Recueil I

II

Lettre à minuit

Dans mes fantasmes, je la baisais, et dans mes souvenirs je la baisais encore, dans les rêves je la baise et demain je la baiserais encore et encore.

T'as des yeux d'argent quand j'te mordille l'oreille et tu me détailles ardemment avec désir quand mon sexe glisse entre tes jambes. Ma chérie je rêverais de t'offrir une rose mais t'es jolis doigts se briseraient contre ses épines, ta peau semble cristal quand je te soulève la fenêtre ouverte et la lune te fait légèrement briller. Tes lèvres rougeâtres et ta peau blanchâtre, l'alcool qui jaillit de mes veines et mon speu qui s'infiltre dans ton être, du feu dans ton regard je m'y brûle des fois, mais j'aime trop le risque alors j'y replonge à chaque fois.
J'ai envie d'te croquer quand j'embrasse tes joues salées de larmes, mon bébé reste avec moi je me vois pas sans toi sans ton corps nu contre le mien chaque nuit sans tes rires pour colorer ma vie, j'te promet tout et rien
Je t'aime et de mes mains je nous construirais le plus beau des lendemains.

Si j'te dis tout ça que ferais-je si tu me dis que de moi tu n'en veut pas ?
J'ai peur des réponses donc je ne questionne plus,
J'ai décidé de me taire quitte à être déçu,
Ô joli bout de folie reste avec moi et je m'exprimerais tel un Brel donc "ne me quitte pas",
S'il-te-plaît répond qu'tu m'aimes ?

Et merde pis si tu veux plus de ma tendresse je laisserais mes envies se défouler,
Mes fantasmes te feront des caresses et tu finiras par m'aimer,
Tant pis si je parviens en toi comme l'aigle noir mais c'est toujours mieux que d'se faire buter,
Tu me rends fou depuis que t'as passé le palier,
Comme si tu brisais notre futur et fumais mon passé,  
T'étais mon crâne mon contraire et mon tout, mon âme et faut croire que quand tu m'as laissé j'me suis enterrer dans les teh,
Tâter le terrain tous les jours c'est mon quotidien,
Je ne sais plus je ne sais rien,
Je ne veux plus et ce soir je vais boire le reste d'une flash avant que ton reflet paraisse dans mon verre comme un flash...

"Et tes pleures sont comme le temps-ci s'écoule encore entre mes doigts, comme les perles d'un sablier, tout ce que tu voulais entendre de ma part à minuit je te les ai dis alors pourquoi tu me tournes encore le dos, lâche, peste, salope... Crève j'm'en bats les couilles... 'Tain..."

Le reste de mon ombre paraît sur le trottoir comme un damné attendant sagement la mort, aussi sagement que cet enfant à la mèche rebelle posé sur le banc.
Je repense encore à elle malgré moi, je peux plus me passer d'elle et je me demande, avec le peu de sobriété qu'il me reste si cette douleur brûlera mes doigts toute ma vie.
J'ai beau dire que tout va bien je sens mon coeur se détruire chaque soir quand l'autre côté du lit se refroidit de jour en jour depuis qu'elle est parti.
J'attends mon heure et l'argent quand je rentre du taff, j'attends son coeur et son temps.
De l'amour à la mort on s'était promit s'aimer , faut croire que c'était que des mots trop peu pensés.
J'imagine encore ses lèvres pulpeuses posées sur les miennes, et sa petite main si craquante me caresser les cheveux. Après le sexe nous fumions deux ou trois cigarettes et nous parlions, longtemps et sans nous arrêter. Ces moments me manquent si fort alors dans l'alcool je me suis noyé, afin que ces souvenirs je puisse les recréer.

Je dessine ton corps sur une feuille de papier, tes courbes me laissent encore sans voix alors que tu n'es même pas là. T'as pas honte d'autant me faire souffrir, avant de te connaître j'en ai côtoyé des pires, mais toi, toi et toi seule tu me les avais faites oublié, alors comment aujourd'hui peux-tu ainsi me délaisser...

Il faut savoir que depuis je ne fais plus l'amour, la haine m'a apprit à baiser. Je fais l'amour dans mes rêves, quand ton corps frétille sous le mien.
C'est pour ça que la nuit, au plus vite je m'éteins en compagnie d'un joint, pour retrouver la douceur et la tendresse de nos matins.
J'espère que t'as souffert autant que moi sinon je serai obligé de recommencer le jeu, sans doute serai-je vainqueur.