Chapitre 43: Elle a besoin d'être rassurée!

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Les rayons du soleil éclairaient l'immense chambre grâce aux baies vitrées complètement dégagées, quand Kaleb senti le corps de sa femme bouger mollement. Toute la nuit il l'avait maintenu dans ses bras, comme pour se rassurer qu'elle était belle et bien en vie... Il lui avait fallu prendre sur lui pour ne pas la prendre dans cette baignoire, mais pour une fois de sa vie il ne voulait pas ce montrer égoïste.

Son membre ne lui avait toujours pas pardonné  cet élan de générosité d'ailleurs, tendu comme une arbalète, il baissa la tête vers elle  et la vit essayer  péniblement de parler.

-Sadia tu te fais du mal. Tu... commença-t-il, sans savoir comment lui faire accepter cette réalité. Il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps car sa belle avait pris les devant.
Elle le repoussa violemment et s'écarta de lui. Se saisissant du premier oreiller elle lui mitrailla le visage.

Il semblerait qu'elle également n'a pas du tout digéré qu'il la transporte au seuil du plaisir pour brusquement tout arrêter.

Une femme frustrée c'est une bombe à retardement songea-t-il en évitant avec aisance le deuxième projectile.

Dieu merci elle visait soit dite en passant très mal. Il ne pu s'empêcher d'ébaucher un sourire. Elle se tenait à l'autre extrémité du lit, les sourcils froncés, croyant sans doute paraitre sévère, alors qu'elle n'en était que plus adorable.  Telle une petite fille grondant un chaton.

-Laisse-moi tout t'expliquer mon amour...
Mauvaise phrase d'attaque... Elle lui balança un autre oreiller qu'il attrapa en plein vol.

-D'accord je l'avoue j'ai merdé...

Cette fois l'oreiller le percuta de plein fouet.

« Aie » voulut-il dire mais son orgueil le lui interdisait.

Et s'il ne trouvait pas les mots justes sous peu, il allait être enterré vivant sous un tas d'oreiller. Une mort pas très indigne pour un roi. 

Mais plus sérieusement le problème c'est que maintenant qu'elle ne parlait plus il lui était difficile de communiquer avec elle. Ou plus précisément il lui était difficile de lire en elle.

Et pour ne rien arrangé il y'avait ce sentiment  de culpabilité qui voilait le visage de sa femme.

Sadia avait une seule envie, celle de pleurer tellement elle avait mal. Pourquoi avait-il mit fin à leur étreinte ? Pourquoi ? Se pourrait-il qu'il ait finalement compris qu'elle n'était plus qu' « un vide couille » ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à oublier ces mots ? Ce matin en se réveillant la première chose qui l'avait alarmé c'était la lueur de pitié qui était inscrite dans son regard. C'était donc ça, Kaleb restait avec elle par pitié... 

C'est vrai quoi, on ne fait pas l'amour à une femme dont on a pitié.

« Il attend certainement que je me rétablisse pour mettre fin à notre mariage » songeait-elle avec amertume.

La peur anesthésiait sa logique. Elle avait l'impression que dans sa tête il faisait nuit depuis des jours. Tout partait en fumée, tout ce qu'elle avait cru construire avec lui.
Comment pouvait-elle se sentir coupable de tout ceci ? Songea Kaleb en la voyant perdu dans ses pensées. C'était lui qui avait failli à sa promesse de la protéger. Ne supportant plus de la voir si distante, il fit semblant de sortir du lit avant de se retourner brusquement pour l'immobiliser sous lui.

Elle détourna le regard incapable de soutenir le sien. Elle avait honte qu'un autre que lui l'ai  touché aussi, aussi... intimement. Se sentiment de honte  la rongeait de l'intérieur, l'empêchant de voir la réalité qui pourtant sautait aux yeux : Il l'adorait.

L'ESCLAVE DU CHEIKH.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant