va vouloir introduire toutes ses phrases en anglais. Je ne peux pas changer de place, la réunion va commencer. Je pense que je vais devoir prendre sur moi pendant quelques minutes. La figure la plus imposante de cette Assemblée se leva et prit la parole. Cela devait être le doyen. Il nous résuma en quelques phrases le pourquoi de notre présence ici. En gros c'est par rapport au Bac mais à ce que je me rappelle, le Bac ne nous concerne pas mais plutôt les élèves de Terminale. Le doyen prononça ensuite un petit discours, rien qu'à l'évocation de ses premiers mots, je ressentis tout le charisme de cet homme :

« Chers élèves, vous qui constituez la fierté de cet établissement de par votre comportement et par vos excellents résultats académiques, nous sommes fiers de vous faire part en ce jour d'un projet académique en plein essor. Toutes les modalités concernant ce projet vous seront expliquées par les Chargés de la Pédagogie du Collège. Continuez d'être vaillants et de fièrement représentez notre Collège à l'échelle Nationale »

Son discours était bref, précis et concis de quoi on s'attend face à un homme de sa trempe. Il s'assit et passa la parole à une femme. C'était la Sœur Irma, la plus grande instance Pédagogique du Collège plus connue sous le nom de la Dictature Religieuse. Elle n'en avait pas l'air mais elle était respectée de tous. Elle se leva et nous expliqua le projet. Le projet consistait à présenter des candidats de Première à l'examen Baccalauréat sans qu'ils n'aient à passer par la Terminale. Les candidats de ce programme pourront en même temps présenter des concours pour recevoir des bourses vers l'étranger. Ce projet me parut un peu plus que suspect. Moi je ne crois pas au hasard. Lorsque j'entendis les villes citées comme destination d'étude, je compris d'où sortit ce programme. Ce fut l'œuvre de Père. Il avait une fois de plus utilisé son influence à l'échelle internationale pour me permettre de rentrer plus vite.

Bien que ce programme concerne les élèves de Première, on nous expliqua très clairement que tout le monde ne pourra pas y participer. Seuls les plus talentueux de notre promotion pourront espérer se faire choisir. Cette mesure de tri avait pour but de ne pas entacher à l'image du Collège car l'échec d'un seul élève n'était même pas à envisager. La Sœur Irma s'assit et passa la parole à notre Préfet des Etudes –une autre femme. A croire que les hommes de ce collège ne sont bons que pour être surveillants. Mme Handy, le Préfet prit la parole et nous expliqua les critères de sélection. Notre moyenne au dernier examen comptait pour en plus de notre cursus scolaire. Elle prit une liste et déclara qu'elle allait citer les noms des participants à ce programme. Je ne pensais pas qu'ils allaient corriger cet examen aussi vite. Le premier nom qu'elle cita fut le mien. Je fus demandé de prendre place à droite de la pièce. Je me levais donc et je vis que Sophia me fit un sourire. Des applaudissements résonnèrent dans la salle. Le Deuxième Nom fut celui d'Ariès puis celui de Leo. Puis celui de Mira-le médecin le plus prometteur de notre génération- suivit par celui de Sophia. Les noms des membres du 13 s'enchaînèrent. Cela ne m'étonna pas vraiment. Je ne pris pas la peine d'écouter les noms du menu fretin mais je remarquais que nous étions quatre-vingt élèves choisis. A peine un-tiers des élèves. On nous demanda ensuite si nous acceptions l'offre ou si nous la déclinions. Tout le monde l'accepta.

Le doyen reprit la parole et mit sa confiance en nous. Mme Handy nous fit comprendre que pour nous ceux qui ont été choisis, le rythme va devenir plus intense et que nous allions changer de programme de cours. Nous serons en classe de dix et nous aurons un professeur particulier par salle. Cela marquait la fin de mes heures de sommeil en classe. L'Assemblée prit fin et les membres de l'administration prirent la sortie. Les élèves furent demandés de rentrer en classe. Certains étaient dégoutés de ne pas avoir été choisis ; je pouvais sentir leur colère à des kilomètres. Ce n'était que leur faute à ces incapables. Au moment où je voulais franchir la porte de sortie, je fus interpellé par un surveillant en même temps que les autres membres du 13. Nous fûmes demandés de nous diriger vers la Surveillance Générale. Cela n'augurait rien de bon. Serait-ce à cause du plan de Samedi ? Non, impossible. Je me suis occupé de l'erreur de Scorpio et Sagittarius. Je ne savais pas ce qui nous attendait. Aux portes de l'entrée de la Surveillance Générale, je me tournais vers mes camarades et je vis leur mine assurée. C'est vrai, quoiqu'il arrive, nous sommes infaillibles. Nous n'avons pas à douter de quoi que ce soit.

La porte s'ouvrit automatiquement à notre approche ; encore un bijou technologique de notre cher Collège. En face de nous siégeaient tous les surveillants et le Coordonnateur de la Discipline. Nous étions debout comme des prisonniers qui attendaient le verdict « COUPABLE ». On ne savait pas de quoi parlaient ces hommes et cela devenait de plus en plus intriguant. Enfin, le Coordonnateur de la discipline nous expliqua les charges à notre actif. Des élèves de Terminale auraient été surpris durant les examens avec les sujets avant d'entrer en salle. Cela constituait une fraude grave. Ils furent interrogés pour savoir où et comment ils ont eu ces épreuves. Après des interrogatoires musclés et quelques menaces, l'un d'eux balança tout ne pouvant supporter la pression. Il raconta qu'une bande d'élèves de Première leur avaient fourni ces épreuves. Inutile de vous rappeler que nous étions dans la ligne de mire des surveillants, leurs soupçons se sont directement posés sur nous. Le coordonnateur nous demanda si nous acceptions les allégations lancées à notre égard, ce que Leo s'empressa de réfuter.

La stratégie de Leo était simple, semer le doute dans l'esprit de ces surveillants. Il leur demanda en premier lieu de vérifier la crédibilité des témoignages de ces élèves de Terminale ; ils auraient très bien pu se procurer eux-mêmes ces épreuves. Deuxièmement, nous ne sommes pas la seule classe de Première chez qui ils pourraient se procurer de telles épreuves. Troisièmement, il leur expliqua que ce n'est pas nous qu'il devrait accuser face à leur incompétence. S'ils n'arrivent pas à garder des épreuves ils ne devraient pas rejeter la faute sur nous. Et enfin, les seuls moments où nous aurions pu avoir ces épreuves étaient samedi et Dimanche et pour chaque jour, nous avions un alibi. Pour Dimanche chaque parent peut témoigner de la présence de son enfant à domicile, quant à Samedi, nous avons des photos que nous avons prises quand nous étions à une sortie. En fait ce n'était qu'un photomontage fait par mes soins. Leo avait anticipé ce genre de scénario et m'avait demandé d'en faire au cas où. La crédibilité de ces photos tenait du fait qu'il y avait un carnaval ce samedi-là prouvant bien notre présence hors du collège durant cette journée. Tout avait été prévu dans les moindres détails. Pour conclure, Leo leur demanda de présenter des preuves qui fondent notre implication dans ce crime comme nous l'avons fait pour prouver notre alibi.

Un des hommes assis se leva et applaudit. C'était un parfait inconnu, peut-être une nouvelle recrue chez les surveillants. Il félicita Leo pour son argumentation mais fit remarquer quelque chose.

« Je suis l'officier Rios, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous étiez trop bien préparé. Votre riposte n'eut pas d'égal ça je vous le concède. Cependant comment avez-vous eu l'idée d'apporter cette photo qui est l'élément le plus décisif de votre défense ? C'est comme si vous étiez coupable d'un crime et que vous étiez parés à vous défendre. De toute façon la raison pour laquelle vous avez apporté cette photo nous importe peu. Ne vous inquiétez quoiqu'il arrive je trouverai un moyen de vous faire accuser, soyez en surs. »

C'est ainsi que ce Rios finit son monologue. Cet homme était dangereux et surtout assez futé, il ne devait pas être pris à la légère. Comparé aux autres surveillants, il en avait dans le ciboulot. Ce sera surement l'ennemi le plus coriace de toute l'existence des Treize

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